Marie d'Anjou

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Marie d'Anjou
Illustration.
Marie d'Anjou, reine de France.
Dessin de Jacob Bunel d'après Jean Fouquet, volet du triptyque de la chapelle du palais Jacques-Cœur à Bourges, vers 1450 (Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine).
Fonctions
Reine de France

(38 ans, 9 mois et 1 jour)
Prédécesseur Isabeau de Bavière
Successeur Charlotte de Savoie
Dauphine de Viennois

(5 mois et 29 jours)
Prédécesseur Jacqueline de Hainaut
Successeur Marguerite d'Écosse
Biographie
Dynastie Valois-Anjou
Date de naissance
Lieu de naissance Angers (Anjou)
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Abbaye des Châtelliers (France)
Sépulture Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis
Père Louis II d'Anjou
Mère Yolande d'Aragon
Conjoint Charles VII de France
Enfants Louis XI
Radegonde
Catherine, comtesse de Charolais
Yolande, duchesse de Savoie
Jeanne, duchesse de Bourbon
Madeleine, princesse de Viane
Charles, duc de Guyenne
Religion Catholicisme

Marie d'Anjou
Reines de France

La princesse Marie d'Anjou, née le au château d'Angers et morte le à l'abbaye cistercienne Notre-Dame des Châtelliers, est reine de France de 1422 à 1461, par son mariage avec le roi Charles VII.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie est la fille de Louis II d'Anjou (1377-1417), duc d'Anjou, comte de Provence, roi titulaire de Naples, et de Yolande d'Aragon (1381-1442) (fille de Jean Ier (roi d'Aragon) et d'Yolande de Bar). Elle est la sœur du futur roi René et l'arrière-petite-fille du roi de France Jean le Bon.

Elle est fiancée à l'âge de 9 ans, le , au Louvre, par son père, Louis II d'Anjou, au comte Charles de Ponthieu, né le , âgé seulement de dix ans[1]. Il est le dernier fils du roi de France, Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière, et il n'a aucune chance de régner, étant précédé de deux frères ainés, les ducs Louis de Guyenne (1397-1415) et Jean de Touraine (1398-1417). Le sort en décide autrement : ses deux frères étant morts prématurément, il deviendra dauphin de France le , à l'âge de 14 ans.

Après leurs fiançailles, Yolande d'Aragon, ne souhaitant pas laisser sa fille à Paris, dans une période dangereuse, sous la menace des Bourguignons, emmena les jeunes fiancés en Anjou et en Provence, au début de 1414. Entre le château d'Angers et le château de Tarascon, Charles et Marie vont vivre dans la paix deux années studieuses qui vont les lier d'amitié pour le reste de leur vie[2].

Au mois de juin de l'année 1416, Charles de Ponthieu devra rentrer à Paris, sous la tutelle de son père, le roi Charles VI, pour participer au Conseil de Régence présidé par son futur beau-père, Louis II d'Anjou, qui décédera le . Le dauphin Charles de Ponthieu, âgé de 14 ans, assisté de conseillers Armagnacs fidèles à la couronne, est désigné pour succéder à feu Louis II d'Anjou à la présidence du conseil de régence : il attire ainsi sur lui la réaction du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, décidé à prendre le pouvoir, du fait de l'incapacité du roi Charles VI et de la jeunesse du dauphin.

La réaction de Jean sans Peur ne tarde pas : le , alors que les deux fiancés résident à l'Hôtel Saint-Pol, demeure royale du quartier du Marais, à Paris, ils sont menacés par les Bourguignons, menés par le bourreau Capeluche, aux ordres du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui viennent d'envahir Paris en pleine nuit. Le dauphin, protégé par de fidèles officiers de la couronne, réussit à fuir et va se réfugier à Bourges, capitale de son Duché de Berry [3]. Mais, Marie d'Anjou, adolescente de treize ans, était restée otage de Jean sans Peur. Elle s'était réfugiée, avec sa suite, dans l'Hôtel de Bourbon et avait assisté aux massacres commis par les Bourguignons, dont elle faillit être victime. Elle ne sera délivrée que le , et rendue à sa mère et à son fiancé, au château de Saumur, résidence de Yolande d'Aragon, par le duc Jean V de Bretagne, allié de Jean sans Peur, en échange de la ratification du projet de traité de Saint-Maur (1418) que le dauphin n'entérinera finalement pas[4].

