Billal Brahimi : «j'ai toujours voulu jouer pour l'Algérie»
Exclu FM Ligue 1

Billal Brahimi : «j'ai toujours voulu jouer pour l'Algérie»

Par Dahbia Hattabi
7 min.
Billal Brahimi : «j'ai toujours voulu jouer pour l'Algérie» @Maxppp

Âgé de 22 ans, Billal Brahimi se souviendra longtemps de cette année 2022. En janvier, le natif de Paris a rejoint l'OGC Nice, lui qui a été repéré par le président Jean-Pierre Rivère à l'occasion d'un match face à Angers. Six mois plus tard, il a fait ses premiers pas au sein de l'équipe nationale algérienne. Pour Foot Mercato, Billal Brahimi évoque sa saison, ses ambitions, l'avenir de Christophe Galtier ainsi que son choix de rejoindre les Fennecs. Entretien.

Foot Mercato : la première fois que nous nous étions parlés, vous étiez à Middlesbrough. Depuis, vous avez parcouru du chemin. Quel regard portez-vous sur votre évolution et votre passage à Angers, où vous avez signé l'été dernier ?

La suite après cette publicité

Billal Brahimi : c'est vrai que j'ai beaucoup évolué depuis mon passage à Middlesbrough. J'ai appris partout où je suis passé. Quand je n'ai pas beaucoup joué à Reims, j'ai rejoint Le Mans et tout a été positif. Même chose lorsque j'ai rejoint Angers. Mon passage là-bas a été très court, mais tout a été très positif pour moi. C'est là où j'ai fait mes premiers pas en Ligue 1 et où j'ai pu quelque part taper dans l'œil de certains.

À lire OGC Nice : Ayoub Amraoui quitte Nancy une semaine après son arrivée

FM : parmi les gens qui vous ont remarqué, il y a Jean-Pierre Rivère, le président de Nice. Racontez-nous comment cela s'est passé ?

La suite après cette publicité

B.B : oui, c'est vrai. J'ai eu quelques retours. Quand j'ai joué contre Nice avec Angers, on m'a dit qu'il m'avait apprécié et il l'avait fait savoir.

FM : du coup, avez-vous été surpris quand les Aiglons sont venus vous chercher cet hiver ?

La suite après cette publicité

B.B : oui et non. C'est un grand club français. Quand ils sont venus, ils étaient deuxièmes du championnat à ce moment-là et moi, j'avais joué très peu de matches en Ligue 1. Donc j'ai été surpris de ce côté-là. Mais d'un autre côté, je ne l'ai pas été. Comme je vous ai dit, j'avais eu des retours positifs. On m'avait dit qu'ils appréciaient mon profil, etc... Je ne m'attendais pas à ça pour être honnête, mais je n'étais pas forcément surpris.

FM : Nice a bouleversé le plan initial, qui était de faire la saison à Angers. D'ailleurs, le SCO n'était pas forcément prêt à vous lâcher dès cet hiver.

La suite après cette publicité

B.B : le plan de base était bien celui-ci. Mais quand une belle occasion se présente, il faut aussi parfois la saisir. Au début, le club voulait que je termine la saison à Angers et qu'on voit au mercato d'été. Au final, ils ont trouvé un accord cet hiver et ça s'est donc terminé autrement.

Brahimi espère que Galtier va rester

FM : n'était-ce pas trop difficile de vous adapter à l'OGCN en arrivant en cours de saison ?

B.B : non, pas du tout car on m'a super bien accueilli à Nice. Que ce soit, le club, la direction, les joueurs, les supporters, tout le monde m'a rapidement mis à l'aise. En plus, quelques jours après mon arrivée, on a battu le PSG au Parc des Princes en Coupe de France. Donc ça m'a mis vite mis dans le bain.

FM : quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois à Nice ?

B.B : le bilan est bon. Sur le plan personnel, je suis plus à l'aise et je suis bien installé (...) Collectivement, il y a une petite déception de ne pas nous être qualifiés en Ligue des Champions. Tout le monde veut jouer les grandes compétitions. Mais je pense qu'on va faire en sorte de ne pas reproduire les mêmes erreurs l'année prochaine.

FM : quelle est-votre relation avec Christophe Galtier ?

B.B : on a une très bonne relation. Il m'a bien accueilli et a fait en sorte de me mettre à l'aise. Il m'a parlé et m'a expliqué ce qu'il attendait de moi. Quand il m'a fait entrer ou quand il m'a titularisé, il m'a dit par exemple de jouer sur mes points forts, comme la puissance. J'essaye de faire en sorte d'appliquer ce qu'il me demande.

