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EN DIRECT - Attaque israélienne contre l’Iran: la France appelle «à cesser l'escalade militaire»

Une manifestation anti-Israël ce vendredi 19 avril à Téhéran.
Une manifestation anti-Israël ce vendredi 19 avril à Téhéran. Majid Asgaripour / REUTERS

Plusieurs explosions ont été rapportées tôt ce vendredi dans le centre de l'Iran. De hauts responsables américains ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier.

Le direct

Samedi 20 avril

Israël dément à son tour être derrière le «bombardement» d’une base pro-Iran en Irak

Interrogée par l'AFP sur son éventuelle responsabilité dans le bombardement supposé d’une base militaire pro-Iran an Irak, un peu plus tôt dans la nuit, l'armée israélienne a assuré «ne pas commenter les informations parues dans les médias étrangers.»

Les images satellite montrent qu’un système de défense aérienne sur une base iranienne a été touché, selon le New York Times


Après avoir analysé des images satellite, le New York Times affirme vendredi soir que l'attaque israélienne le matin même contre une base aérienne iranienne à Ispahan a touché une partie cruciale du système de défense aérienne.

Selon le quotidien américain, les images montrent que l'attaque sur la base aérienne de Shekari a endommagé ou détruit le radar utilisé dans les systèmes de défense aérienne pour suivre les cibles entrantes.

Le Times précise que le radar est généralement entouré de plusieurs véhicules, dont quatre camions transportant des missiles. Selon le journal, avant la frappe, les missiles étaient positionnés à côté du radar. Après la frappe, ils semblent avoir été déplacés et ne semblaient pas endommagés. On ne sait pas pourquoi les missiles ont été déplacés. Cependant, le fait qu'ils semblent intacts indique d’après le quotidien que l'attaque avait une cible très précise.

Les Américains démentent être derrière le bombardement d’une base pro-Iran en Irak

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a démenti vendredi soir être impliqué dans le probable bombardement un peu plus tôt d’une base militaire en Irak, utilisée par un groupe pro-Iran, qui a fait au moins un mort et des blessés. «Nous avons connaissance d'informations selon lesquelles les États-Unis auraient mené aujourd'hui des frappes aériennes en Irak. Ces rapports ne sont pas vrais. Les États-Unis n'ont pas mené de frappes aériennes en Irak aujourd'hui», déclare le centcom dans un communiqué publié sur le réseau social X.

La cible de l’attaque israélienne était un site radar protégeant l’installation nucléaire de Natanz, selon ABC

Selon la chaîne américaine ABC News, qui cite un haut responsable américain, trois missiles ont été tirés depuis des avions de combat israéliens à l'extérieur de l'Iran lors de la frappe de vendredi matin.

Toujours selon cette source, la cible était un site radar de défense aérienne près d'Ispahan qui fait partie de la protection de l'installation nucléaire de Natanz. La première évaluation est que la frappe a détruit le site, mais l'évaluation n'est pas terminée, a déclaré ce responsable.

Selon ce dernier, la frappe visait à envoyer un signal à l'Iran selon lequel Israël a la capacité de frapper où elle l’entend et quand elle l’entend - y compris une centrale nucléaire -, mais qu’elle ne cherchait pas dans le cas présent à aggraver la situation.

Un «bombardement» sur une base militaire pro-Iran en Irak fait plusieurs victimes

Un probable bombardement a fait plusieurs victimes dans la nuit de vendredi à samedi sur une base militaire en Irak abritant des troupes de l'armée et d'anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi, ont rapporté des sources de sécurité dans un contexte régional déjà explosif. Interrogés par l'AFP, un responsable militaire et un responsable du ministère de l'Intérieur n'étaient pas en mesure d'identifier les responsables de ce bombardement aérien ayant visé la base de Calso, dans la province de Babylone (centre), ni de dire s'il s'agissait d'une frappe de drone.

