Des «céréales pour souper» afin d’économiser de l’argent, suggère le PDG de Kellogg’s
Manger des céréales pour souper afin de dépenser moins d’argent? C’est ce qu’a proposé le président-directeur général de WK Kellogg’s, géant mondial qui regroupe plusieurs marques de céréales, ce qui a suscité l’indignation chez certains.
Des Frosties, des Froot Loops ou des Special K pour manger le soir? Il s’agirait d’une bonne option pour le PDG Gary Pilnick, qui a profité d’une entrevue la semaine passée sur CNBC pour vanter l’abordabilité des céréales dans cette période où tous les aliments coûtent plus cher.
«La catégorie des céréales a toujours été très abordable, et elle a tendance à être une destination privilégiée lorsque les consommateurs sont sous pression», a-t-il indiqué au média américain.
La compagnie a d’ailleurs lancé une campagne en ce sens il y a plus d’un an. «Nous devons atteindre le consommateur là où il se trouve, c’est pourquoi nous faisons de la publicité sur les céréales pour le souper», a-t-il expliqué.
«Si vous pensez au coût des céréales pour une famille par rapport à ce qu’elle pourrait faire autrement, ce sera beaucoup plus abordable», a ajouté M. Plinick.
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Une suggestion qui ne passe pas
Interrogé sur cette publicité de la marque qui pourrait être mal perçue, le président-directeur général a assuré qu’elle était «très bien accueillie en ce moment».
«Les céréales pour le souper sont probablement plus à la mode aujourd’hui et nous nous attendons à ce qu’elles le restent, car les consommateurs sont sous pression», a-t-il soutenu lors de son entrevue.
Sur les médias sociaux, certaines réactions ne se sont cependant pas fait attendre, certains critiquant une opportunité marketing sur le dos des personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts.
«Tout le monde, sauf le PDG de Kellogg, comprend que cela a plus à voir avec le fait que les gens n’ont pas les moyens de manger autre chose que des céréales pour le souper, qu’avec le fait que les gens veulent manger des céréales Kellogg pour le souper», a réagi sur X Melanie D’Arrigo, directrice de la campagne New York Health.
«Annoncer à des personnes affamées que les céréales pourraient être bonnes pour le souper, ce n’est pas "rencontrer les gens là où ils sont". C’est exploiter les affamés à des fins financières», a souligné l’activiste Marianne Williamson.
