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Saint-Etienne «Criminel», «partouze», «il est mort» : les 10 phrases choc de l'affaire à la vidéo intime

Il y a un mois était révélée l’affaire du chantage à la vidéo intime, qui aurait été tournée par un élu de la majorité de Gaël Perdriau pour piéger son premier adjoint Gilles Artigues. Depuis le 26 août, cette affaire hors normes a généré 95 contenus sur Le Progrès. Comment résumer ces trente jours qui ont fait vaciller la forteresse Perdriau ? Voici une sélection des dix phrases qui ont marqué les esprits.

Le Progrès - 26 sept. 2022 à 06:00 | mis à jour le 12 janv. 2023 à 12:42 - Temps de lecture :

« Je ne sais pas s’il s’agit d’un gang-bang ou d’une partouze »

Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Étienne

Le 27 août, au lendemain de la révélation de l’affaire par Mediapart, Gaël Perdriau répond à la presse, en marge de la cérémonie de commémoration de la Libération de la ville. Contestant « toute notion de chantage », il résiste plusieurs minutes aux questions pressantes en répétant qu’il ne s’exprimera pas tant qu’il ne connait pas « les tenants et les aboutissants de cette affaire ».

Le Progrès insiste : dans les mails échangés avant la parution, Mediapart parle d’une vidéo compromettante sans dire ce que montrent les images. Or, dans l'une de ses réponses, Gaël Perdriau écrit : « Quand bien même il [ce film, NDLR] existerait, il prouverait quoi d’autre que l’orientation sexuelle de Gilles Artigues ? » À trois reprises, on lui demande comment il sait que le film montre son ex-premier adjoint en présence d’un homme, puisque Mediapart ne lui a jamais dit.

Acculé, le maire se tourne vers la caméra et lance : « Je ne sais pas s’il s’agit d’un autre homme, je ne sais pas s’il s’agit d’un gang-bang ou d’une partouze. À ce stade, je ne connais pas ni les mœurs des personnes citées ni ce qu’il s’est passé dans cette soirée-là. »

« Ils ont voulu l’éliminer, ils vont payer »

Lionel Boucher, président de l'UDI dans la Loire et adjoint de Gaël Perdriau

Le samedi 27 août, Lionel Boucher, adjoint de Gaël Perdriau et président de l’UDI dans la Loire, prend la défense de Gilles Artigues : « Ils ont voulu l’éliminer politiquement. Ils n’y sont pas parvenus et, nous l’espérons, ils vont payer. »

« Cette vie qui est si belle et que j’ai plusieurs fois songé à quitter, tant j’étais désespéré »

Gilles Artigues, adjoint UDI de Gaël Perdriau

Muet depuis le début de l’affaire, Gilles Artigues s’exprime pour la première fois sur Facebook le 29 août : « Cette machination a pourri ma vie. Cette vie qui est si belle et que j’ai plusieurs fois songé à quitter, tant j’étais désespéré. »

« Je suis pris dans une tourmente qui ne me concerne pas »

Robert Giacomel, président de l'association France-Lettonie Loire Auvergne

Le Progrès se met sur les traces de deux subventions qui auraient servi à rémunérer les auteurs de la vidéo. Parmi elle, l’association France-Lettonie Loire Auvergne dont le président, interrogé, explique qu’il est « pris dans une tourmente qui ne [le] concerne pas ».

« Une fois que les choses sont sur la table, il est mort. Sauf que par ricochet, quand on va chercher qui a fait quoi… »

Gaël Perdriau

Le 6 septembre, Mediapart publie des enregistrements sonores de conversations entre Gilles Rossary-Lenglet et le maire de Saint-Etienne. On reconnaît distinctement la voix de Gaël Perdriau déclarer : « Une fois que les choses sont sur la table, il est mort. Sauf que par ricochet, quand on va chercher qui a fait quoi… » Prémonitoire ?

« C’est facile, ce n’est pas leur argent »

Gilles Rossary-Lenglet, ex-conjoint de Samy Kéfi-Jérôme, à l'origine des révélations

Le 8 septembre, celui par qui le scandale est arrivé accorde un entretien au Progrès. Il détaille la genèse du piège politique. Et admet avoir demandé de l’argent en échange de la réalisation de la vidéo : « Dès la première rencontre avec MM. Perdriau et Pierre Gauttieri en 2014, je leur ai donné le prix de la prestation de la vidéo, soit 50 000 euros. Il n’y a pas eu une seconde un fonctionnement de marchand de tapis. C’est facile, ce n’est pas leur argent. »

« Je fonctionne exactement comme peut fonctionner un criminel, je n’ai aucune foi ni loi »

Pierre Gauttieri, ex-directeur de cabinet de Gaël Perdriau à la Ville et la Métropole

Le 12 septembre, rebelote : de nouveau, des enregistrements audio. Cette fois, d’une conversation entre Gilles Artigues, Gaël Perdriau et Pierre Gauttieri. Le directeur de cabinet y prononce des mots très durs, d’une voix posée : « Je fonctionne exactement comme peut fonctionner un criminel, de la même manière, je n’ai aucune foi ni loi. »

« Ces propos sont indignes d’un directeur de cabinet »

Pierre Gauttieri

Le 14 septembre, dans un long entretien accordé au Progrès, le directeur de cabinet reconnaît avoir tenu les propos qu’on entend dans les enregistrements : « Je ne nie pas la véracité du document de Mediapart, on reconnaît facilement ma voix. Je tiens à présenter mes excuses. Car ces propos, après les avoir réécoutés, analysés, sont des propos indignes d’un directeur de cabinet. »

« La confiance est rompue avec les élus »

Hervé Reynaud, maire de Saint-Chamond et premier vice-président de la Métropole

Le 15 septembre, au lendemain d’une réunion où Gaël Perdriau s’est expliqué devant ses vice-présidents et les maires de la Métropole, le premier vice-président Hervé Reynaud déclare : « Sur un plan statutaire, Gaël Perdriau est légitime, mais la confiance est rompue avec les élus. »

« On croit les gens sur parole, ce sont eux qui prennent l’engagement d’être sincères »

Marc Chassaubéné, adjoint de Gaël Perdriau en charge de la culture

Le 16 septembre, l’adjoint à la culture défend les subventions qui auraient été versées pour dédommager les auteurs de la vidéo. Interrogé sur le fait que les services ne vérifient pas les éléments transmis par les associations, l’élu répond : « Non, on ne vérifie pas toutes les lignes. On croit les gens sur parole, ce sont eux qui prennent l’engagement d’être sincères. »

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