Vendredi 19 avril

Macron assure au premier ministre libanais qu'il fera tout «pour prévenir la montée des violences entre le Liban et Israël»

Emmanuel Macron a assuré vendredi au premier ministre libanais Najib Mikati, reçu à Paris, de «l'engagement de la France à faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir la montée des violences entre le Liban et Israël», a rapporté l'Élysée.

Le président français, qui a également rencontré le chef de l'armée libanaise Joseph Aoun, a notamment «dit sa détermination à continuer d'apporter aux Forces armées libanaises le soutien qui leur est nécessaire», ont ajouté ses services dans un communiqué.

«Irresponsable» : l’Iran fustige le veto américain bloquant la candidature palestinienne à l’ONU

L'Iran a qualifié vendredi d'«irresponsable» et de «non constructif» le vote des États-Unis bloquant la candidature palestinienne à l'adhésion à part entière à l'ONU. Le vote de Washington «a révélé le caractère frauduleux de la politique étrangère américaine et sa position isolée», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

Douze pays ont voté jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un projet de résolution recommandant l'adhésion palestinienne à part entière à l'ONU. Les États-Unis, le principal allié d'Israël, ont mis leur veto à cette demande tandis que la Grande-Bretagne et la Suisse se sont abstenues.

Paris appelle une nouvelle fois «à cesser l’escalade militaire» entre l’Iran et Israël

La France a réitéré vendredi son appel «à cesser l'escalade militaire au Moyen-Orient» après l'attaque attribuée à Israël contre l'Iran.

Ce «n'est dans l'intérêt de personne et ne ferait qu'accroître l'instabilité et l'insécurité au Moyen-Orient», a réagi Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères. «La France travaille à la désescalade avec ses partenaires», a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.

Pétrole : les marchés mondiaux se calment après un coup de chaud

Les cours du pétrole sont finalement stables ce vendredi et les Bourses évoluent non loin de leurs niveaux de la veille, après avoir réagi très négativement plus tôt aux explosions en Iran imputées à Israël par les États-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin valait 87,16 dollars (+0,07%) vers 14H00 GMT et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, s'échangeait pour 82,80 dollars (+0,08%).

«Si les prix du pétrole agissaient comme un baromètre du risque géopolitique au Moyen-Orient, les niveaux actuels suggéreraient que ce n'est pas un sujet», avance Stephen Innes, associé de SPI AM, à l’AFP.

«Aucun dégât» sur les sites nucléaires iraniens, selon l’AIEA

L’Agence Internationale de l’Énergie atomique a confirmé qu’aucun des sites nucléaires iraniens n’avait été touché par les frappes israéliennes, ce qui aurait pu envenimer la situation.

Pour Hasni Abidi, du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, basé à Genève, il est clair que «les Israéliens ont pris garde de ne pas toucher des positions nucléaires importantes qui sont dans la même province, à Ispahan».

Une situation de nature à apaiser Téhéran, qui n'a «aucun intérêt à ce que cette tension perdure» car sa «priorité des priorités» est de poursuivre son programme nucléaire, gage de survie du régime, a déclaré ce spécialiste du Proche-Orient à l’AFP.

Le chef de l'ONU «condamne tout acte de représailles» au Moyen-Orient

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres «condamne tout acte de représailles» au Moyen-Orient, a insisté vendredi son porte-parole après les explosions signalées dans le centre de l'Iran.

«Le secrétaire général répète qu'il est grand temps d'arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient», a indiqué Stéphane Dujarric dans un communiqué alors qu'Antonio Guterres avait alerté jeudi sur le risque d'un «conflit régional généralisé».

Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte, inspection des locaux en cours

Un homme a été interpellé vendredi après une alerte donnée par le consulat d'Iran à Paris selon laquelle un individu aurait été vu à l'intérieur «porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif», a annoncé la préfecture de police de Paris.

«L'homme est sorti du consulat et était en cours de contrôle par la BRI (brigade de recherche et d'intervention). Une prospection des locaux était en cours», a-t-on ajouté de même source. Cette alerte survient dans le contexte de l’attaque de plusieurs drones en Iran, attribué à Israël selon la presse américaine.

