Liste des gares de Paris

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Plan de situation de toutes les gares (ouvertes ou fermées) à Paris.
L'ancienne gare d'Orsay est devenue un musée.
La gare Saint-Lazare, peinte par Claude Monet en 1877. Les gares parisiennes ont inspiré de nombreux artistes.
La gare de Châtelet - Les Halles, ouverte en 1977, est entièrement souterraine. Elle est réservée au trafic de banlieue du réseau express régional (RER).

Paris dispose d'un nombre important de gares ferroviaires, issues à la fois de l'histoire du développement des chemins de fer français et des besoins de desservir finement la ville.

Certaines datent de l'origine du chemin de fer, d'autres sont des constructions plus récentes, notamment dans le cadre de la réalisation du réseau express régional d'Île-de-France. Enfin, celles ayant perdu leur fonction ferroviaire ont été soit démolies, soit reconverties pour d'autres usages.

Histoire[modifier | modifier le code]

À partir des années 1830, puis dans le cadre de la loi relative à l'établissement des grandes lignes de chemin de fer en France de 1842, l'État concède à de grandes compagnies des ensembles cohérents de lignes de chemin de fer, formant ainsi un réseau en « toile d'araignée » dont le centre est Paris.

Les Parisiens découvrent la gare, invention du XIXe siècle, avec l'embarcadère[1] de la promenade pour le Pecq lors de l'ouverture du premier tronçon de voie ferrée créé par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain. Ce premier essai va se poursuivre et Paris voit s'ouvrir six autres embarcadères dans ce qui est alors une périphérie de la ville historique d'avant les grands travaux d'Haussmann. Ils sont tous des têtes de ligne créées par les grandes Compagnies qui vont étendre sur le pays leurs réseaux de voies ferrées[2].

Ces gares ne sont pas interconnectées, mais sont reliées par la ligne de Petite Ceinture en 1862, afin de permettre les échanges entre les compagnies, notamment pour le trafic de marchandises. La capacité de la Petite Ceinture s'étant avérée insuffisante pendant la guerre franco-prussienne de 1870, une seconde ligne de liaison est construite de 10 à 20 km autour de Paris, la ligne de Grande Ceinture.

D'autres gares sont créées afin d'assurer la desserte en marchandises de Paris (gare de Paris-Bestiaux, gare de Paris-Gobelins…) ou pour constituer l'origine de lignes isolées (gare de la Bastille, gare des Invalides, gare de Denfert-Rochereau).

Contrairement aux grandes villes de province, Paris n'a pas eu de gares de chemin de fer secondaire. Il faut toutefois rappeler que le métro de Paris et les anciens tramways de Paris ont été réalisés dans le cadre de la réglementation des voies ferrées d'intérêt local ou des chemins de fer secondaires.

Gares en activité[modifier | modifier le code]

Grandes lignes[modifier | modifier le code]

Les différentes zones desservies en fonction de la gare d'origine, en .
Localisation des gares, sur une carte de Paris.

Ces gares parisiennes sont les gares origine des trains de grandes lignes (trains allant au-delà de la région Île-de-France). Elles sont également, sauf pour Bercy et Austerlitz, les gares origine des lignes de banlieue qui n'appartiennent pas au réseau express régional d'Île-de-France (RER), mais au réseau classique des trains de banlieue dit réseau Transilien dont sept lignes (H, J, K, L, N, P et R) parmi les huit constituant ce réseau ont leur origine dans Paris. Les gares d'Austerlitz, d'Haussmann - Saint-Lazare (gare voisine de la gare Saint-Lazare), de Lyon et du Nord sont également des gares du RER ; toutes ces gares sont desservies par le métro.

Les destinations des trains d'où partent ces gares sont indiquées ci-dessous.

Lignes RER et Transilien[modifier | modifier le code]

Les gares de grandes lignes, qui sont également des gares du réseau express régional d'Île-de-France et du Transilien pour la plupart d'entre elles (sauf Bercy), ne sont pas listées ci-dessous. Ainsi, les gares suivantes ne se trouvent que sur des lignes des réseaux RER et Transilien :

Gare Ligne(s)
Auber (A)
Avenue Foch (C)
Avenue Henri-Martin (C)
Avenue du Président-Kennedy (C)
Bibliothèque François-Mitterrand (C)
Boulainvilliers (C)
Champ-de-Mars - Tour Eiffel (C)
Charles-de-Gaulle - Étoile (A)
Châtelet - Les Halles (A)(B)(D)
Cité universitaire (B)
Denfert-Rochereau (B)
Haussmann - Saint-Lazare (E)
Invalides (C)
Javel (C)
Luxembourg (B)
Magenta (E)
Musée d'Orsay - Valéry Giscard d'Estaing (C)
Nation (A)
Neuilly - Porte Maillot (C)
Pereire - Levallois (C)
Pont-Cardinet Ligne L du Transilien
Pont de l'Alma - Musée du quai Branly - Jacques Chirac (C)
Pont du Garigliano - Hôpital européen Georges-Pompidou (C)
Port-Royal (B)
Porte de Clichy (C)
Rosa-Parks (E)
Saint-Michel - Notre-Dame (B)(C)

Gares désaffectées[modifier | modifier le code]

Extérieur de la gare de Belleville-Villette (face à l'angle rue Meynadier-rue de Crimée).
Ouest-Ceinture donnait la correspondance entre la ligne de Petite Ceinture et celle de Paris-Montparnasse à Versailles-Rive-Gauche.

Ligne de Petite Ceinture[modifier | modifier le code]

La ligne de Petite Ceinture est une ligne ferroviaire désaffectée qui fait le tour de Paris. La plupart des gares sont à l’abandon, mais certaines ont été réutilisées. Elles sont listées ci-dessous, dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par l’ouest.

Autres gares[modifier | modifier le code]

Gares disparues, inexploitées ou réaménagées[modifier | modifier le code]

Façade de la gare de Reuilly, au tout début du XXe siècle.
La gare de Denfert, à l'époque où elle était le terminus de la ligne de Sceaux
Conçue du temps de la voie large du Système Arnoux, la forme courbe des bâtiments permettait aux trains de desservir le terminus en tournant le long de la façade intérieure.

Projets de gare[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Terme utilisé avant que le terme gare ne s'impose dans les chemins de fer.
  2. Site AHICF : Stéphanie Sauget, À la recherche des Pas Perdus. Dans la matrice des gares parisiennes, 1837-1914, thèse de doctorat en histoire soutenue le 10 octobre 2005 à l'Université Paris 1. Résumé par Stéphanie Sauget, 2005 lire en ligne (consulté le 13 février 2010).
  3. L'existence de ces deux gares était d'ailleurs imposée par la loi du 24 avril, 3 et  ; le chemin de fer de l'Ouest devait pénétrer dans Paris par deux côtés, la rive droite de la Seine et la rive gauche
  4. Histoire de la petite ceinture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Karen Bowie et Simon Texier (dir.), Paris et ses chemins de fer, Action artistique de la ville de Paris, 2003.
  • Clive Lamming, Paris au temps des gares, Parigramme, 2011.

Articles connexes[modifier | modifier le code]