MONSTER STORY : SID VICIOUS. PIRE BASSISTE PUNK ?


 MONSTER STORY : SID VICIOUS. PIRE BASSISTE PUNK ?



Sid Vicious fait beaucoup écrire et parler depuis plus de 45 ans. Depuis sa mort en 1979 et même un peu avant. Bien souvent, on lit ou entend peu d'éloges sur le bonhomme, les gens se limitant à répéter ce qui se raconte déjà sans chercher plus d'info, le décrivant comme un fou furieux incapable de jouer ou un assassin.

'les yeux du monde regardaient les Pistols. Ceux-ci venaient de virer leur bassiste Glen Matlock, pour engager un fou furieux absolument incapable de jouer: Sid Vicious' (Bruno Blum, BEST, mars 1982)
 
Les questions qui se posent, c'est comment et pourquoi un type sorti de nulle part en 1977 a pu devenir à ce point détesté de presque tout le monde deux ans plus tard, surtout par des personnes qui ne l'ont pas connu...? Comment et pourquoi lit-on encore aujourd'hui (et de plus en plus, sur internet) que Sid Vicious était 'le pire bassiste Punk' ? 

Reprenons au début, voici l'histoire du dernier bassiste des Sex Pistols.

John Simon Ritchie nait le 2 mai 1957 à Londres. Son père abandonne le foyer juste après sa naissance, Anne Beverley, sa mère, est assommée. Livrée à elle-même, elle sombre vite dans la défonce, jusqu'à devenir héroïnomane pour le reste de ses jours. John Simon devient Beverley, sa mère reniant le nom de famille du père, Ritchie. 

A 14 ans, le jour de son anniversaire, il reçoit une dose d'héroïne en cadeau de la part de sa maman. Son ami John Lydon assiste à la scène, abasourdi. Nancy Spungen arrivera bien plus tard et n'aura rien à faire pour le mettre à la came, contrairement à toutes les sornettes qui se racontent.

1973 l'époque est au Glam, Bowie, T-Rex, et John Beverley est fan au point d'adopter plus tard la coupe « spike » (en pointe) de Bowie. Il assiste à un concert de Ziggy Stardust à l'Hammersmith Odeon. Il ne sait pas encore qu'un de ses futurs compagnons d'armes, Steve Jones, a volé du matériel appartenant à Bowie sur l'une des dates à l'Hammersmith.

1975, le Punk arrive, les Sex Pistols se forment au mois d'août.et John Beverley devient le supporter number one du nouveau groupe de son ami Lydon, devenu Johnny Rotten, qui trouve un nom de guerre à son pote Beverley: Sid Vicious. Déterminé à avoir lui aussi son groupe Punk, Sid monte Flowers Of Romance, sorte de formation à géométrie variable dans laquelle passent Keith Levene avant The Clash et Public Image Limited, Viv Albertine, future guitariste des Slits et un tas d'autres jeunes lassés par la musique du moment.

Le 20 septembre 1976, il s'assoie derrière la batterie de Suzie and the Banshees fraîchement formé par Susan Ballion, membre du Bromley Contingent (des fans des Sex Pistols de la première heure). Audacieuse, elle demande au manager des Sex Pistols, Malcolm McLaren, de participer à l’événement Punk Special qu'il organise au 100 Club de Londres. Elle n'a jamais chanté et n'a pas de groupe mais cela ne fait rien, McLaren accepte car il a besoin de plusieurs formations pour les deux soirées Punk. Elle se rebaptise Suzie et son groupe les Banshees. Sid est engagé comme batteur alors qu'il n'en a jamais joué. Aucune répétition n'a lieu, le set dure une vingtaine de minute et consiste en un massacre de Knocking on Heaven's door et Deutshland Uber Alles, entre autres chansons connues. Le lendemain, seconde soirée Punk Special, alors que les Damned sont sur scène, un verre est jeté dans leur direction et vient s'éclater contre un pilier du club. Une fille prend un éclat de verre dans la joue, certains journalistes présents en font des tonnes en affirmant que c'est Sid Vicious qui a jeté le verre et que la fille a perdu son œil. Carrément ! Mais Caroline Coon, journaliste elle aussi, est avec Sid à ce moment-là et assure à la police qu'il n'a pas jeté le verre... Trop tard, il faut un coupable et ce sera Sid Vicious, ce 'petit con' ami des Sex Pistols qui deviennent coupables de l'incident et se voient bannis du 100 Club, comme les autres groupes du genre. Pour l'anecdote, ce soir-là, ils jouent au Pays de Galles, à plusieurs centaines de kilomètres de Londres et de son 100 Club...