Les États-Unis «pas impliqués», dit Blinken

Les Etats-Unis «n'ont pas été impliqués dans une opération offensive», a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken après des informations faisant état de frappes de représailles israéliennes contre l'Iran.

«Je ne vais pas parler de ces événements rapportés par les médias (...) Tout ce que je peux dire de notre côté et de celui de tous les membres du G7 est que notre objectif est la désescalade», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie du G7 sur la petite île italienne de Capri.

Explosions à Ispahan: «Il y a eu une espèce de match nul», explique Georges Malbrunot

Georges Malbrunot, grand reporter et spécialiste du Moyen-Orient revient sur la communication de l'Iran après que le pays a été touché par plusieurs explosions dans la nuit du vendredi 19 avril dans la région d'Ispahan. «C'est un jeu dangereux, mais qui pour l'instant reste confiné dans des règles du jeu qui n'ont pas débordé sur une escalade», note-t-il.

L'Espagne appelle à éviter «une escalade du conflit au Proche-Orient»

Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé vendredi à «éviter» une «escalade du conflit au Proche-Orient» après des informations faisant état d'explosions en Iran, imputées à Israël par de hauts responsables américains cités par des médias.

«Nous devons éviter toute action pouvant conduire à une escalade du conflit au Proche-Orient. La gravité du moment exige responsabilité et retenue de la part de toutes les parties», a-t-il déclaré dans un message publié sur le réseau social X.

La Russie a dit à Israël que l'Iran «ne veut pas d'escalade», selon Lavrov

La Russie a dit à Israël que l'Iran «ne veut pas d'escalade», a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur fond de craintes d'un embrasement des tensions dans la région.

«Des contacts ont eu lieu entre les dirigeants de la Russie et de l'Iran, et entre nos représentants et les Israéliens. Nous avons été très clairs lors de ces échanges, nous avons dit aux Israéliens que l'Iran ne veut pas d'escalade», a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien à des médias russes.

La Turquie met en garde contre un «conflit permanent»

La Turquie a mis en garde vendredi contre le risque d'un «conflit permanent» après les explosions en Iran qu'elle a attribuées à des représailles menées par Israël.

«Il devient de plus en plus évident que les tensions initialement provoquées par l'attaque illégale d'Israël contre l'ambassade iranienne à Damas risquent de se transformer en un conflit permanent», a dénoncé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous appelons toutes les parties à s'abstenir de toute mesure susceptible de conduire à un conflit plus large», a-t-il ajouté.

Le G7 appelle à «empêcher une nouvelle escalade»

Les chefs de la diplomatie des pays du G7 ont appelé vendredi «toutes les parties» à «empêcher une nouvelle escalade» au Moyen-Orient après les informations faisant état d'explosions en Iran.

«A la lumière des frappes du 19 avril, nous appelons toutes les parties à travailler pour empêcher une nouvelle escalade. Le G7 continuera à travailler dans cette direction», affirment-ils dans le communiqué final publié à l'issue de leur réunion de trois jours sur la petite île italienne de Capri.

L'Allemagne exhorte à la «désescalade»

L'Allemagne a réitéré vendredi ses appels à la «désescalade» au Moyen-Orient après des informations faisant état d'explosions en Iran, imputées à Israël par des hauts responsables américains cités par des médias. «La désescalade doit être le message du moment», a déclaré Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier Olaf Scholz lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.

Le Kremlin appelle les parties «à la retenue»

Le Kremlin a appelé vendredi toutes les parties «à la retenue» pour éviter une «escalade», en réagissant aux informations relatives à des explosions en Iran imputées par certains à Israël, Moscou se gardant toutefois de désigner un responsable.

«Nous continuons à encourager les parties à la retenue et à s'abstenir de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade dans une région aussi sensible», a estimé le porte-parole Dmitri Peskov, jugeant qu'il était «trop tôt» pour commenter toute potentielle responsabilité, en l'absence de déclaration officielle d'Israël.