FM : on parle de plus en plus de lui sur le banc du PSG. Que pensez-vous du fait qu'il puisse rejoindre le club de la capitale ?

B.B : je suis plus spectateur de la situation qu'acteur. Je suis tout ça de loin. J'aimerais qu'il reste avec nous.

L'Algérie, le choix du cœur

FM : vous avez rejoint la sélection algérienne durant ce mois de juin. Pourquoi avoir choisi les Fennecs ?

B.B : j'ai choisi l'Algérie car c'est mon pays de cœur depuis très longtemps. J'avais déjà évolué en équipe de France chez les jeunes (en U19, ndlr) et j'ai passé un bon moment avec plusieurs joueurs que je connaissais bien car on a grandi en France. Mais en équipe A, j'ai toujours voulu jouer pour l'Algérie.

FM : comment la FAF vous a-t-elle approché ? Djamel Belmadi vous a-t-il parlé ?

B.B : son adjoint (entraîneur des gardiens) m'a approché. Il était venu à Nice pour voir Hicham Boudaoui et Youcef Atal et il a profité de l'occasion pour que l'on puisse discuter. Un peu avant ça, j'avais déjà parlé aux dirigeants. Ils m'avaient dit qu'ils me suivaient, que j'étais sur le bon chemin et qu'il fallait que je continue à faire de bons matches en club pour avoir une place en sélection.

FM: avez-vous hésité avec la France, qui vous a encore sollicité récemment?

B.B : non, je n'ai pas hésité.

Une adaptation réussie avec les Fennecs

FM : ce n'est pas un choix facile à faire pour d'autres. Le comprenez-vous ?

B.B : bien sûr, je comprends. L'Algérie comme la France, ce sont nos deux pays puisque l'on a grandi ici. Du coup, on a nos familles et nos amis en France. Mais en Algérie aussi on a la même chose, nos familles, nos amis, etc... C'est un peu compliqué. Mais ça reste un choix personnel.

FM : quels sont vos objectifs en sélection ?

B.B : ce sont pratiquement les mêmes qu'en club. Je veux essayer de gagner le plus de matches possibles, gagner la CAN et que l'on se qualifie pour la prochaine Coupe du Monde. Ce sont des objectifs positifs. Je souhaite continuer à être appelé le plus souvent possible. Je vais travailler pour.

FM : comment se sont passés vos premiers pas et votre intégration ?

B.B : franchement, j'ai été super bien intégré. Tout s'est très bien passé. Que ce soit le coach, le staff, les joueurs, notamment les anciens comme Islam Slimani, tout le monde m'a bien accueilli. Sur le terrain, je me suis bien senti dans l'équipe. Tout s'est fait naturellement. En plus, j'ai eu de la chance car on est resté longtemps au centre à Sidi Ahmed à Alger. On y a fait plusieurs entraînements.

FM : qu'avez-vous ressenti au moment où vous avez entendu l'hymne algérien ?

B.B : j'étais très fier. J'ai surtout eu des frissons, notamment quand on a joué à Alger. Il y avait une belle connexion avec les supporters, qui étaient présents au stade. Ce n'était pas juste les supporters, mais tout le peuple qui était derrière nous. Je l'ai ressenti tout de suite.

La fierté de sa famille

FM : vos parents étaient, on imagine, très fiers aussi.

B.B : oui, surtout ma mère. Elle est venue ici quand je me suis rendu en Algérie. Elle était là derrière moi, ça fait plaisir.

FM : dans quel état d'esprit était le groupe, qui s'est retrouvé pour la première fois après l'échec de la qualification au Mondial ?

B.B : quand je suis arrivé, j'ai senti qu'il y avait encore une petite déception et c'est normal. Mais on a prouvé, même les nouveaux qui ont été appelés, qu'on est prêts à repartir de l'avant et de plus belle. On a joué trois matches, on a fait trois victoires. On a montré qu'on n'est pas fini.

FM : Djamel Belmadi a annoncé que d'autres joueurs binationaux allaient bientôt vous rejoindre (les noms de Rayan Aït-Nouri et Yacine Adli sont cités). J'imagine que c'est une bonne nouvelle pour vous.

B.B : oui, bien sûr. Le sélectionneur s'est exprimé sur le sujet. Il veut avoir du sang neuf. Les places sont chères en sélection. Tout le monde va essayer de s'imposer en club pour rejoindre l'équipe nationale et donner le meilleur pour l'Algérie.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité