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Denny Crane A.k.a. William Shatner!
Hilarious, I love my collection, thank you Amazon!
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Carnol
Une des meilleures séries judiciaires, complétement déjantée
Reviewed in France on May 4, 2019
Carnol
Reviewed in France on May 4, 2019
Toutes les deux créées par David E. KELLEY, qui est aussi à l’origine d’Ally McBeal, la série apparaitra sur les écrans de la télévision Américaine, durant ses cinq années de production, entre 2004 et 2008.
D’ailleurs, si l’on veut voir les premières apparitions des personnages d’Alan Shore et Tara Wilson, interprétés respectivement par James SPADER et Rhona MITRA, il faudra se tourner vers la huitième et dernière saison de « The Practice ».
Bénéficiant d’un statut à part dans le monde des séries judiciaires Américaines, elle mérite même d’être considérée comme un véritable OVNI, tant les conventions sont éclatées, les personnages sont véritablement atypiques, ne ressemblant à aucun autre et la règle du quatrième mur se retrouve brisée, certains protagonistes s’adressant directement au public face à la caméra, tous ces éléments venant surprendre les spectateurs de la plus belle des manière, détonant complétement dans cet environnement.
Le coffret est un import Anglais, simplement en carton, dommage qu’il ne soit pas plus épais, mais il est pratique, il contient les cinq saisons et renferme un total de 27 DVD. Côté son, il y a seulement de l’audio en Anglais et des sous-titres en Anglais, le Français n’est disponible ni dans l’un, ni dans l’autre, ce qui n’est pas gênant, car cela permet quand même de suivre parfaitement et demeure un très bon moyen pour se perfectionner dans la langue d’Albion. Le tout dans cinq boitiers individuels en plastique assez gros, dommage qu’il n’y ait pas de boitiers standard, cela aurait permis de gagner un peu de place, mis à part ce choix inesthétique, le reste est parfait et la qualité de la série l’emporte sur le reste. J’ai pris cette intégrale pour profiter de la VO, donc aucun regret.
La série suit plusieurs avocats du prestigieux cabinet Crane, Poole & Schmidt de Boston, chargés de résoudre des contentieux en tout genre au niveau des affaires civiles, les situations étant traitées suivant un angle humoristique ou sérieux, selon les cas. Très vite, le noyau central se révèle être le duo d’avocats totalement inclassable composé par l’irrévérencieux Alan Shore, très brillant et cynique et l’hallucinant Denny Crane, égocentrique et excentrique, qui bien que surfant sur des idées politiques opposées, le premier est un démocrate idéaliste, le second est un républicain qui milite pour les armes et la peine de mort, deviennent les meilleurs amis du monde. Autour de ces joyeux drilles, on retrouve une galerie de personnages secondaires aux caractéristiques toutes plus délirantes les unes que les autres, naturellement crédibles lorsqu’ils défendent leurs affaires avec la volonté acharnée de rendre justice à leurs clients. Les scénaristes prouvent ici tout leur talent, en traitant tous les grands thèmes actuels, reflétant la société Américaine, comme la puissance du lobby des armes, le questionnement de la guerre en Irak, la pauvreté, la couverture médicale, mais aussi la justice et le positionnement de la Cour Supreme sur des sujets épineux, le tout mâtiné d’impertinence.
Au cours de ses cinq années d’existence, on suit les aventures des protagonistes, qui se révèlent tous charismatiques et attachants, malgré leurs défauts. Les affaires sont d’une originalité incroyable, qu’on ne retrouve dans aucune autre série, les scénarios recèlent de moments riches et très ambitieux, allant très loin dans la provocation, portés par un humour corrosif et des dialogues ciselés, servis aux petits oignons par des acteurs talentueux, immergés dans des rôles complexes et investis comme jamais.
En tête de distribution, on retrouve James SPADER qui incarne l’imprévisible Alan Shore, désabusé, il est l’avocat le plus talentueux du cabinet et n’a peur de rien, orateur hors pair, il adore bousculer les juges, avec des plaidoiries qui sortent des sentiers battus, l’acteur est exceptionnel et délivre une performance qui lui vaudra plusieurs prix d’interprétation ; à ses côtés, l’immense William SHATNER interprète l’hilarant Denny Crane, incontrôlable et mégalomane, il est l’un des membres fondateurs du cabinet et une véritable légende du barreau, avec 6000 victoires à son actif, sans aucune défaite, il croit être atteint de la maladie de la vache folle, ce qui lui occasionne des troubles de la mémoire, dont il se sert quand ça l’arrange, l’acteur est époustouflant, faisant preuve d’une auto-dérision sans faille, notamment envers son ancien rôle du Capitaine Kirk dans « Star Trek » qui lu a permis de devenir une légende du petit écran, il cabotine sans vergogne afin de camper son rôle à fond, du grand art qui lui vaudra plusieurs prix d’interprétation amplement mérités.
Autour d’eux, gravitent des seconds rôles composés de personnalités hautes en couleurs, rendus vivants par des acteurs habités : Candice BERGEN incarne l’inimitable Shirley Schmidt, associée principale, elle maintient la bonne réputation du cabinet envers et contre tout, prenant des décisions difficiles afin de préserver l’entreprise à flot, l’ex-Murphy Brown du petit écran (qu’elle incarna durant 10 ans à la télévision américaine) apporte toute sa classe et son talent à ce personnage de femme forte et indépendante, qu’elle nourrit de son charisme naturel ; René AUBERJONOIS campe Paul Lewiston, associé, il est la voix de la raison et veille à la bonne marche du cabinet, l’acteur est parfait, apportant le contrepoids idéal, en comparaison des doux-dingues qui l’entourent, on retrouve une autre figure importante de la franchise « Star Trek » puisqu’il incarna durant 7 ans le rôle d’Odo dans l’excellente série « Star Trek Deep Space Nine », de 1993 à 1999 ; Christian CLEMENSON incarne Jerry Espenson, avocat chevronné, il effectuera d’abord ses armes pour la partie adverse, avant d’intégrer le cabinet Crane Poole & Schmidt à partir de la saison 4, il est atteint du syndrome d’Asperger, ce qui a la particularité de déclencher certains tics, l’acteur délivre une prestation impressionnante en interprétant ce personnage particulièrement attachant, celui qui évolue le plus au cours de la série, avec un jeu qui lui permet de développer plusieurs facettes toutes en finesse, on rit avec lui, jamais à ses dépens, un thème opening (générique) sera même consacré à Jerry, chargé d’introduire par ses tocs et accompagné par la musique, tout le casting face à une Shirley Schmidt (Candice BERGEN), médusée et complice.
On ne s’ennuie jamais avec « Boston Legal ». David E. KELLEY frappe très fort en créant un show totalement déluré. Il réunit le plus grand nombre d’avocats frappadingues au mètre carré, mais néanmoins charismatiques, envoutants et ô combien attachants, compétents, ils savent être percutants dans leurs affaires, menées de main de maitre au tribunal, afin de servir une critique acerbe et pertinente, sur nombre de sujets concernant la société en général. Le public américain ne s’y est pas trompé, lui réservant immédiatement un succès populaire, mais aussi critique, puisque la série n’obtient pas moins de 25 nominations et 7 récompenses aux Emmy Awards et Golden Globes. Le seul regret concerne le changement constant du casting d’une année sur l’autre, où mise à part les personnages cités plus haut, l’impression demeure pour les autres d’être assis sur des sièges éjectables, leur départ est constaté d’un épisode à l’autre, souvent sans la moindre explication.
En bref, voici l’une des séries les plus impertinentes jamais créées. Et c’est un vrai régal.
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