L'ambassade de Chine appelle ses ressortissants à prendre leurs «précautions»

La Chine a appelé vendredi ses ressortissants en Iran à la prudence en raison d'un contexte sécuritaire «évoluant rapidement», après des explosions que des responsables des États-Unis cités par des médias américains ont imputées à Israël.

«L'ambassade de Chine en Iran appelle une fois de plus ses citoyens ainsi que les entreprises chinoises dans le pays à prendre des précautions en matière de sécurité, à suivre de près l'évolution de la situation et à assurer leur sécurité», a indiqué l'ambassade dans un communiqué.

Ben Gvir, ministre israélien, critiqué pour avoir incriminé Israël

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, faucon du gouvernement de Benjamin Nétanyahou, s'est vu accuser de nuire à la stratégie d'Israël face à Téhéran en lui attribuant implicitement la responsabilité des explosions rapportées vendredi matin en Iran.

Partisan de la ligne dure dans la confrontation entre Israël et son ennemi juré, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a publié sur son compte X un message aussi lapidaire qu'ironique: «Dardaleh!», adjectif de l'hébreu familier pouvant se traduire par «nul» ou «minable». Outre qu'il en critique la modération, ce responsable d'extrême droite semble accréditer l'hypothèse d'une frappe israélienne.

La publication sur X d'Itamar Ben Gvir a suscité une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux ainsi que sur les chaînes de télévision. Pour le chef de l'opposition de gauche, Yaïr Lapid, «jamais un ministre n'avait autant nui à la sécurité nationale du pays, à son image et à son statut international». «Ben Gvir a réussi à ridiculiser et à faire honte à Israël, de Téhéran à Washington», a-t-il dit sur X.

La députée travailliste Naama Lazimi a dénoncé une sortie «à l'image» de celui qu'elle qualifie de «pyromane national» en raison de ses prises de position incendiaires sur la guerre dans le bande de Gaza, les colonies en Cisjordanie occupée ou le bras de fer avec Téhéran. Pour Shaiel Ben-Ephraim, universitaire et animateur d'un podcast de géopolitique, Itamar Ben Gvir «confirme l'opération israélienne ET la ridiculise». Ce faisant, «il réduit la possibilité pour Israël d'opposer un démenti plausible et sape son pouvoir de dissuasion. Une honte absolue de la part d'un ministre», a-t-il écrit sur X.

Le président iranien fait un discours sans évoquer les explosions

Le président iranien Ebrahim Raïssi a prononcé un discours vendredi matin sans dire un mot sur les explosions rapportées quelques heures plus tôt, que les autorités ne lient pas aux tensions avec Israël.

Il a très brièvement évoqué le contexte international tendu au Moyen-Orient après les tirs de drones et de missiles sans précédent de l'Iran contre Israël le week-end dernier. Cette opération, menée le 13 avril, «a reflété notre autorité, la volonté de fer de notre peuple et notre unité», a-t-il déclaré.« Toutes les parties de la population et toutes les tendances politiques s'accordent sur le fait que l'opération a renforcé la force et l'autorité de la République islamique.»

Le président n'a fait aucune référence aux explosions qui ont été entendues près de la ville d'Ispahan (centre), que de hauts responsables américains cités par des médias ont présenté comme une attaque israélienne. «Les informations des médias américains ne sont pas exactes», a déclaré le porte-parole de l'agence iranienne de l'espace, Hossein Dalirian. Il a affirmé qu'il n'y avait «eu, jusqu'à présent, aucune attaque aérienne depuis l'extérieur des frontières contre Ispahan ou d'autres parties du pays».