Placée sous la protection de sa mère, Yolande d'Aragon, la princesse Marie d'Anjou, a vécu des jours paisibles en Anjou. Elle s'est mariée le avec le dauphin Charles de Ponthieu, futur roi Charles VII, en la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Le mariage est célébré par monseigneur Guillaume de Champeaux, évêque de Laon. La cérémonie des noces, organisée par Jean Louvet, conseiller du dauphin, assisté par son épouse, dame d'honneur de la princesse, fut fastueuse, au point que la princesse dut vendre ses bijoux et sa Bible enluminée, afin de payer une partie des créanciers.

Reine de France[modifier | modifier le code]

Copie d'un portrait disparu de Marie d'Anjou
(collection Roger de Gaignières, XVIIe siècle, Paris, BnF).

Après la mort de son père, le roi Charles VI, survenue le , le dauphin Charles de Ponthieu, seul héritier légitime de la couronne, se proclame roi de France le , sous le nom de Charles VII. Il occupe la cinquième place dans la Dynastie de Valois des rois ayant régné sur la France. En ce jour solennel, le roi Charles VII, nouvellement couronné, siège en majesté, au côté de son épouse, Marie d'Anjou, reine de France, lors de la cérémonie religieuse présidée par monseigneur Henry d'Avaugour, archevêque de Bourges, en la cathédrale de Bourges, entouré de ses fidèles conseillers et de personnalités du royaume[5].

La reine de France, future mère de famille nombreuse, a déjà mis au monde trois enfants, lorsque Jeanne d'Arc, en provenance de Lorraine est venue en mission en Touraine : Jeanne d'Arc est présentée le , à l'âge de 17 ans, au roi Charles VII, au château de Chinon, puis à la reine Marie d'Anjou et à sa mère, Yolande d'Aragon. Elle a traversé des territoires hostiles tenus par les Anglais et par leurs alliés Bourguignons, protégée par l'escorte armée du chevalier Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs et chambellan du duc René d'Anjou, frère de la reine[6].

En invoquant les saints du ciel, Jeanne d'Arc proclame la légitimité de Charles VII, roi de France. Elle dénonce à Chinon le traité de Troyes, accordant en 1420 la royauté de France aux usurpateurs anglais de la dynastie de Plantagenêt-Lancastre, incarnée par le jeune Henri VI (roi d'Angleterre), âgé de 8 ans, orphelin de son père, le roi Henri V d'Angleterre, placé sous la tutelle de son oncle, le duc de Bedford, qui exerce la présidence de la Régence du royaume de France à Paris. Elle encourage le roi Charles VII à renforcer la défense d'Orléans et à bouter les Anglais hors de France. De victoire en victoire, depuis Orléans, le roi de France recouvrera la totalité de ses territoires, après la bataille de Castillon du (à l'exception de Calais qui ne sera restitué au royaume de France qu'en 1558).

La reine, résidant à Chinon, ne pourra participer à la chevauchée royale, ni assister à la cérémonie du couronnement de son mari, le roi Charles VII, organisée en la cathédrale de Reims, le , à l'instigation de Jeanne d'Arc. Elle en reçoit un compte-rendu détaillé de Pierre de Beauvau[7].

Elle remplit parfaitement son rôle de mère de famille nombreuse en donnant à son époux pas moins de 14 enfants, de 1423 à 1446, dont cinq sont morts prématurément. L'aîné de ses enfants, né le à Bourges, est l'héritier au trône, le futur Louis XI.

La reine de France, décrite par les chroniqueurs comme pieuse et effacée, a joué un rôle non négligeable auprès de son époux : on relève notamment qu'elle a participé par intermittence à l'administration du royaume, avec les fonctions de lieutenant-général du roi , dont entre autres la présidence du conseil, lors des déplacements du roi Charles VII. Elle dirigeait une centaine de personnes[8]. Elle a organisé la rénovation complète du château de Chinon[9].

Marie d'Anjou gère directement et avec sagesse sa fortune, conseillée par Jacques Coeur, qui occupe avec succès la charge d'Argentier du roi, qu'il exerce conjointement avec celle de la reine : il est qualifié de « secrétaire du roi et commis à la trésorerie et recette générale de la Maison de la Reine »[10].

Elle est citée par l'historien Louis-François de Villeneuve-Bargemon, comme « modèle des épouses et des reines, femme héroïque, mère des pauvres et des infortunés »[11].

