Affaire Estelle Mouzin : des déclarations du tueur en série Michel Fourniret relancent l’enquête
Le tueur en série Michel Fourniret a évoqué Estelle Mouzin, petite fille disparue en 2003, lors d'un interrogatoire. Il dit ne pas se souvenir "dans quelle région" ni dans "quelles circonstances" il l’a "croisée".
Le nom du tueur en série Michel Fourniret a resurgi plusieurs fois dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Fourniret. La petite fille avait disparu en janvier 2003, Guermantes, en Seine-et-Marne alors qu'elle n'avait que 9 ans. Michel Fourniret avait déjà été mis hors de cause en 2007. Mais lors d'un interrogatoire, il a dit ne pas se souvenir "dans quelle région" ni dans "quelles circonstances" il a "croisé" la fillette.
C'est son ex-femme Monique Olivier qui en a parlé la première fois le 5 février dernier. Elle était entendue sur les disparitions de Joanna Parrish et de Marie-Angèle Domèce, dont les meurtres sont toujours en cours d’instruction. Elle aurait soudainement voulu aborder le cas d’Estelle Mouzin au vu "du temps qui passe et pour aider les familles des victimes".
Michel Fourniret a quant à lui évoqué la petite fille quand il était, lui aussi, interrogé sur ces affaires par la juge d’instruction Sabine Khéris. Selon 20 minutes, il aurait subitement déclaré ne plus se souvenir "dans quelle région" ni "dans quelles circonstances" il a "croisé" Estelle Mouzin et Joanna Parrish. "Il y a là quelque chose à creuser", aurait-il ajouté tout en précisant ne pas avoir de souvenirs précis car il a à ce sujet "le cul merdeux".
La procureure générale de Paris a demandé le transfert du dossier
Suite à ces déclarations, la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault a demandé le 7 mai dernier le transfert du dossier au tribunal de Paris, où travaille la juge Khéris. Pour l'instant, l'enquête est instruite à Meaux en Seine-et-Marne par un autre magistrat. Il est donc impossible pour la juge Sabine Khéris d'interroger plus longuement le couple à ce sujet. Il faut maintenant que la demande soit validée par la Cour de cassation.
Le père d'Estelle, Eric Mouzin est quant à lui méfiant : "Je vous rappelle que sur le dossier de Marie-Angèle Domèce, il a amené tout le monde en balade et qu’il n’a finalement jamais indiqué l’endroit où il a dissimulé le corps. Cet homme ne cherche qu’à pourrir la vie des gens". Il souhaite que la justice "engage des vérifications sans a priori. Pour lui, les enquêteurs ont "une approche particulière avec les Fourniret", il faut "qu’on analyse les choses avec le plus de lucidité possible" a-t-il expliqué.
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