«Ils ont seulement fait une tentative ratée et humiliante de faire voler des quadricoptères, qui ont été abattus», a-t-il ajouté dans un message posté sur X, sans donner de détails sur les responsables de ces actes. «L'explosion d'aujourd'hui dans le ciel d'Ispahan était liée au tir de systèmes de défense anti-aérienne sur un objet suspect qui n'a causé aucun accident ni dommage», a pour sa part déclaré le commandant en chef de l'armée, Abdolrahim Mousavi, selon l'agence de presse Tasnim.

L’Égypte est profondément préoccupée par l’escalade entre l’Iran et Israël

Le ministère égyptien des Affaires étrangères s'est déclaré vendredi profondément préoccupé par une escalade des hostilités entre Israël et l'Iran, à la suite d'informations faisant état d'une attaque israélienne contre l'Iran.

L'Égypte a également mis en garde contre les conséquences de l'expansion du conflit et de l'instabilité dans la région.

La présidente de la Commission européenne demande à Israël et à l'Iran de s'abstenir de toute escalade

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé l'Iran, Israël et leurs alliés à s'abstenir de toute escalade au Moyen-Orient, après que des sources ont déclaré qu'Israël avait mené une attaque sur le sol iranien vendredi.

«Il est absolument nécessaire que la région reste stable et que toutes les parties s'abstiennent de toute nouvelle action», a déclaré Ursula von der Leyen aux côtés du premier ministre finlandais Petteri Orpo à Lappeenranta, en Finlande, à environ 25 km de la frontière russe.

Un haut responsable iranien déclare qu'il n'y a pas de plan de représailles immédiates contre Israël

L'Iran n'a pas l'intention d'exercer des représailles immédiates contre Israël, a déclaré vendredi à Reuters un haut responsable iranien, quelques heures après que des sources ont affirmé qu'Israël avait lancé une attaque sur le sol iranien.

«La source étrangère de l'incident n'a pas été confirmée. Nous n'avons pas reçu d'attaque extérieure, et la discussion penche plus vers l'infiltration que vers l'attaque», a déclaré le responsable iranien sous couvert d'anonymat.

La Chine se dit «opposée» à toute action qui entraînerait «une escalade»

La Chine s'est dite vendredi «opposée» à toute action susceptible d'entraîner «une escalade» après des explosions survenues en Iran, que des responsables des États-Unis cités par des médias américains ont imputé à Israël.

«La Chine a pris note de ces informations de presse. Elle s'oppose à toute action susceptible d'entraîner une escalade des tensions», a indiqué lors d'une conférence de presse régulière Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Oman condamne «l'attaque israélienne» en Iran

Oman, pays du Golfe qui a longtemps joué les médiateurs entre Téhéran et les Occidentaux, a condamné vendredi «l'attaque israélienne» en Iran, après des explosions à l'aube dans la province iranienne d'Ispahan attribuées à Israël par des médias aux États-Unis citant des responsables américains.

Le sultanat d'Oman «condamne l'attaque israélienne de ce matin contre Ispahan, en République islamique d'Iran, ainsi que les agressions militaires répétées d'Israël dans la région», a affirmé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X.

La France est pour la désescalade et la retenue

La position de la France, c'est la désescalade et la retenue au Proche Orient, a rappelé vendredi le ministre français délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot, sur Sud Radio, après des informations concernant une frappe israélienne contre l'Iran.

«La position de la France, c'est d'appeler tous les partenaires de la région à la désescalade et à la retenue», a-t-il déclaré sur la radio française. «Il est sans doute un peu tôt pour que je puisse vous faire des commentaires sur ce qui s'est passé cette nuit», a-t-il ajouté, précisant que le président de la République Emmanuel Macron s'exprimerait «en temps utile».

«Le mot d'ordre, c'est la désescalade et la retenue», a-t-il martelé, insistant sur le fait qu'il fallait attendre d'avoir toutes les informations avant de qualifier les derniers événements.

«Israël a le droit de se défendre», selon le bureau du premier ministre britannique

Le bureau du premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré à la BBC qu’Israël avait «le droit de se défendre». «Nous avons insisté auprès des Israéliens sur le fait que ce qui compte, maintenant, c’est la désescalade», ont-ils ajouté.

