Alice Taglioni : "La passion est là, et je l'espère, restera toujours"

Alice Taglioni : "La passion est là, et je l'espère, restera toujours"

Alice Taglioni - Prod
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Longtemps cantonnée aux rôles de beautés fatales, Alice Taglioni vient évoquer des facettes très différentes de sa pratique, puisqu’elle est en ce moment seule en scène au Théâtre dans “Vel d’Hiv” et qu’elle vient de publier son premier roman, “Un papa vivant”.

Avec

Alice Taglioni connue du grand public comme actrice, a de nombreuses facettes méconnues. Après des études au Conservatoire national de musique de Paris, elle se destine à être pianiste. Mais elle décide de prendre des cours de comédie et entreprend une carrière de comédienne au théâtre et au cinéma. Elle fait ses premiers pas au cinéma en intégrant La bande du drugstore de François Armanet en 2001. C’est avec le film Mensonges et trahisons et plus si affinités de Laurent Tirard qu’elle se fait connaître et elle s’impose dans le film la Doublure de Francis Veber, aux côtés de Daniel Auteuil et Gad Elmaleh en 2006. Alice Taglioni publie son premier roman. Un papa vivant s'inspire de son histoire, marquée par le décès de son compagnon Jocelyn Quivrin alors que leur fils Charlie n'avait que huit mois. Elle est aussi sur scène avec Vel d’Hiv au Théâtre Antoine, mise en scène d'Alex Lutz et la collaboration artistique de Sébastien Levy. Au micro d'Arnaud Laporte, Alice Taglioni nous parle de ce qui ressemble à un tournant dans sa carrière.

Affaires culturelles
55 min

Des cours de piano aux cours de théâtre

Alice Taglioni persévère dans le piano, après avoir été élève au lycée Racine, section piano-études, puis au conservatoire, mais deux évènements vont changer le cours de sa vie. Un jour, elle voit un garçon de 11 ans jouer les Méphisto-Valses de Franz Liszt d’une façon magnifique, une partition avec laquelle elle se débattait alors. Elle avait déjà envie d’être comédienne, et cela l'incite à franchir le pas grâce, notamment, à un homme qui, “en tout bien tout honneur”, précise-t-elle, devient une sorte de mécène, ce qui lui permet de s'inscrire aux cours de théâtre de Dominique Viriot, place de Clichy.

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"Je vis ce moment formidablement bien ! Ce choix était vraiment l'incarnation de la liberté. J'arrête ce pour quoi j'étais destinée pour plonger dans le vide. Je redoutais beaucoup la réaction de mes parents… Contre toute attente, ma mère s’est réjouie de cette nouvelle ! Je regardais beaucoup de films avec mon père. C'est vraiment lui qui m'a donné cette envie d'être comédienne, mais surtout d'être dans des films. Parce que ce qui me transportait, c'était d'aller au cinéma. " Alice Taglioni

"Je me souviens très bien de mon premier cours de théâtre, on était une trentaine d'élèves et on devait se présenter. J'avais un trac fou, parce que je ne m'étais jamais présentée avec la parole, et encore moins avec mon corps. Et en fait, ça s'est super bien passé ! J’ai très vite compris que mon bouclier serait l'humour, la dérision, le second degré." Alice Taglioni

59 min

De la comédie aux drames

Après la mort accidentelle de son compagnon et père de son enfant, Jocelyn Quivrin, la carrière d’Alice Taglioni prend un nouveau tournant. Elle revient d’abord sur scène, dans une pièce où la tension nerveuse est grande, angoissante, Chien-Chien de Jérémie Lippmann (2010), puis elle est la policière dans le thriller La proie, réalisé par Eric Valette, et en 2011, Léa Fazer lui confie le premier rôle de Cookie, dans lequel elle incarne une hôtesse de l'air endeuillée par la mort de son mari et de son enfant.

"Déjà, j'ai adoré tourner 'La proie' parce que c'était un film d'action noir où j'étais une flic. C'était quelque chose de novateur pour moi. Grâce au côté un peu garçon manqué de mon personnage, on me laissait tranquille sur ma garde-robe, sur ma coiffure, on ne me disait pas comment me tenir. Avec 'Cookie', j'ai retrouvé mon amie Léa Fazer, réalisatrice que j'aime beaucoup. Ce film m'a aussi permis de découvrir Virginie Efira, avec qui j'ai adoré travailler. Tous ces rôles m’ont beaucoup appris."

