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Dame Nature retarde le début de la pêche au crabe des neiges

Des crabiers accostés au quai de Rimouski.

Les crabiers de Rimouski et de Matane sont restés à quai, dimanche matin, en raison des conditions météorologiques.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

Le crabe des neiges porte bien son nom en cette journée d’ouverture de la pêche dans la zone 17 de l’estuaire du Saint-Laurent. La neige et le vent étaient au rendez-vous dimanche matin, si bien que les pêcheurs de Rimouski et de Matane ont préféré rester à quai et retarder leur départ plutôt que de partir en mer aux aurores, comme de coutume.

En plus du froid et de la neige, les rafales ont atteint les 40 kilomètres à l’heure sur le quai de Rimouski : un cocktail météorologique qui rend les conditions de navigation difficiles pour les capitaines-propriétaires et leur équipage.

Dans des conditions dangereuses, ce n’est pas évident pour les hommes de ponts et les bateaux. Ça ne donne rien d’aller se mettre en péril pour rien, affirme le pêcheur Ian Chouinard.

On essaie de ne pas braver dame Nature.

Une citation de Ian Chouinard, pêcheur

M. Chouinard ajoute que, pour lui, un départ pour la pêche retardé de la sorte est une première.

Des crabiers au quai de Rimouski. La surface de l'eau est recouverte de glace.

Une trentaine de crabiers pêchent dans la zone 17 qui s'étend de Rivière-du-Loup à Rivière-à-Claude.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

Le président de l’Association des pêcheurs de crabe de la zone 17, Marc Doucet, lui-même capitaine, a également pris la décision de rester à quai pour des raisons de sécurité.

Je vais suivre l’évolution de la météo. Il y a toujours un bon coup de vent le matin […]. S’il fait beau ce soir, je partirai ce soir, dit-il.

Sur la Côte-Nord, des crabiers de Baie-Comeau ont quant à eux réussi à partir en mer dimanche matin.

Les pêcheurs de Rimouski et de Matane sont finalement parvenus à prendre la mer eux aussi en après-midi.

Des incertitudes planent toujours

Cette année, les crabiers de la zone 17 bénéficient d’une augmentation du quota de près de 20 % par rapport à la saison dernière, ce qui représente 1674 tonnes.

Malgré la hausse des quotas, qui est bien accueillie par les pêcheurs, ces derniers sont inquiets en ce qui concerne le prix du crabe au débarquement, qui demeure incertain.

L’an dernier, il avait chuté sous la barre des 3 dollars la livre, ce que les pêcheurs jugent insuffisant. De manière provisoire, il pourrait être question de 2,50 $ la livre.

Ce qui est annoncé, c’est encore autour de 2,50 $, indique Marc Doucet. On voit une ouverture du côté des marchés, mais il va falloir sortir du crabe pour développer ce marché-là aussi, dit le président de l’Association des pêcheurs de crabe de la zone 17.

Quelqu'un tient un crabe d'une main.

Le retard du départ des crabiers retardera l'arrivée du crabe des neiges dans les poissonneries. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sophie Martin

La question de la main-d’œuvre dans les usines de transformation fait également partie des préoccupations des pêcheurs, bien qu’ils ne fassent pas tous affaire avec elles.

La réimposition d’un visa pour les travailleurs temporaires mexicains retarde l’arrivée de certains travailleurs étrangers, qui sont nombreux à venir prêter main-forte pendant la saison de la pêche, rappelle la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

Kristina Michaud sur le quai, devant un bateau.

La députée d'Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, était sur le quai de Matane dimanche matin. Elle s'est rendue à Rimouski par la suite.

Photo : Facebook: Kristina Michaud

Cette mesure-là a été mise en place pour freiner l’arrivée massive des demandeurs d’asile au Canada, on peut la comprendre. Par contre, de le faire un mois avant l’ouverture d’une industrie qui compte sur ces travailleurs, le calcul était peut-être mauvais, mentionne l’élue, qui s’est déplacée sur les quais de Matane et de Rimouski, dimanche matin.

L’industrie des pêches et des élus se sont mobilisés dans les dernières semaines en ce sens, notamment après la fermeture de l’usine matanaise Fruits de mer de l’Est, pour réduire le plus possible l'incidence de la décision d’Ottawa.

Avec des informations d’Édouard Beaudoin.

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