Rishi Sunak a réitéré vendredi son appel au «sang-froid» au Moyen-Orient après les informations faisant état d'explosions en Iran, imputées à Israël par des hauts responsables américains cités par des médias.

«Une escalade significative n'est dans l'intérêt de personne. Ce que nous voulons c'est que le sang-froid prévale dans la région», a déclaré Rishi Sunak lors d'une conférence de presse, ajoutant que Londres œuvre avec ses alliés à «confirmer les détails» de ces événements.

L'Italie appelle à la «désescalade» après des informations sur une frappe israélienne contre l'Iran

Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, qui préside à Capri une réunion de ses homologues du G7, a appelé vendredi à une «désescalade» après des informations concernant une frappe israélienne contre l'Iran.

«Nous invitons tous à la prudence et à éviter l'escalade. Le G7 veut une désescalade absolue dans une région en proie à une grave tension», a déclaré le ministre italien sur la télévision publique RAI.

Le Nikkei à Tokyo enregistre sa pire séance depuis 3 ans

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a lâché vendredi 1011,35 points, sa pire chute en points depuis plus de trois ans, après les explosions qui ont retenti en Iran, sur fond de possibles frappes de représailles israéliennes.

Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février. Et il a dévissé de 6,2% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

S&P dégrade la note de la dette d’Israël

Standard & Poor's a revu son avis sur Israël après «l'intensification de la confrontation avec l'Iran» et laisse présager une nouvelle dégradation dans les prochains mois.

L'agence de notation a baissé d'un cran la note de la dette d'Israël vendredi, de AA- à A+, qui indique tout de même une forte capacité à tenir ses engagements financiers, face à des «risques géopolitiques accrus».

«La récente expansion de la confrontation avec l'Iran amplifie les risques géopolitiques qui étaient déjà élevés pour Israël», précise l'agence en assortissant sa notation d'une perspective négative, signifiant qu'un nouvel abaissement de la note est possible.

Ce que l'on sait sur les évènements de la nuit après les explosions à Ispahan

Plusieurs explosions ont été rapportées tôt ce vendredi 19 avril dans le centre de l'Iran, de hauts responsables américains faisant état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier. L'agence iranienne Tasnim a pourtant indiqué simultanément, en citant des «sources bien informées», qu'il n'y avait «aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger».

Que s’est-il passé? Quels sont les dégâts? Que disent les Iraniens et les Israéliens?

» Retrouvez notre article - Conflit Iran-Israël : ce que l'on sait sur les évènements de la nuit après les explosions à Ispahan

Les avions survolant le centre de l’Iran se sont brusquement éloignés de l’espace aérien

Les avions survolant le centre de l'Iran se sont brusquement éloignés de l'espace aérien après les frappes d'Israël dans la nuit du vendredi 19 avril. Les liaisons aériennes ont repris vendredi en début de matinée dans les deux aéroports de Téhéran, selon l'agence officielle Irna.

L'AIEA confirme que l'attaque israélienne n'a pas endommagé les sites nucléaires iraniens

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé vendredi que les sites nucléaires iraniens n'avaient pas été endommagés lors d'une attaque supposée d'Israël contre l'Iran.

L'agence continue de suivre la situation de très près et appelle toutes les parties à la plus grande retenue, soulignant que les installations nucléaires ne devraient jamais être la cible de conflits militaires, a-t-elle déclaré sur X.

Il n'y a pas eu d'«attaque de l'étranger», affirme un média iranien

L'agence iranienne Tasnim a indiqué vendredi, en citant des «sources bien informées», qu'il n'y avait «aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger», après des explosions entendues dans le pays.

«Contrairement aux rumeurs et aux affirmations faites par les médias israéliens», il «n'y a aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger contre la ville centrale d'Ispahan ou toute autre partie du pays», a indiqué l'agence, alors qu'aucun dirigeant iranien n'a publiquement commenté ces explosions et que de hauts responsables américains ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier.