A partir de là, Sid Vicious devient l'homme à abattre, en quelques sortes. Il faut dire que sa réputation le précède, quelques mois auparavant, il 'aurait' fracassé le crâne du journaliste Nick Kent à coups de chaîne de vélo dans le même club. Le même Nick Kent qui 'aurait' fait partie des Sex Pistols en 1975 et qui leur 'aurait' fait connaître les Stooges, selon ses propres dires. Bon, la version des Sex Pistols est toute autre, Kent est venu une fois ou deux à des répétitions, avec sa guitare, a fait son Keith Richards et le groupe lui a interdit de revenir. Dès lors, vexé, le bonhomme va tout faire pour pourrir la vie des Pistols. Si on ajoute que le guitariste Steve Jones s'est envoyé en l'air avec Chrissie Hynde, copine du Kent à l'époque, on comprend qu'il ait été un brin agacé, mais quand même... aller raconter que Sid Vicious lui a casser la tête au 100 Club alors que c'était Jah Woblle (futur bassiste de PiL) c'est un peu exagéré. Wobble est connu pour être un supporter d'Arsenal violent contrairement à Sid dont le pseudo Vicious est justement une blague tellement le bonhomme, à ce moment-là, est loin d'être un bagarreur. L'histoire de l'agression de Kent est racontée dans le livre England's Dreaming de Jon Savage et elle vaut le coup d'être lue, Sid Vicious aurait porté le premier coup, mais c'est Wobble qui s'est chargé de frapper copieusement le journaliste venu leur chercher des poux avec un groupe d'amis. La presse ayant plus de pouvoir qu'un quidam débutant dans la punkitude, Kent raconte sa version et la rumeur va bon train jusqu'à traverser la Manche pour atterrir dans les médias français où Marc Zermati, ami de Kent, raconte que lorsqu'il habitait Londres, le pauvre Nick aurait sonné chez lui, le visage en sang, après avoir été frappé par ... Sid Vicious (sic). Et quel que soit le rapporteur, toutes les versions concordent, c'est Sid Vicious qui a frappé Kent, Wobble n'est jamais cité...

A partir de là, donc, le vicieux passe pour être un ultra-violent responsable de tout, même des deux guerres mondiales, s'il le fallait. Des salades à son sujet, il en existe des centaines de pages et de plus en plus avec les réseaux sociaux. Il tuait les chats, faisait les poches des cadavres et des clochards, et tant qu'on y est, pourquoi ne pas l'accuser de terrorisme et de pédophilie ? 

En février 1977, les Pistols se séparent de leur bassiste original, Glen Matlock et engagent Sid ... qui n'a jamais touché une basse mais reste le supporter number one et l'ami de Rotten. Les répétitions débutent le 11 et le premier concert avec lui a lieu le 21 mars. Il apprend également la basse en écoutant le premier album des Ramones dont il devient fan hardcore. Entre temps, une première session d'enregistrement de l'album se déroule au Wessex studios le 3 mars et c'est Steve Jones qui se charge de faire la basse. Pourquoi ? Parce que Sid n'est pas prêt et c'est bien normal, du 11 février au 3 mars, le groupe a peu répété avec lui et le manager vient de trouver un contrat avec A&M Records, il faut donc enregistrer pour le futur single, God Save The Queen. Le temps presse, pas le choix, c'est Jones qui fait la guitare et la basse puisqu'il connaît bien la chanson, écrite à l'automne 76 et déjà enregistrée plusieurs fois en studio sous forme de maquette démo.

