Lorsque le scandale éclate sur le Rocher, Pauline Ducruet n’a que deux ans. Nous sommes en août 1996. Alors que ses parents, Stéphanie de Monaco et Daniel Ducruet, filent le parfait amour depuis cinq ans, dont une année marquée par leur mariage, ce dernier est surpris en plein adultère sur la Côte d’Azur. La scène se déroule dans une villa de Villefranche-sur-Mer avec une strip-teaseuse belge. Et les photographes sont évidemment présents pour immortaliser la séquence. La stupeur est totale. D’autant que les clichés, interdits en France, sont publiés en une des magazines italiens et espagnols. Pour la fille du prince Rainier III et de l’actrice Grace Kelly, ç’en est trop. Le divorce est prononcé en octobre de la même année. Est-ce à la suite de cet épisode orageux que leurs deux enfants, Pauline et Louis Ducruet, choisiront de mener une existence loin de l’agitation monégasque ? En tout cas, le duo saura cultiver sa discrétion au fil des années.
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Pauline Ducruet, la discrète
Née le 4 mai 1994, Pauline Ducruet grandit dans la tradition princière mais crée la différence grâce à ses goûts. À l’instar de son oncle, le prince Albert de Monaco, la jeune fille cultive son amour pour le sport en parallèle de ses études au lycée Prince Albert I, situé dans la principauté. Et plus particulièrement la gymnastique, les arts du cirque et plus tard la natation, à l’instar de Charlène de Monaco. Des passions qu’elle développe à abri des regards indiscrets, elle qui vit dans l’ombre de sa célèbre cousine, Charlotte Casiraghi, fille de Caroline de Monaco et Stefano Casiraghi. Tout comme sa demi-sœur, la discrète Camille Gottlieb, fruit de la relation entre la princesse Stéphanie et Jean Raymond Gottlieb. Pourtant, la jeune fille saura se créer une place à part entière au sein de la famille princière, notamment grâce à sa volonté d’émancipation et son goût prononcé en matière de mode et de création qu’elle empreinte à sa mère – les fans se souviennent notamment de sa ligne de maillots de bain, la création de son parfum ou mieux, de son titre emblématique « Ouragan » durant ses jeunes années. « J’ai toujours été passionnée par les vêtements. Je faisais défiler mes poupées, je décidais de la manière dont je souhaitais m’habiller, c’était mon mode d’expression. Bien sûr, j’admirais ma mère dans des robes couture les soirs de bals de la Rose ou de la Croix-Rouge. Elle aussi ne se laissait rien imposer ! En cela nous sommes identiques, même assez fusionnelles. Elle m’a transmis ce mélange de respect et de rébellion », confirme d’ailleurs Pauline Ducruet, lors d’un entretien accordé au magazine ELLE en 2020.
De figure princière à créatrice de mode
Un attrait pour le prêt-à-porter que la petite-fille de Grace Kelly confirme en intégrant l’Istituto Marangoni, une école de mode et design parisienne, durant trois ans et dont elle sort diplômée en juin 2015. Et elle ne s’arrête pas là. À l’aube de sa vingtaine, Pauline Ducruet quitte l’Hexagone pour tenter sa chance à New York, où elle suit un cursus dans la réputée Parsons' School of Fashion. Une expérience qui lui vaut de retrouver l’anonymat mais aussi de faire murir son projet professionnel : celui de créer sa propre ligne de vêtements à son retour. Elle s’appelle Alter Designs, elle est unisexe et elle voit le jour en 2018. « Les choses se sont faites avec beaucoup de naïveté. À l'instinct. Je me suis mise à dessiner des silhouettes unisexes, des vêtements qui allaient au-delà du genre », raconte-t-elle dans ELLE. Son crédo ? « Le respect, la tolérance, la liberté d’expression et l’amour », comme elle l’affirme sur son site Internet. Un an plus tard, c’est à l’occasion de la Fashion Week parisienne, où elle est régulièrement aperçue, qu’elle présente son tout premier défilé. Pour l’évènement, Stéphanie de Monaco, Charlotte Casiraghi, Louis Ducruet ou encore Camille Gottlieb sont installés au premier rang pour l’applaudir. Du haut de ses 25 ans, Pauline Ducruet prouve qu’elle n’est pas uniquement une figure princière et se crée une place de choix dans le monde de la vie. Sa carrière est définitivement lancée.
Désormais créatrice de mode, la sœur de Louis Ducruet, âgée de 28 ans, n’en oublie pas pour autant son héritage. Lorsqu’elle n’assiste pas à la semaine de la mode à Paris, c’est lors d’évènements officiels tels que le gala Fight Aids Monaco qu’elle réapparaît, entourée de sa mère, de ses proches et de son compagnon Maxime Giaccardi, un jeune entrepreneur avec qui elle file le parfait amour depuis plus d’un an. Au doute, les inconditionnels du Rocher n’ont pas fini d’entendre parler d’elle.
