Ludwig, le crépuscule des Dieux (Ludwig, Luchino Visconti, 1972)
Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Ludwig, le crépuscule des Dieux (Ludwig, Luchino Visconti, 1972)

Ludwig, le crépuscule des Dieux (Ludwig, Luchino Visconti, 1972)

Publié le 14 juin 2021 Mis à jour le 14 juin 2021 Culture
time 2 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 489 lectures
0
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Ludwig, le crépuscule des Dieux (Ludwig, Luchino Visconti, 1972)

Ludwig est le dernier volet de la trilogie allemande de Luchino VISCONTI après "Les Damnés" (1969) et "Mort à Venise" (1971) et il est encore plus dans la démesure puisqu'il dure dans sa version intégrale près de quatre heures! Le destin du roi Louis II de Bavière ne pouvait que fasciner le cinéaste de par son romantisme, sa soif d'absolu, son inadaptation au monde réel et enfin sa déchéance.Luchino VISCONTI offre le rôle à sa muse, Helmut BERGER qui fait une prestation habitée tandis que Romy SCHNEIDER reprend le rôle qui l'a rendu célèbre, celui d'Elisabeth d'Autriche pour mieux l'exorciser. En effet la vision qu'elle donne de l'impératrice, nettement plus sombre et tourmentée que dans les images d'Epinal mièvres des années cinquante en fait le parfait miroir féminin de Ludwig. Pas étonnant qu'elle soit la seule femme qui le fascine, la recherche du double étant chez lui une obsession ne pouvant l'entraîner que de déception en déception. Complètement inadapté aux attentes attachées à sa fonction et manifestement asocial, Ludwig rejette la guerre, la réalité du pouvoir et la conjugalité. Roi esthète profondément catholique (religion de la Bavière), il sublime son homosexualité dans la recherche éperdue de la beauté, que ce soit à travers la musique de Wagner dont il devient le mécène ou la construction de ses extravagants châteaux. Autant de folies ruineuses (et de fuites de la réalité) qui lui aliènent la confiance des élites du pays qui finissent par le déclarer fou et le destituer. De toutes façons, Ludwig découvre très tôt que les grandes décisions lui échappent étant donné qu'il n'est le roi que d'un confetti à côté de ses puissants voisins, l'Autriche-Hongrie et la Prusse. Tel un lapin traqué, Ludwig tente de fuir un destin qu'il n'a pas choisi mais celui-ci le rattrape et sa profonde solitude nourrie de désillusions rejaillit sur son apparence qui se dégrade: à quarante ans, celui-ci est devenu une épave dans des habits de prince. C'est la puissance de ce portrait intimiste allié à la magnificence du cadre et de la musique (Luchino VISCONTI est un grand esthète) qui fait toute la beauté du film, construit comme une enquête avec différents intervenants témoignant face caméra venant ponctuer le récit.

lecture 489 lectures
thumb 0 commentaire
0
réaction

Commentaire (0)

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Scabreux
Scabreux

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vôtre sourire, ma joie. D...

Bernard Ducosson
1 min
A KNOT
A KNOT

(to Karen) The photo (untitle) is from Haaretz Weekend Brief (April 13th), it shows spring army manoeuvres....

Cecile Voisset
3 min
"Zombie Lies"
"Zombie Lies"

The photo is picked up to 'The Poetry Review' (The Poetry society, April 4th), and the title to Bill Maher (Twitter...

Cecile Voisset
4 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur