CINÉMAFestival de Cannes

CANNES 2023 – « Riddle of fire » : Film charmant

© Fulldawa Films

QUINZAINE DES CINÉASTES – Un souffle enchanté traverse Riddle of fire, dernier né du réalisateur états-unien Weston Razooli. Emmené par une bande de trois gamin·es à motocross, ce conte à la structure attendue n’en demeure pas moins charmant.

Publié le 25 mai 2023 à 11:00, mis à jour le 17 avril 2024 à 13:17

Malade, la mère de Hazel (Charlie Stover) et Jodie (Skyler Peters) réclame une tarte à la myrtille. En échange, elle leur donnera le mot de passe de la télé pour qu’ils puissent jouer aux jeux vidéo. Une demande innocente qui entrainera pourtant les deux frères, accompagnés de leur meilleure amie Alice (Phoebe Ferro), dans une quête aux accents fantastiques.

Il faut dire que les trois ami·es ont des airs de petits lutins. Armée de fusils de paintball, la bande se faufile partout pour se jouer de la vigilance des adultes. À dos de motocross, ils parcourent fièrement les grandes étendues du Wyoming dont les couleurs vives ont déjà quelque chose d’enchanteur. En ce sens, le choix opéré par Weston Razooli de tourner avec une pellicule Kodak 16mm, participe pleinement de la construction d’un univers à mi-chemin entre réalité et songe. Bleu et vert dominent, et composent ainsi un environnement dans lequel le paradis n’est pas perdu, mais à gagner.

S’il y a bien un peu de Stand by me (Rob Reiner, 1986) dans Riddle of fire, Weston Razooli évacue tout sens du tragique dans son film. L’amitié qui unit les trois enfants relève de l’évidence et donne au film une simplicité de ton bienvenue. On pardonne donc beaucoup au réalisateur de faire s’enchainer les péripéties de façon un peu convenue. L’intrigue, bien ficelée, vaut plus par la place qu’elle laisse aux jeunes acteur·ices d’évoluer que par son originalité.  

Car dans sa quête, la bande sera amenée à se confronter à une secte païenne dirigée par une magicienne aux penchants autoritaires. Et c’est autour de cette touche magique que se jouera la réorganisation du trio. Surtout, cette incursion franchement fantastique finit de faire de Riddle of fire un film charmant, dans lequel plaisir et légèreté sont de rigueur. Un mot d’ordre qui culmine dans une très jolie de scène de danse au cours de laquelle la petite bande se recompose autour du jeune Jodie, devant le regard abruti de la petite frappe locale.

Contrairement à ses protagonistes, Riddle of fire ne s’éloigne pas vraiment des sentiers battus du buddy movie enfantin. Il est pourtant difficile de lui en tenir rigueur tant la bande à Weston y rayonne. Razooli sait raconter des histoires, à vous de bien vouloir l’écouter. 

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