L'ambassade américaine en Israël annonce restreindre les déplacements de son personnel

L'ambassade américaine en Israël a ordonné vendredi à ses employés et à leurs familles de limiter leurs déplacements à l'intérieur du pays, quelques heures après des explosions rapportées en Iran et attribuées par des responsables américains à Israël.

L'ambassade indique sur son site internet que «les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles» ne peuvent voyager «pour motifs personnels» en dehors des grandes villes de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva. Cet avis de sécurité vaut «jusqu'à nouvel ordre», a-t-elle précisé.

Israël a prévenu Washington de son attaque sur l'Iran

Washington a été prévenu de l'attaque israélienne perpétrée tôt vendredi matin sur l'Iran mais n'a ni approuvé l'opération ni joué aucun rôle dans son exécution, ont déclaré des responsables cités par les médias américains. NBC et CNN, citant respectivement des sources au fait de la question et un responsable américain, ont rapporté qu'Israël avait prévenu Washington de son opération sur l'Iran.

Israël a annoncé jeudi aux États-Unis qu'il prendrait des mesures de rétorsion contre l'Iran dans les jours à venir, a déclaré un haut fonctionnaire américain à CNN. Mais «nous n'avons pas approuvé la riposte», a déclaré ce haut fonctionnaire, selon CNN.

Les vols ont repris depuis les aéroports de Téhéran

Les liaisons aériennes ont repris vendredi en début de matinée dans les deux aéroports de Téhéran après avoir été suspendues à la suite d'explosions rapportées en Iran, selon l'agence officielle Irna.

Les avions pouvaient de nouveau atterrir et décoller des aéroports international Imam Khomeini et domestique Mehrabad, a précisé Irna, en indiquant qu'un vol en provenance de Rome, qui avait été détourné sur Ankara, était attendu à Téhéran.

La compagnie aérienne Flydubai annule ses vols vers l'Iran

La compagnie aérienne émiratie Flydubai a annulé ses vols vers l'Iran vendredi, selon un communiqué après les fortes explosions rapportées dans le centre du pays.

«En application de la Notam publiée, nos vols vers l'Iran aujourd'hui ont été annulés», indique ce communiqué qui fait référence à une «notice to air missions», un message émis par une autorité de l'aviation civile pour informer les compagnies aériennes de restrictions de vols ou de dangers.

L’Australie demande à ses citoyens de quitter Israël et les territoires palestiniens

Le ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce (DFAT) a exhorté ses citoyens israéliens à «partir s'il est possible de le faire en toute sécurité».

«Il existe une forte menace de représailles militaires et d'attaques terroristes contre Israël et les intérêts israéliens dans la région. La situation sécuritaire pourrait se détériorer rapidement. Nous exhortons les Australiens en Israël ou dans les territoires palestiniens occupés à partir s'il est possible de le faire en toute sécurité», selon un communiqué publié sur le compte Smart Traveler sur X.

Le département a averti que «les attaques militaires pourraient entraîner des fermetures de l'espace aérien, des annulations et des déroutements de vols ainsi que d'autres perturbations des voyages».

«Aucun dégât majeur», selon l’agence Irna

L’agende de presse iranienne Irna affirme qu'«aucun dégât majeur» n'a été rapporté après les explosions entendues vendredi à l'aube.

«Suite à l'activation de la défense aérienne dans certaines régions du pays», «aucun dégât ou explosion à grande échelle n'a été signalé», a indiqué l'agence, en se basant sur les informations rapportées par ses journalistes.

Elle a précisé qu'«aucune information faisant état de tirs de systèmes de défense antimissile» n'avait été reçue.

Des officiels israéliens confirment une attaque sur l’Iran au New York Times

Le New York Times affirme avoir eu la confirmation par deux officiels israéliens de la défense d’une frappe ce vendredi contre l’Iran, dans ce qui semble être la première réponse militaire de l’État hébreu à l'attaque iranienne contre son territoire cinq jours plus tôt.