Elle restera discrètement en retrait de la vie sentimentale de son mari et toujours avec bienveillance. Celui-ci choisit, comme favorite, une ancienne demoiselle d'honneur de son épouse, Agnès Sorel, connue sous le nom de Dame de Beauté, dont trois filles seront légitimées en tant que princesses de France et mariées à de grands seigneurs de la Cour[12]. Selon Diderot et d'Alembert, auteurs de l'Encyclopédie en 1741, « La reine Marie d'Anjou, princesse vertueuse et très attachée au roi son mari, ne cessa d'aimer et d'estimer Agnès Sorel et de travailler avec elle au bonheur et à la gloire du roi »[13].

Le , la reine accueille dans sa résidence du château d'Amboise, son fils Louis XI, sacré roi de France, en la cathédrale de Reims, le , après la mort de son père Charles VII, survenue le au château de Mehun-sur-Yèvre [14].

Mission à Saint-Jacques-de-Compostelle[modifier | modifier le code]

La reine Marie d'Anjou, à la fin de sa vie, est envoyée en ambassade par son fils, le roi Louis XI, à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, afin de pérenniser la fondation des rois de France du haut Moyen Âge, relayée par Charles V (1338-1380)[15], de la chapelle San Salvador, baptisée « Chapelle des rois de France », symbole de l'amitié franco-espagnole, que la Société française des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle[16] contribue toujours, de nos jours, à subventionner. Selon une spécialiste du pèlerinage de Compostelle, Denise Péricard-Méa, le pèlerinage fut effectué en hiver, à la mauvaise saison, de plus par mer[17].

La mission de la reine Marie d'Anjou a, sans doute, contribué au maintien de la tradition du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, que les pèlerins français pratiquaient chaque année en parcourant à pied ou à cheval les Chemins de Compostelle en France, avant de franchir les Pyrénées et de traverser l'Espagne, pour aboutir en Galice. Ils maintiennent cette tradition. Un certain nombre d'entre eux, à la faveur des transports contemporains, parviennent à la cathédrale et se recueillent encore aujourd'hui dans la chapelle des rois de France.

Parmi les étapes françaises du pèlerinage figure la ville de Bourges, dont la cathédrale Saint-Étienne, inscrite en 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, conserve le souvenir du mariage de la princesse Marie d'Anjou avec le dauphin de France, de leur avènement royal et du baptême de leur premier fils, le futur roi Louis XI.

Décès de la reine à l'Abbaye cistercienne Notre-Dame des Châtelliers[modifier | modifier le code]

Lors de son retour de Saint-Jacques de Compostelle, la reine Marie d'Anjou, épuisée au cours de ce long parcours par voie maritime, depuis la Galice espagnole, débarque à La Rochelle. Après environ 400 lieues de parcours par voie terrestre, son état de santé est alarmant : elle est alors accueillie à l'Abbaye des Châtelliers, située dans l'actuel département des Deux-Sèvres, où elle meurt le , assistée religieusement par les moines cisterciens. La translation de ses cendres eut lieu à la nécropole royale de Saint-Denis. En souvenir de la reine, l'Abbaye obtint le titre d'« Abbaye Royale »[18]

Épilogue[modifier | modifier le code]

La reine Marie d'Anjou s'est éteinte, après deux ans de veuvage. Son règne a été marqué par les victoires du royaume de France sur le royaume d'Angleterre, dans une époque bouleversée par la guerre de Cent Ans. Elle est inhumée dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste de la basilique Saint-Denis, à côté du tombeau de son époux, le roi Charles VII.

Elle laisse à la France le souvenir d'une reine exemplaire. Regnaud le Queux, auteur du Moyen Âge, a composé le poème intitulé L'exclamation en la mort de Marie d'Anjou, où sa vie, après sa disparition, est présentée comme une apothéose[19].

Généalogie[modifier | modifier le code]

Descendance[modifier | modifier le code]

