À quoi ressemble la scène culturelle à Orléans ? - Orléans (45000)
Débat

À quoi ressemble la scène culturelle à Orléans ?

À quoi ressemble la scène culturelle à Orléans ?
Le festival Hop Pop Hop n'aura plus lieu en centre-ville. © Pascal PROUST
Les élus ont débattu, lundi 15 avril au conseil municipal, de la culture à Orléans. Il a notamment été question des 55 millions d’euros pour les chantiers du Musée des Beaux-Arts, l’Astrolabe 2 et le Conservatoire.

Ils ont quitté la scène artistique du centre-ville. Le festival Hop Pop Hop a été contraint de quitter le Jardin de l’Évêché derrière la cathédrale ; le programme Hors les murs se déploiera, désormais, dans les quartiers. Ces décisions ont parfois jeté le trouble sur la politique culturelle de la Ville. Qu’en est-il ? Elle a été débattue, lundi 15 avril, au conseil municipal.

Rénovation du Conservatoire

Une enveloppe de 20 millions d’euros sera consacrée à ce chantier. Le Conservatoire, place Sainte-Croix, s’étendra dans les locaux de l’actuelle police municipale jouxtant l’Hôtel Groslot, ainsi que dans deux bâtiments récemment acquis à la Caisse d’épargne, derrière le jardin de l’Hôtel Groslot. Les travaux démarreront à l’été 2025. Les cours seront alors donnés, à partir de l’été 2026, dans les locaux attenants à l’espace Saint-Marc.

Astrolabe 2

Dix-huit millions d’investissements permettront la construction de l’Astrolabe 2 à Interives. Cette Scène de musiques actuelles (Smac), inaugurée en 2027, proposera, notamment, une salle de 1.100 places, des studios d’enregistrement…

C'est acté : L'Astrolabe 2 sera construit sur un terrain d'Interives à Fleury-les-Aubrais

Rénovation du Musée des Beaux-Arts 

Une fermeture de deux ans sera nécessaire, à partir de début 2027, pour la rénovation du Musée des Beaux-Arts. Sa réouverture est programmée en 2029-2030. "Pendant les travaux, les collections du musée voyageront dans le monde entier", assure William Chancerelle, l’adjoint à la culture.

"Le bâtiment se dégrade, il est enclavé. Le musée possède de magnifiques collections qu’il ne peut pas exploiter par manque de place", détaille Serge Grouard, le maire divers droite. Pour lui offrir une nouvelle visibilité, des baies vitrées devraient être installées à hauteur des arcades pour permettre à l’enceinte de glaner des mètres carrés. Coût de l’opération : un peu plus de dix millions d’euros.

"Les trois grands projets lancés représentent un budget total d’au moins 55 millions d’euros."

Serge Grouard (Maire d'Orléans)

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La culture représente 18 % du budget d’investissement de la mairie. "Enfin, la Ville d’Orléans investit dans des projets, se réjouit la conseillère socialiste, Ghislaine Kounowski. Il vous a fallu du temps : trois mandats et demi."

Grand PianO Festival d'Orléans : Zaho de Sagazan, premier nom d'artiste dévoilé

Le Grand PianO Festival 

Environ 3.900 spectateurs à la première édition du Grand PianO Festival. La deuxième édition, calée du 26 au 30 juin au Campo Santo, accueillera Zaho de Sagazan, primée aux Victoires de la musique. Une alternative au festival de jazz d’Orléans rayée de la carte culturelle d’Orléans ? "Dans votre programme, vous aviez parlé de recréer le festival de Jazz au Campo Santo, mais ça ne s’est pas réalisé", a rappelé Ghislaine Kounowski.

"Évidemment le festival du Grand PianO se substitue au festival de jazz. On n’allait pas faire les deux en même temps, cela n’aurait aucun sens, explique Serge Grouard. Et le festival du Grand PianO est davantage ouvert vers différents publics."

"2024, c’est l’année des grands disparus avec la disparition des Voix d’Orléans, de la nouvelle médiathèque de l’Argonne, le Loire Art Show un an sur deux, poursuit Baptiste Chapuis, élu socialiste. Vous avez orienté les crédits vers d’autres événements, on peut l’entendre."

Hop Pop Hop

Le Jardin de l’Évêché, actuellement en travaux, n’accueillera plus le festival Hop Pop Hop. "La forte affluence a occasionné des dégâts. Il faut presque tout refaire. Et je ne veux pas que toute la culture se passe dans le centre-ville. Une ville, ce n’est pas uniquement l’hyper-centre, il y a de la vie ailleurs, insiste Serge Grouard. C’est une question d’équilibre."

Une question d’équilibre, précisément, pour ne pas froisser des familles installées en centre-ville "et qui en ont parfois marre" des nuisances générées par les événements. 

Nicolas Da Cunha


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