Avis sur Le Bon Plaisir

Une sympathique plongée dans les coulisses du pouvoir. Pouvoir qui craint de voir éclater au grand jour un lourd secret. Quelques longueurs sur la fin, mais plaisant tout de même.

une chronique dans les hautes sphères politiques aux airs de faits réels... sur une mise en scène classique mais sûre, ce film est porté par ces interprètes avec brio.

(...) Devant la caméra, il réunit un trio absolument magnifique et il leur offre des rôles consistants. Attention, c'est parti pour une sombre plongée dans les arcanes du pouvoir, le vrai, celui qui permet tout. (...) Jean-Louis Trintignant est évidemment un choix qui fait consensus. Immense acteur de cinéma, il est parfaitement crédible dans le rôle de cet homme ivre de pouvoir, à la fois parano et insensé. Pour lui, tous les moyens sont bons pour protéger son secret, au nom de la raison d'Etat. Une motivation qui l'emporte sur la raison tout court et qui finira par le consumer. Tandis qu'au nom de cette raison cet homme devient déraisonnable, il peut toujours compter sur l'appui de son ami le Ministre de l'Intérieur, campé avec là encore beaucoup de crédibilité par un Michel Serrault au sommet. Lui, incarne la voie de la raison. Il apparaît comme le plus sensé de ce monde, louvoyant en sous main, manipulant certes mais toujours dans l'intérêt collectif. La voix calme et posée, un comportement serein malgré la tornade ambiante, il reste solide comme un roc de bout en bout, parfois bousculée par Claire mais il arrive presque toujours à trouver une solution. (...) Les dialogues sont très beaux, avec un vocabulaire très riche et très littéraire et c'est ce qui m'a le plus choqué en fait, de voir toutes ces personnes propres sur elles complotées dans leur propre intérêt, comme si le fait d'avoir lu les plus grands philosophes ne les avait pas empêcher de devenir des êtres abjects, oubliant tout respect de la condition humaine quand ils voient le pouvoir être menacé. Les secrets d'alcôve qui hantent les couloirs feutrés de l'Elysée sont ainsi plus destructeurs que n'importe où ailleurs. Je finirai toutefois par évoquer quelques petits bémols dans ce film plaisant, bien réalisé et mené avec beaucoup de savoir-faire, s'apparentant parfois à un thriller assez tendu. Ainsi, je trouve quand même que la façon dont le journaliste tombe sur la lettre est un peu grossière et n'a pas beaucoup été travaillée pour être crédible. Pour tout dire, j'ai un peu décroché à ce moment là mais heureusement que le film est bien construit, ménageant plusieurs rebondissements et révélant peu à peu l'ampleur de ses enjeux. Mis à part ce petit détail, il évolue sur une trame assez réaliste. (...) La critique complète ici

C'est pas mal, mais je déplore une narration un peu confuse et sans doute trop rapide. En tout cas faut s'accrocher pour tout comprendre.

Film au scénario intelligent (de Françoise Giroud sans doute au courant de certaines infidélités présidentielles) mais ne bénéficiant pas d'une réalisation à sa mesure (c'est malheureusement souvent le cas avec Francis Girod) .
On se laisse prendre par le film malgré son manque de rythme surtout vers la fin.
Les acteurs sont tous très bons.

Un film qui commence par une intrigue politique un peu exagérée. Et qui se termine par une comédie un peu familiale. On y découvre une tragédie au final mais elle vient tard et cela reste à un final comme un enfant qui apprend à connaître son père !!