Le premier concert est partiellement filmé par NBC, chaîne américaine venue faire un reportage sur le nouveau phénomène anglais et leur fer de lance, Sex Pistols. Les images d'archives sont trop brèves pour qu'on puisse se faire une idée du niveau technique de Vicious, mais est-ce important ? Pour certains, oui, ça l'est et ils ne lui font pas de cadeau. Les comparaisons avec Matlock vont bon train, Vicious est un minable incapable de faire le job que faisait le premier bassiste. C'est désormais ainsi ! Mais a-t-on demandé à n'importe quel musicien punk d'être un virtuose ? Non. Et a-t-on demandé à Sid Vicious d'être aussi bon que Glen Matlcok ? Non plus. Matlock a du talent, c'est indiscutable, et il est à l'origine de beaucoup des titres joués et enregistrés par les Pistols. Sid n'a pas ce niveau, il a un jeu basique, simple, punk, mais participera plus tard à la composition de Bodies et Holidays In the Sun en plus d'apporter le très controversé Belsen Was A Gas. Il n'est donc pas inapte, contrairement à toutes les légendes qui commencent à circuler. On trouve même de pseudo déclarations sur son incapacité à aligner deux notes du côté de Lemmy de Motörhead sur les réseaux sociaux... Mais elles ne prouvent absolument rien. Un texte qui accompagne une photo sur Facebook ne constitue ni une vérité ni une preuve, on le sait. 

Le second concert de Sid avec les Pistols a lieu au cinéma Screen On the Green d'Islington, dans la banlieue de Londres, le 3 avril 77. L'événement est enregistré et circule durant des années en cassette avant de finir sur un joli bootleg vinyle intitulé Sid's Debut. Le son n'est pas extraordinaire mais on peut y entendre la basse et assurément, Sid joue correctement, il est en place, carré. Son jeu est simple, mais il est juste. Face à cela, ses détracteurs se déchaînent (difficile pour eux d'admettre leur erreur d'appréciation). Certains vont jusqu'à affirmer qu'il s'agit d'un musicien de studio qui double le vicieux pendant le concert, un type caché derrière le rideau du cinéma... La bonne vieille blague qui circulait déjà à propos de Jimmy Page au début des 70's. Quelle plaisanterie ! D'autres vont même dépenser du temps et de l'énergie à compiler des parties de basse enregistrées lors d'interviews et de soundchecks en prenant bien soin de ne garder que les passages où Vicious n'est absolument pas concentré sur ce qu'il fait et donc, joue mal, ou ne joue pas mais gratte simplement ses cordes tout en discutant. Ces 'haters' en font un document disponible sur Youtube pour essayer de démontrer que le bonhomme était un incapable ! Mais comment peut-on y croire lorsqu'on sait d'où viennent les bandes ? L'interview faite pendant le tournage de la vidéo de Pretty Vacant où Sid répond à une journaliste tout en frottant son médiator contre ses cordes de basse prouve-t-il vraiment quelque chose? Et le soundcheck de San Francisco où il s'occupe de régler le volume de sa basse et discute avec les uns et les autres démontre-t-il aussi son incapacité à jouer ? Si on est sérieux, on ne peut pas croire ça une seule seconde.

Les concerts s'enchaînent, Sid prend de l'héroïne mais sa consommation reste, pour l'instant, modérée. Lors du concert sur la Tamise début juin, il joue les titres du set sans problème. Les sessions studio se succèdent, Jones continue à faire la basse sauf sur une version de Bodies enregistrée le 11 juin et Submission le 12 août où Sid est mis à contribution. Le groupe part tourner en Scandinavie au mois de juillet, la plupart des concerts est enregistrée et montre, encore une fois, que Sid Vicious joue correctement. Le dernier document d'archive a voir le jour date de début 2024, un double LP du concert à Kristinehamn en Suède, avec soundcheck en bonus. Sid Vicious joue parfaitement bien, si on prend la peine de l'écouter... Mais peut-être y avait-il un technicien caché pour le doubler, là aussi ? C'est fou le nombre de musiciens de studio que ce groupe a dû embaucher pour couvrir l'incompétence de son bassiste entre mars 77 et janvier 78 !