"Ce que j'en ai retenu, c'est qu'il faut bien choisir ses projets. Cela ne veut pas dire qu'il faut choisir les bons ou les mauvais. Ce n'est pas la question, de toute façon, personne ne le sait vraiment. En revanche, il faut aller travailler tous les matins avec une envie folle, puisqu'on a cette chance de faire un métier 'passion'. La passion est là et, je l'espère, restera toujours." Alice Taglioni

La Grande table (1ère partie)
1h 28

Plus d'informations sur ses actualités :

  • Une pièce : Vel d’Hiv au Théatre Antoine, mise en scène d'Alex Lutz et la collaboration artistique de Sébastien Levy

Résumé : Avant d’être Juives, victimes de la Barbarie française du 16 juillet 1942, elles étaient femmes, mères, filles, ou sœurs… Toutes ont été emportées par l’indicible. Pourtant, il y eut autant de destins que d’arrestations, autant d’histoires héroïques que désespérantes. La détresse de ces femmes, leur courage, leur audace traduisent une formidable et profonde humanité. Relayées par les perspectives de témoins anonymes, d'archives administratives, de traces officielles et commémoratives, revenues du passé ou émergeant dans le présent, les voix de ces femmes forment une continuité. Le texte du spectacle a été écrit à partir des archives du Mémorial de la Shoah.

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  • Un premier roman : Un papa vivant, Éditions Robert Laffont, novembre 2023

Résumé : Elliot fêtera ses sept ans dans une semaine. Sur une feuille de papier, il a rédigé une liste de cadeaux, au feutre : un déguisement de pirate, une montre pour apprendre à lire l’heure et un papa. Il sait que sa mère ne roule pas sur l’or, mais il espère qu’elle pourra lui acheter tout ça. Après tout, un papa, ça ne doit pas coûter bien cher, puisque tout le monde en a un.

  • En concert vendredi 26 Janvier à 21h à l’Auditorium pour la soirée d'ouverture de l’Hyper Weekend Festival, du 26 au 28 janvier à radio France

Pour la première fois, l’Hyper Weekend Festival organise une soirée d’ouverture exceptionnelle avec la création “Qui va piano va Sano”. Lors de cette soirée, se réuniront neuf artistes de toutes esthétiques musicales et de toute génération pour offrir trois à quatre chansons interprétées dans un registre piano-voix : Sheila, Luidji, Camélia Jordana, Meryl, Ibeyi, Yamê, Alice Taglioni, Piche, Claude.

Sons diffusés pendant l'émission :

  • Martha Argerich, "Plateau libre", 1972
  • Alice Taglioni joue une de ses compositions au piano, sur son Instagram, 2023.
  • Fanny Ardant, "Affaires Culturelles", 2023.
  • Katell Quillévéré, "Affaires Culturelles", 2023.
  • Vinciane Despret, "Le Book Club", 2023.
  • Mélodie hongroise pour piano en si mineur D 817 de Franz Schubert. Alfred Brendel. 1987. Philips / 422 229-2
  • Choix musical de l'invité : Toréador, Carmen. Bizet : Carmen, WD 31, Act 2 : "Votre toast, je peux vous le rendre" - "Toréador en garde !" (Escamillo, Carmen, Frasquita, Mercédès, Moralès, Zuñiga, Chœur) Interprété par Angela Gheorghiu Elizabeth Vidal Isabelle Cals Les Éléments Ludovic Tezier Michel Plasson Nicolas Cavallier Orchestre National Du Capitole De Toulouse Thomas Hampson. Warner Classics.

Le son du jour : “The Perseverance of Sano” de Yin Yin

Le groupe hollandais Yin Yin revient avec un troisième album, intitulé Mount Matsu. Inutile de chercher la localisation géographique de cette montagne, puisqu'elle a été édifiée de toute pièce par le quatuor de Maastricht. En véritables alpinistes de la rêverie, ils ont puisé dans des influences musicales aussi diverses que la surf music, le psychédélisme d'Asie du Sud-Est, la Stax soul, le disco, la city pop et le folk instrumental japonais. Presque entièrement instrumental, Mount Matsu est le fruit d'une collaboration horizontale entre les membres du groupe, qui s’inscrivent dans une belle tradition de musiciens hollandais hédonistes et curieux, à l'instar de Jacco Gardner et Altin Gun.

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