Interview Soirée poétique avec Jean-Pierre Siméon au Moulin d'Andé

Le poète et romancier Jean-Pierre Siméon sera au Moulin d'Andé (Eure) samedi 27 avril à 19h. Rencontre avec un humaniste sans frontières..

Jean-Pierre Siméon
Jean-Pierre Siméon ©Wikipédia
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Poète, Jean-Pierre Siméon est aussi dramaturge, écrivain, professeur, éditeur et passeur de mots sensibles et forts. Il a notamment crée la Semaine de la poésie à Clermont-Ferrand en 1986, a été directeur artistique du Printemps des poètes durant 16 ans et est actuellement directeur de publication chez Gallimard. 

Il est l’auteur d’une oeuvre considérable qui compte plus de 80 ouvrages, recueils de poésies, romans, livres pour la jeunesse, pièces de théâtre… Il a également obtenu de nombreux grands prix et a obtenu récemment la Couronne d’or des Soirées poétiques de Struga (Macédoine). La soirée qu’il animera au Moulin d’Andé sera l’occasion de présenter son nouveau livre Avenirs paru chez Gallimard, qui sortira le 2 mai. 

Vous allez transporter le public du Moulin d’Andé dans la lecture de poèmes aux multiples facettes. Comment avez vous connu ce haut lieu de la culture et de la vie artistique qui a vu passer de très nombreux artistes ?

Jean-Pierre Siméon : C’est la première fois que je viens au Moulin d’Andé. Je connais sa grande réputation culturelle et artistique. C’est aussi un très beau lieu. Je suis très heureux d’y être reçu et de pouvoir lire des poèmes.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?

Ma famille était modeste. Pourtant ceci n’a pas empêché mes parents de me pousser à découvrir des pratiques culturelles telles que le théâtre. Je me souviens, à l’âge de 14 ans j’étais parti seul dans mes montagnes d’Auvergne et je me suis mis à écrire pour la première fois des poèmes. Je dois tout cela à mes parents.

La poésie est la compréhension de la vie sociale

Quelles sont les rencontres qui vous ont marquées ? 

Dans le cadre de collaborations, j’ai rencontré de nombreuses personnalités. J’ai beaucoup appris aux côtés d’Andrée Chedid, Angèle Vannier et Laurent Terzieff. D’autres m’ont inspiré comme René Char, Caroline Carlson, Angélique Ionatos. J’en oublie, c’est certain… 

Quel est le rapport de la poésie à cette société où l’économique absorbe la culture et les arts ?

La poésie permet d’habiter le monde. C’est un ferment de vie pour tout le monde. La culture et le monde artistique sont récupérés à des fins commerciales et marchandes et sont pris en otage. Nous sommes dans l’ère du divertissement et du spectaculaire. Les grandes salles comme les Zénith deviennent l’hystérie des publics. On n’est plus dans l’art simple et populaire comme on pouvait le trouver dans les villages. La poésie est la compréhension de la vie sociale. Elle est un diapason à partir duquel on doit penser notre vie individuelle et notre destin collectif. La poésie est sortie du monde occidental et d’un monde industriel qui nous enferme. On nous fait vivre des modes sociaux qui aujourd’hui nous gouvernent par le pouvoir, l’avoir, le paraître. Ceci est antinomique de la poésie qui gêne avec une autre façon d’habiter et de regarder le monde. La poésie est une langue libre.

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Jean-Pierre Siméon au Moulin d’Andé, samedi 27 avril à 19h. Infos et réservation : Internet : www.moulinande.com –  Tél : 02 32 59 90 89. Les lectures de Jean-Pierre Siméon seront entrecoupées de moments d’improvisations du pianiste Louis Dumontier. 

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