De Charles VII, elle avait eu


Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les deux fiancés sont cousins: ils sont tous deux les arrière-petits-enfants du roi de France Jean le Bon (1319-1364)
  2. La menace des Bourguignons: Le duc de Bourgogne, Jean sans peur, (cousin du roi Charles VI), avait déjà tenté de prendre le pouvoir en faisant assassiner par ses spadassins à Paris, le duc Louis 1er d'Orléans (frère cadet du roi), le 23 septembre 1407. En 1410, Charles d'Orléans, fils du duc assassiné, réclame vengeance auprès de son beau-père, le comte d'Armagnac: ainsi est née la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Le comte d'Armagnac est assassiné à son tour par les spadassins de Jean sans Peur, lors de l'invasion de ces derniers le 29 mai 1418, à Paris
  3. (En 1417, le dauphin Charles de Ponthieu a hérité le duché de Berry de son grand-oncle le duc Jean de Berry)
  4. Le traité de Saint-Maur avait pour objet de faire rapatrier le dauphin Charles de Ponthieu à Paris, sous l'autorité de son père, le roi Charles VI. Ce dernier, en état de démence, était soumis à l'influence de Jean sans Peur qui voulait s'emparer du pouvoir. Parmi les arguments développés dans les attendus de ce traité, on relève celui selon lequel les conseillers Armagnacs détiendraient le dauphin en otage à Bourges afin de le livrer aux Anglais contre une rançon ! En tentant de faire entériner par le dauphin le traité de Saint-Maur du 16 septembre 1418, en échange de la délivrance de sa fiancée, qui avait subi plus de trois mois de détention comme otage à Paris, les auteurs dudit traité de Saint-Maur espéraient se concilier la faveur personnelle du dauphin, mais ce dernier formula un désaveu complet de cette transaction et la princesse Marie d'Anjou fut ainsi libérée sans la contrepartie projetée par Jean sans Peur (Auguste Vallet de Viriville, Histoire de Charles VII et de son époque, Livre II, Chapitre I, Paris, 1862)
  5. Cathédrale de Bourges: au XVe siècle, fut mise en place une grande composition sculptée surmontée de la couronne royale, aux armes du royaume de France à trois fleurs de lys et encadrée par deux anges, portant la mention suivante :« CY EST L'ESCU OÙ DIEU LE LIZ ANCRA / L'ANGE APORTA L'AMPOULE d'EXCELLENCE / ET L'ENVOYA AU NOBLE ROI DE FRANCE / À SAINT REMY QUI À RAIMS LE SACRA »- (A. de Girardot et H. Durand, Monographie de la cathédrale de Bourges, Moulins, 1829)
  6. Le chevalier de Beaudricourt, s'est révélé comme un ardent défenseur de la cause de la Maison d'Anjou et de la dynastie de Valois, contre les Bourguignons et les Anglais. Les thèses relatives au renfort de la défense du roi Charles VII, menacé par les armées anglaises à Orléans, sont inspirées à la cour du duc René d'Anjou par sa mère, Yolande d'Aragon. À cette cour participait Jacques d'Arc, père de Jeanne, paysan, notable et doyen de Domrémy, exerçant la fonction de métral, chargé de la gestion et notamment de la justice et de la défense de son village. La famille d'Arc est anoblie le 29 décembre 1429 par le roi Charles VII. (Olivier Bouzy, De Vaucouleurs à Blois: l'entrée en scène de Jeanne d'Arc, (Contamine, Bouzy et Hélary. ed.2012, p.103-106)
  7. EXTRAITS de la missive de Pierre de Beauvau à la reine de France: « Nostre souveraine et très redoutée dame, plaise vous scavoir que hier le Roy arriva en cette ville de Reims, où il a trouvé toute et pleine obéissance. Aujourd'hui, il a esté sacré et couronné et a esté moult belle chose à voir le beau mystère, car il a esté aussi solempnel et accoustré...Et à l'heure que le Roy fut sacré et auxi quand on lui assit la couronne sur la tête, tout homme cria "Noël" !Et trompettes sonnèrent en telle manière, qu'il semblait que les voultes de l'égise se deussent fendre...Et durant le dit mystère, la Pucelle s'est toujours tenue joignant du Roy, tenant son éstendart en sa main...Et Dieu sache si vous y avez esté souhaitée... » Philippe Contamine, Olivier Bouzy, Xavier Hélary, Jeanne d'Arc: Histoire et dictionnaire, p.847-848, Robert Laffont, 2012
  8. Gaston du Fresne de Beaucourt, Histoire de Charles VII, t. II : Le roi de Bourges, 1422-1435, Paris, Librairie de la société bibliographique, , 667 p. (lire en ligne), p. 302.
  9. Arnaud de Saint-Jouan, architecte des Monuments Historiques, Les logis royaux du château de Chinon, Congrès archéologique de France, 2003, actes, p. 105-113.
  10. Michel de Castelnau, Mémoires, t. III, p.141, Bruxelles, 1731
  11. Vicomte LF de Villeneuve-Bargemon, Histoire de René d'Anjou, roi de Naples, duc de Lorraine, comte de Provence, Paris, éd.Blaize, 1825, T1, p.394
  12. Paul Durieu, Les filles d'Agnès Sorel, in Revue de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, année 1922, pp.150-168
  13. ENCYCLOPÉDIE, HISTOIRE, Paris, Panckouque, 1741, t. V, p.117
  14. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome XI "itinéraire", Librairie Renouard, Paris 1909.
  15. Le roi Charles V est l'arrière-grand-père de Louis XI
  16. La Société française des Amis de Saint-Jacques de Compostelle a été fondée en 1950 par, entre autres, Jean Babelon et René de La Coste-Messelière, diplômés de l'École des Chartes
  17. http://www.saint-jacques.info/reines.html. En tant que justificatif, Denise Péricard-Méa trouva la lettre de Louis XI expédiée aux habitants d'Amboise le 16 septembre 1466 : "De par le roy. Chiers et bien amez, pour ce que nostre tres chere et tres amee tante la contesse de Witembergh, laquelle est puis naguerre venue devers nous pour aucunes ses affaires, s'en va presentement devers nostre tres cher et tres ame oncle le roy de Secille, et de la a l'intencion de s'en aller en pelerinaige a monseigneur saint Jacques de Galice, nous voulons et vous mandons que vous la recevez et lui faites tout l'honneur et la meilleure chère que faire sera possible, tout ainsi [que] vouldriez faire à nous mesmes, et en ce faisant, vous nous ferez très singulier et agréable plaisir. Donne a Montargis, le XVIe jour de septembre. LOYS. TOUSTAIN. (secrétaire) A noz chiers et bien amez les bourgeois, manans et habitans de la ville d'Amboise". ( Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome III p. 93-94, Société de l'Histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1887). Les diverses missions à Santiago de Compostelle sont restées historiquement secrètes : « on ne sait, tout ceci étant secret par excellence ». ( Au commencement de la guerre de Cent Ans, une alliance durable s'installa entre la France et l'Espagne. En 1372, le roi Charles V de France charge son ambassadeur Macé de Fresnes d'organiser en la cathédrale de Santiago de Compostelle, l'embellissement de la chapelle du Salvador consacrée à la France, dénommée chapelle des rois de France, à charge pour les rois de France d'assurer l'entretien du monument et les services religieux. Les pèlerins français se recueillaient régulièrement dans cette chapelle. Mais au fil du temps, les subventions françaises furent suspendues et la mission confiée à la reine Marie d'Anjou par le roi Louis XI, consistait à réactiver l'octroi des subventions. ( Source: Denise Péricard-Méa, 2001-2018)
  18. Philippe Michaud,« L' Abbaye royale Notre Dame des Châteliers, Clefs du Patrimoine, N° 1, Partenay, 1993. »
  19. Jacques Heers, Louis XI, p. 122, Perrin, Paris, 2002

