Présidence de Paul Deschanel

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Présidence de Paul Deschanel

Président de la République française

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Le président Paul Deschanel.
Type
Type Président de la République française
Résidence officielle Elysée, Paris
Élection
Système électoral Scrutin indirect
Élection 17 janvier 1920
Début du mandat 18 février 1920
Fin du mandat 21 septembre 1920
Durée 7 mois et 3 jours
Présidence
Nom Paul Deschanel
Date de naissance 13 février 1855
Date de décès 28 avril 1922
Appartenance politique ARD-PRD
Gouvernements
Alexandre Millerand II

Divers
Voir aussi Politique de la France

La présidence de Paul Deschanel en tant que 11e président de la République française dure du au . Président de la Chambre des députés, Deschanel se porte candidat à la magistrature suprême face à Georges Clemenceau et l'emporte très largement sur son adversaire. Succédant à Raymond Poincaré, son bref passage au pouvoir est marqué par un effacement de la fonction présidentielle et par des ennuis de santé qui le poussent à donner rapidement sa démission. Maxime Tandonnet range Paul Deschanel parmi les présidents qui, « portés au plus haut niveau parfois sans l'avoir demandé, [se sont] trouvés confrontés à des événements qui les ont dépassés ».

Élection présidentielle de janvier 1920[modifier | modifier le code]

Élu député d'Eure-et-Loir en 1885, Paul Deschanel est président de la Chambre des députés au moment de se porter candidat à l'élection présidentielle de 1920. Affilié aux républicains modérés, il n'a jamais caché son ambition de devenir un jour président de la République, fonction pour laquelle il se sent des capacités. Cette fois, il a face à lui le président du Conseil Georges Clemenceau, au faîte de sa gloire depuis la fin de la Première Guerre mondiale et dont la victoire semble acquise. Cependant, le « Tigre » fait l'objet de critiques en interne, notamment de la part de parlementaires qui craignent que son prestige ne renforce excessivement les pouvoirs de la présidence et qui lui reprochent la façon dont il a négocié les accords de paix de Versailles. De son côté, Deschanel parvient à rassurer sur ses intentions en matière religieuse et reçoit le soutien d'Aristide Briand qui milite activement en sa faveur. Le , Deschanel, soutenu par les socialistes, les catholiques et par une partie des républicains modérés, obtient 408 voix contre 389 à Clemenceau[1]. Celui-ci se retire alors de la course après ce scrutin préliminaire[2], et Deschanel est élu triomphalement le avec 734 voix[3].

Gouvernement[modifier | modifier le code]

Politique intérieure[modifier | modifier le code]

Politique étrangère[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tandonnet 2017, p. 262 à 265.
  2. Hémeret et Hémeret 1998, p. 94.
  3. Tandonnet 2017, p. 267.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Serge Berstein, « Paul Deschanel ou le rêve impossible », dans Chef de l'État : L'histoire vivante des 22 présidents à l'épreuve du pouvoir, Armand Colin, , 272 p..
  • Thierry Billard, Paul Deschanel (1855-1922), Paris, Pierre Belfond, , 291 p. (ISBN 2-7144-2638-7).
  • Georges Hémeret et Janine Hémeret, L'Histoire des Présidents, Morena, , 237 p. (ISBN 2-7434-0389-6).
  • Maxime Tandonnet, « Paul Deschanel, la chute », dans Histoire des présidents de la République, Perrin, coll. « Tempus », , 700 p. (lire en ligne).