Coronavirus chinois. Le bilan s’alourdit à 81 morts, le directeur de l’OMS se rend en Chine
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Coronavirus chinois. Le bilan s’alourdit à 81 morts, le directeur de l’OMS se rend en Chine

Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus est désormais de 81 morts et près de 3 000 contaminations en Chine. Le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est rendu en Chine ce dimanche pour discuter avec les autorités. De son côté, le Premier ministre chinois est allé à Wuhan, épicentre de l’épidémie.

le président Xi Jinping a reconnu, samedi 25 janvier, que la situation est « grave », avertissant que l'épidémie apparue en décembre à Wuhan dans le centre du pays « s'accélère ».
le président Xi Jinping a reconnu, samedi 25 janvier, que la situation est « grave », avertissant que l'épidémie apparue en décembre à Wuhan dans le centre du pays « s'accélère ». | WU HONG / EPA-EFE
  • le président Xi Jinping a reconnu, samedi 25 janvier, que la situation est « grave », avertissant que l'épidémie apparue en décembre à Wuhan dans le centre du pays « s'accélère ».
    le président Xi Jinping a reconnu, samedi 25 janvier, que la situation est « grave », avertissant que l'épidémie apparue en décembre à Wuhan dans le centre du pays « s'accélère ». | WU HONG / EPA-EFE

Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine est monté à 81 morts, après 24 nouveaux décès enregistrés dans la province de Hubei (centre), épicentre de la contagion, ont indiqué les autorités locales ce lundi 27 janvier 2020.

769 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés dans l’ensemble du pays portant le bilan des personnes contaminées à 2 744, selon des données du gouvernement central.

« La capacité de propagation du virus s’est renforcée », ont déclaré dimanche de hauts responsables sanitaires chinois, même s’il ne s’avère pas « aussi puissant que le SRAS », un précédent coronavirus qui avait fait des centaines de morts au début des années 2000.

La période de congés à l’occasion du Nouvel an chinois, qui devait durer jusqu’au 30 janvier, a été prolongée de 3 jours, jusqu’au 2 février. « Cette mesure est prise afin de réduire les rassemblements et de bloquer la propagation de l’épidémie », a déclaré le gouvernement chinois dans un communiqué.

Le directeur de l’OMS en Chine

Le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce dimanche qu’il se rendait en Chine pour discuter avec les autorités des moyens de contenir l’épidémie de coronavirus.

« Mes collègues de l’OMS et moi-même voulons comprendre les derniers développements et renforcer notre partenariat avec la Chine en apportant une protection supplémentaire contre l’épidémie », a tweeté Tedros Adhanom Ghebreyesus.

À Wuhan, la circulation automobile « non essentielle » est interdite depuis minuit dans le centre de la métropole, devenue étrangement silencieuse. Des chauffeurs bénévoles, recrutés par les autorités, acheminent gratuitement les malades vers les hôpitaux.

Mais, une fois sur place, la situation s’avère parfois chaotique : les patients doivent attendre des heures avant de voir un médecin et de savoir s’ils sont ou non contaminés.

Le Premier ministre chinois en visite à Wuhan

Wuhan et sa région sont placées de facto en quarantaine depuis jeudi afin de prévenir une nouvelle propagation de la maladie. Au total, 56 millions de personnes sont coupées du monde.

Dans la cité transformée en ville fantôme, des haut-parleurs diffusent un message appelant les habitants à se rendre à l’hôpital sans délai s’ils ne se sentent pas bien. « Wuhan n’a pas peur de faire face à l’adversité. N’écoutez pas les rumeurs, ne propagez pas les rumeurs », ordonne le message, alors que certains doutent des bilans fournis par les autorités.

Ce lundi, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, est en visite à Wuhan pour « enquêter et guider » les efforts des autorités pour endiguer le virus, mais également pour « rencontrer les patients et personnels médicaux sur la ligne de front », a précisé le gouvernement.

Il s’agit de la première visite d’un très haut responsable du régime communiste dans la ville depuis le début de l’épidémie. Sur les photographies officielles, M. Li apparaît habillé d’une blouse de plastique bleu, le visage recouvert par un masque de même couleur, examinant sur un écran un patient alité.

Rapatriement d’étrangers

L’épidémie a atteint l’Europe et l’Australie. Un cas présumé a été signalé au Canada. Les États-Unis, où cinq cas sont confirmés, ont annoncé organiser le départ de leur personnel diplomatique et de citoyens américains bloqués à Wuhan, espérant faire décoller un vol mardi.

D’autres pays sont en communication avec Pékin pour évacuer leurs ressortissants.

La ministre française de la Santé a annoncé dimanche que la France allait organiser « un rapatriement par voie aérienne directe » de ses ressortissants, et qu’une période de quarantaine de 14 jours leur serait appliquée.

L’étude des premiers cas tend à montrer que le taux de mortalité du virus 2019-nCoV est assez faible. Pour Gui Xi’en, spécialiste des maladies infectieuses à l’université de Wuhan, le nombre de contaminations pourrait atteindre un « pic » autour du 8 février, avant de décroître.

Sur place, malgré l’ambiance anxiogène, certains habitants gardent leur calme. « Je ne vois pas le besoin d’évacuer », confie Erica Davis, une enseignante britannique qui vit à Wuhan depuis deux ans. « Restons à la maison et attendons que ça passe ».

Les hôpitaux étant débordés, la construction de deux sites pouvant accueillir chacun plus de mille lits a commencé. Elle doit être achevée sous une quinzaine de jours, selon les médias publics.

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