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Chevalier, « Marie d'Anjou, une reine sans gloire, 1404-1463 », dans Geneviève et Philippe Contamine (dir.), Autour de Marguerite d'Écosse : Reines, princesses et dames du XVe siècle : Actes du colloque de Thouars (23 et 24 mai 1997), Paris, Honoré Champion, coll. « Études d'histoire médiévale » (no 4), (ISBN 2745301144, présentation en ligne), p. 81-98.
  • Xavier Hélary, « Marie d'Anjou (1404-1463), reine de France », dans Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary (dir.), Jeanne d'Arc : histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8), p. 847-848.
  • Solveig Bourocher, « La reine Marie d’Anjou : commanditaire des travaux du château de Chinon au milieu du XVe siècle ? », Le Moyen Âge, vol. 117, nos 3-4 « Le mécénat féminin en France et en Bourgogne, XVe-XVIe siècles : Nouvelles perspectives »,‎ , p. 497-506 (DOI 10.3917/rma.173.0487, lire en ligne) [télécharger]
  • Denise Péricard-Méa, Compostelle et cultes de Saint Jacques au Moyen Âge, Paris, PUF, 2000.// Reines et princesses en pèlerinage à Compostelle, Les cahiers du C.R.I.S.I.M.A, N°5, 2001 (volume 1-p.437-448).
  • Georges Minois, Charles VII: un roi shakespearien, Perrin, 2005.
  • Murielle Gaude-Ferragu, Le pouvoir féminin, XIVe – XVe siècle, Tallandier, 2014.

Liens externes[modifier | modifier le code]