Concert de Stockholm diffusé à la radio

L'album Never Mind the Bollocks sort en octobre 77, Sid Vicious ne joue pas dessus. La belle affaire, cela prouverait donc qu'il est incapable de sortir deux notes avec une basse. En réalité, comme on vient de le voir, la plupart des enregistrements ont été assurés par Steve Jones, et c'est son jeu de basse qui a été conservé parce qu'il est partout le même, sur tous les titres, sauf sur Anarchy In the UK enregistré avec Glen Matlock en 1976. Le manager, McLaren, et les producteurs et ingénieurs du son Chris Thomas et Bill Price jugeaient inopportun de sortir un album de 12 titres avec 3 jeux de basse différents, les deux chansons avec Sid restent donc au placard et sortiront plus tard sur divers coffrets officiels. Encore une fois, si on prend la peine d'écouter, on constate qu'il savait jouer. 

A partir de la fin de l'année 77, Sid Vicious va mal, il prend de plus en plus d'héroïne et fait un bon concert sur deux. Le groupe va aussi mal, Rotten est devenu parano suite à des agressions au printemps et à cause du manager qu'il accuse de vouloir tout manipuler. Cook et Jones veulent juste passer du bon temps et avec les Sex Pistols, c'est plus vraiment fun. Le dernier bon moment a lieu à Huddersfield pour Noël. Le groupe part ensuite aux USA, début janvier 78, pour quelques dates dans le sud. Là aussi, légende, il se raconte que c'est un calcul du management pour déclencher des bagarres chez les cow-boys. Mais, c'est faux, les premières dates étaient prévues dans le nord du pays mais les visas sont délivrés en retard et les Pistols commencent par jouer à Atlanta. Sur scène, le son est mauvais, le groupe aussi. Les choses démarrent mal et vont empirer. A San Antonio, un spectateur trouve amusant de jeter des yahourts et des cannettes de bière pleines sur les musiciens, Sid Vicious perd patience et le frappe avec sa basse. Comme Keith Richards lors d'un concert des Stones alors qu'un type était monté sur scène et s'avançait vers Mick Jagger. Mais c'est Keith, ça devient un moment de Rock N'Roll, tandis qu'avec Sid Vicious c'est mal, ça montre encore une fois combien le gars est violent, n'est-ce pas?... Mais la vérité n'est pas loin, Sid est en manque, les gardes du corps envoyés par Warner Bros l'éloignent des dealers, il se défonce à la vodka, aux médocs et fait n'importe quoi. Mais la violence est dirigée contre lui. A Memphis, avant le concert, il s'entaille profondément le bras avec un couteau.

Une des versions du concert à Dallas

A Dallas, une fan, Helen Killer, le frappe au visage. Il saigne abondamment mais continue le concert.. en playback? On peine à l'entendre sur les bootlegs Welcome to the Rodeo et D-Day In Dallas et dans sa biographie, Lonely Boy, Steve Jones déclare que Sid était parfois débranché, il est possible que ça ait été le cas ce soir-là, à Dallas. A San Francisco, par contre, il est bel et bien présent et sauve plus ou moins le concert car Jones a de gros problèmes avec les jacks de sa guitare et heureusement que la basse est là pour aller avec la batterie et le chant. Parfois à côté, Sid joue mal, il est défoncé, comme Thunders lors de certains concerts, mais là aussi, comme pour Keith Richards, ce qui est acceptable pour Thunders ne l'est pas pour Vicious. C'est ainsi. C'est cela que certains médias et une partie du public retiennent, cette image pathétique de Vicious lors de la tournée américaine, sans regarder le reste. C'est tellement plus simple.

Après San Francisco, les Sex Pistols n'existent plus, Sid va à Paris au mois d'avril 78 pour le tournage du film/fable de son manager, La Grande Escroquerie du Rock N'Roll. Il est filmé dans les rues avec un t-shirt à croix gammée. Certains (beaucoup) lui reproche cette provocation. La même que Stiv Bators des Dead Boys et Johnny Thunders, le même t-shirt, mais pour Sid Vicious, ça ne passe pas. Durant son séjour parisien, il doit enregistrer une reprise de My Way avec Steve Jones dans un studio de la capitale. Les deux ex Pistols sont défoncés 24 heures sur 24, Jones a suivi la même mauvaise voie que Sid, il est passé à l'héroïne, lui aussi. Malgré tout, le single finit par se faire et on remarque que Sid Vicious est tout à fait capable de chanter juste et bien. Il le montre également quelques mois plus tard lors de concerts au Max's Kansas City de New York, entouré d'ex New York Dolls, de Mick Jones de Clash et de Chris Spedding invité fin septembre à jouer Something Else. Quelqu'un qui chante juste et dans le temps est tout à fait capable de jouer les chansons des Pistols avec une basse. 

