Remarks by President Charles Michel following the Special European Council meeting of 17 and 18 April 2024

Merci beaucoup. Cela fait près de dix ans que je participe aux réunions du Conseil européen, et c'est probablement la première fois depuis très longtemps que nous avons, sur la compétitivité et les investissements, non seulement un débat aussi approfondi, mais également une décision aussi substantielle. C'était un Conseil européen difficile. Plusieurs heures ont été nécessaires pour progresser sur les sujets de la compétitivité et des investissements, et nous avons donné un certain nombre de signaux et de pas en avant extrêmement importants.

First, we want to deepen the single market. We know that the single market is a fundamental asset for all of us, for our prosperity, for our future. We need to improve it and deepen it. This means that services should be included. The circular economy is a challenge and an opportunity for all of us. We need to develop the industrial strategy of the European Union, and for that we understand that the energy union is fundamental. We also understand that we need to mobilise more money, more tools to invest in strategic sectors. 

During this meeting, we understood that it is important to scale up, to get bigger.  It is also important to take care of our SMEs and make sure that we have the right mix, the right balance, because the role played by SMEs and access for SMEs to the single market is certainly a fundamental, strategic goal that all of us share. But the main topic, and I would like to insist on that, is investment, the investment strategy. ‘Savings and investment union’: these are the words used by Enrico Letta in his report. We had an in-depth discussion and we made fundamental decisions in that field. We made a huge step in the right direction. In the European Council, we intend to revert on a regular basis to this topic and we have provided fundamental orientations.

Nous avons donné des orientations fondamentales sur trois sujets extrêmement importants. Nous sommes précis à ce sujet, cela montre la qualité des décisions qui ont été prises et les pas en avant qui ont été faits.

Premièrement, nous faisons un pas en avant majeur dès lors que le Conseil européen dit que nous devons aller vers l'harmonisation des aspects pertinents en matière de faillites. C'est un point clé. Depuis très longtemps nous traitons ce sujet, sur lequel il était difficile de réaliser des progrès.

Deuxièmement, la convergence ciblée concernant le cadre des affaires pour nos entreprises est un élément extrêmement important pour favoriser les investissements et l'accès au capital, et ce de manière transfrontière.
Troisièmement, autre point essentiel, vous le verrez dans les conclusions, c'est la supervision européenne. Elle doit être renforcée, en prenant évidemment en considération les caractéristiques des institutions financières, la Commission ayant une tâche à la fois d'analyse, d'examen et de travail afin de progresser de manière très opérationnelle sur ce sujet. Vous verrez que le paragraphe sur ce sujet est un élément clé qui représente vraiment un pas en avant. 

Pour conclure, nous savons bien - et nous partageons ce consensus - que nous faisons face à des défis extraordinaires: le changement climatique, la révolution numérique et la transformation de notre modèle socioéconomique, la conscience que nous devons investir davantage pour la sécurité et la défense et, en outre, un enjeu démographique. De plus en plus, nous abordons ce sujet de la démographie sur le plan européen. C'est une partie de l'équation que nous avons à résoudre. Dans ce cadre-là, le pilier de l'investissement, le pilier de l'union de l'énergie, le pilier du renforcement d'une approche réglementaire basée sur la qualité - réduire les charges administratives, libérer l'entreprise, libérer les initiatives - sont des éléments absolument clés. 

Pour terminer, nous avons passé du temps ce matin, avant de démarrer nos négociations sur les sujets de compétitivité, avec Enrico Letta, qui a fait référence à une phrase prononcée il y a quelque temps déjà par Jacques Delors, selon laquelle, pour se mobiliser afin d'aider l'Union européenne, on avait besoin à la fois de l'âme et du tournevis. C'est l'idée qu'il y a cette dimension d'adhésion à un projet qui représente des valeurs auxquelles nous croyons profondément, mais aussi la nécessité de se comporter en ingénieur et de veiller à ce que l'on puisse peaufiner la structure et l'architecture. Je pense qu'aujourd'hui, nous avons tenté, modestement, d'être à la hauteur de cette ambition: l'âme et le tournevis. Je vous remercie.