Anthony Edwards ne se considère pas encore comme une star • Basket USA

Anthony Edwards, trop brillant pour les Suns

NBA – Sous les yeux de son idole des Suns, l’arrière des Wolves a signé une série remarquable pour balayer l’équipe de l’Arizona.

Anthony Edwards« Son avenir est si brillant que je dois porter des lunettes de soleil ! » Karl-Anthony Towns, les lunettes en question en main, a le sens de la formule lorsqu’il s’agit de complimenter Anthony Edwards. Hier sur le parquet des Suns, son coéquipier a encore brillé plus fort que les autres.

Si les Wolves n’ont pas manqué leur première opportunité de clore cette série, c’est en grande partie grâce à leur explosif arrière. Comme il le dit après coup, l’idée était de faire jouer les autres en première période. Puis de prendre la direction du jeu en seconde. « Il est temps de gagner à un moment donné », formule celui qui a connu une nouvelle spectaculaire éruption offensive.

Il a inscrit 31 de ses 40 points (13/23 aux tirs dont 7/13 de loin) après la pause, avec 9 rebonds, 6 passes et 2 contres. Avec quelques actions d’éclat caractéristiques, comme son dunk en toute fin de rencontre, pour tuer définitivement les Suns. « Ils ont arrêté de faire prise à deux sur moi. C’était genre ‘Vous devez nous battre’. Je leur ai montré, ‘Vous devez faire prise à deux’ », lâche-t-il avec une bonne dose d’assurance.

Dans cette série, la première remportée par sa franchise depuis vingt ans, il n’aura connu qu’un coup de moins bien, dans le Game 2 avec ses 15 points. Pour le reste, le double All-Star s’est rapproché du grandiose et a bouclé ces quatre matchs avec 31 points de moyenne (51% dont 44% de loin), 8 rebonds et 6 passes.

Toujours dans le dos du KAT

Ses envolées vers le cercle et la fluidité de son tir marquent les esprits, son attitude aussi. « On l’a vu grandir, évoluer comme leader, comme joueur, en tant qu’homme », énumère Rudy Gobert. Il suffit de jeter un œil à sa conférence de presse après ce Game 4, en compagnie du KAT, pour s’en convaincre.

Un journaliste demande à ce dernier l’explication à sa meilleure production de la série (28 points et 10 rebonds). Anthony Edwards prend alors la parole : « Ce soir, il n’a pas eu de souci de fautes ! Lors des trois premiers matchs, cet enfoiré n’arrêtait pas de faire des fautes ! »

Pendant que son coéquipier se marre, l’arrière l’interroge : « Qu’est-ce que je t’ai dit au dernier match ? » Karl-Anthony Towns rapporte alors : « ‘Tu peux te débrouiller pour ne pas prendre de fautes ?’ J’ai dit : ‘Ok je vais essayer’. » Et Anthony Edwards de poursuivre : « À chaque fois qu’on creuse l’écart dans le 3e quart-temps, c’est parce qu’il est en jeu, parce qu’ils n’ont pas la réponse à ce ‘match-up’. »

Le meilleur marqueur des Wolves, qui réclame encore à son partenaire d’arrêter « ces putains de fautes ! », considère toujours « KAT » comme le meilleur attaquant de l’équipe.

Une attitude qui colle à ce que l’assistant coach Micah Nori voit chez lui au quotidien : « (Ses coéquipiers) lui font confiance. Il a de l’humour. Vous avez vu toutes ses interviews. Il est le premier à féliciter ses coéquipiers et à leur transmettre toute sa gloire. Ils l’aiment tous. »

Kevin Durant le suivra toute sa carrière

Les compliments fusent, y compris du camp adverse. Frank Vogel voit chez lui un joueur éminemment « spécial », quand Kevin Durant se dit carrément bluffé. « Je suis tellement impressionné par Ant. C’est le joueur que je préfère regarder. Il a tellement grandi depuis qu’il est arrivé dans la ligue », développe le joueur des Suns.

Ce dernier, idole d’Anthony Edwards, ajoute : « À 22 ans, son amour pour le jeu brille de mille feux. C’est l’une des raisons pour lesquelles je l’apprécie le plus, parce qu’il aime le basket et qu’il est reconnaissant d’être dans cette position. Il sera quelqu’un que je suivrai jusqu’à la fin de sa carrière. » Promesse de Hall of Famer.

Il y a un an, au moment d’affronter les Nuggets au premier tour des playoffs, l’arrière/ailier disait de ne pas vouloir se considérer comme une jeune star tant qu’il n’avait pas gagné en phases finales. C’est désormais le cas. Lorsqu’on lui demande s’il se considère comme tel, le double All-Star rétorque : « Nan, pas encore. Pas encore. »

Karl-Anthony Towns donne sa vision du phénomène : « C’est le visage de la ligue. Il déteste que je le dise, mais c’est vrai. Comme je l’ai dit, l’avenir est si brillant qu’il faut mettre les lunettes de soleil. »

Anthony Edwards Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2020-21 MIN 72 32 41.7 32.9 77.6 0.8 3.9 4.7 2.9 1.8 1.1 2.2 0.5 19.3
2021-22 MIN 72 34 44.1 35.7 78.6 0.9 3.9 4.8 3.8 2.3 1.5 2.6 0.6 21.3
2022-23 MIN 79 36 45.9 36.9 75.6 0.6 5.2 5.8 4.4 2.4 1.6 3.3 0.7 24.6
2023-24 MIN 79 35 46.1 35.7 83.6 0.7 4.8 5.4 5.1 1.8 1.3 3.1 0.5 25.9
Total   302 34 44.6 35.3 79.3 0.7 4.5 5.2 4.1 2.1 1.4 2.8 0.6 22.9

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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