Octobre 78, fin de course pour le couple destroy, la copine de Sid, Nancy Spungen, est retrouvée poignardée dans leur chambre du Chelsea Hotel de New York. C'est Sid qui la découvre au petit matin après une soirée de défonce. La police l'embarque, il passe un certain temps en prison, est libéré sous caution, se bat avec le frère de Patti Smith dans un bar, retourne en prison, ressort sous caution, part faire la fête, se fait un fix, puis deux et le troisième est fatal. Le 2 février 79, sa mère qui lui a fourni l'héroïne le trouve mort. Il avait 21 ans et avait cessé d'être drôle et de bonne compagnie depuis l'automne 77. Depuis qu'il avait considérablement augmenté sa consommation de came, depuis qu'il avait perdu pied et pensait que rien ne pouvait l'arrêter, pas même la police: 'you can't arrest me, I'm a rock star' leur dira-t-il un jour. Il n'avait, autours de lui, plus que sa mère et quelques junkies 'amis', personne d'autre. Pourtant, Sid avait été un bon pote, celui de Viv Albertine des Slits, du photographe Dennis Morris, de Rotten bien sûr et même de Matlock qui l'appréciait, preuve que le premier bassiste des Sex Pistols avait eu l'élégance et l'intelligence de faire la part des choses entre son propre départ du groupe et celui qui l'a remplacé.

Jamais personne ne saura qui a tué Nancy Spungen. Le couteau qui a servi à la poignarder est retrouvé sur place par la police, nettoyé de toute empreinte. C'est celui de Sid, il est donc coupable même s'il paraît absurde qu'il ait tué sa copine avec pour ensuite prendre la peine de le nettoyer de ses propres empreintes. Lorsque les policiers l'interrogent, sur place, il est toujours plus ou moins défoncé mais aucune analyse toxicologique n'est effectuée, c'est le Chelsea Hotel, la police sait que la plupart des clients sont des junkies et elle ne se soucie pas d'une analyse de sang. Sid est soupçonné du meurtre de Nancy, embarqué et incarcéré. Les voisins de chambres déclarent pourtant aux inspecteurs avoir vu un dealer prénommé Michael entrer dans la chambre du couple la veille au soir et d'après la déclaration de Sid Vicious, une grosse somme d'argent manque lors de l'inventaire qu'effectuent les policiers dans la chambre, mais ils ne cherchent pas Michael et ne le chercheront jamais. Sid Vicious suffit, c'est un junkie impliqué dans une histoire de meurtre de junkie. Pour les médias aussi, l'ex Pistol suffit, TV et journaux se lâchent, 'Sid Vicious poignarde une fille à mort', 'la star du Punk Rock accusée d'avoir tué sa copine'. C'est quand même plus accrocheur que 'un petit dealer de quartier soupçonné de meurtre'...

Nancy et Sid sont morts, la police classe l'affaire. Fin 70, les Sex Pistols ne sont plus, le Punk va changer, pas forcément de la meilleure façon qui soit, au moins pour les quelques années à venir. Sid Vicious reste le second bassiste du groupe anglais, jamais personne ne lui a demandé d'avoir le niveau de Glen Matlock, il devait simplement jouer de la basse sur les chansons des Sex Pistols, ce qu'il a fait pendant environ un an, parfois bien, parfois moins bien, selon qu'il était défoncé ou pas et cela arrive avec bon nombre de musiciens, mais Sid Vicious a droit à un traitement particulier. 

Alors, pourquoi? Pourquoi et comment Sid Vicious est encore vu aujourd'hui comme le pire bassiste Punk? La réponse est assez simple, parce que les 'experts' du Rock sont aussi nombreux que les 'avocats' et les 'médecins' qui enrichissent chaque jour un peu plus les médias et aujourd'hui internet et ses réseaux sociaux. Et ces 'experts' se limitent à répéter ce qui a déjà été dit et transformé par deux ou trois personnes des années Punk de Londres. Les perroquets du Rock sont légion.

Fernand Naudin

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