Pied de nez politique trop méconnu,"le Bon Plaisir"(1983)de Francis Girod prit toute sa saveur à rebours.Il parlait en effet d'un enfant caché du président de la République,dont l'existence allait être révélé par une lettre égarée.On pense bien entendu à François Mitterrand et sa fille,Mazarine Pingeot,même si la scénariste se garda bien de confirmer qu'elle s'en inspira.Le film adopte un ton volontiers badin et impertinent,et fustige avec humour les pratiques cavalières de l'Elysée pour récupérer ce contenu compromettant.Jean-Louis Trintignant est un président ambitieux,narcissique et colérique.Un peu comme un enfant à qui on ne pourrait rien refuser.Michel Serrault livre une prestation savoureuse et charmeuse en Ministre de l'Intérieur passant son temps à arrondir les angles.Catherine Deneuve rejoue un rôle qui lui va bien:celui de la femme indépendante,objet de toutes les convoitises,mais qui n'en fait qu'à sa tête.On peut aussi rajouter à l'inteprétation le jeune(alors)Hippolyte Girardot,et le précieux Michel Auclair.Même si le film perd en route son sujet explosif pour une plus consensuelle histoire de retrouvailles manquées,il est suffisamment rare de pénétrer l'Elysée avec tant de second degré pour bouder son "bon plaisir".

Impossible de voir le bon plaisir sans penser à Francois Mitterand et Mazarine dont le film s'amuse à faire plusieurs clins d'œil notamment une note finale qui ne laisse plus passer le doute. La grande réussite du film tient à ses trois acteurs principaux, Jean Louis Trintignant en président obsédé par le pouvoir qui use et abuse de ce dernier, Michel Serrault en ministre dévoué qui tente tant bien que mal à contenir le président et ses excès et délires et enfin Catherine Deneuve solide déterminée à protéger et élever au mieux cet enfant qui doit demeurer caché. Le film a aujourd'hui sûrement perdu de sa charge subversive de l'époque le privé et le public se mélangeant bien plus même dans la sphère politique de nos jours mais il garde un intérêt certain grâce à son casting.

Même s'il peut paraitre un peu protocolaire, le film de Francis Girod montre les transactions scabreuses, la situation d'isolement et les trahisons envers un chef d'État. Son scénario coécrit avec Françoise Giroud nous conte une histoire de chantages politiques odieux, une fiction mouvementée pleine de surprises. La distribution nous offre des rôles de toute beauté avec une Catherine Deneuve comme toujours très classe, et des confrontations somptueuses entre Jean-Louis Trintignant (le président) et Michel Serrault son ministre de l'Intérieur.

On reconnait le style mondain de Françoise Giroud. Loin de toute critique si peu que ce soit subversive de la classe politique et du fonctionnement de l'appareil d'Etat, voici un film lisse, politiquement correct à tous égards, qui sombre même parfois dans l'extrême mièvrerie, en particulier quand l'enfant présidentiel illégitime est reçu à L'Elysée. Le film est néanmoins sauvé par deux grands comédiens : Trintignant et Serrault, absolument parfaits en dépit de quelques dialogues ampoulés et prétentieux. Quant à Deneuve, elle donne l'impression qu'on feuillète un album de mode de l'époque et on ne croit pas une seconde à son personnage.

Sur un scènario de Françoise Giroud, "Le bon plaisir" est une subtile plongèe dans les coulisses du pouvoir! Journaliste, comèdien, assistant, producteur, Francis Girod commença par aider d'autres cinèastes à rèaliser leurs projets avant de passer lui-même derrière la camèra, pour des films dont il ètait producteur! Film à l'ambition totalisante (tout montrer d'une èpoque ou d'un milieu), "Le bon plaisir" est marquè par une mise en scène trop signifiante pour ne pas souffrir de ce double excès! Servi par une distribution gènèreuse (Catherine Deneuve, Michel Serrault en ministre de l'Intèrieur, Jean-Louis Trintignant en prèsident...), l'histoire nous introduit avec un plaisir certain dans les allèes du pouvoir èlysèen, tout en restant dans notre canapè! Et rèussit à nous captiver car Girod arrive à rendre crèdible ses personnages, attentif au dètail qui leur confère une agrèable rèalitè! Du bon cinoche politique...

Adaptation d'un roman de Françoise Giroud, ce film sorti en 1984 étonne tant il semble raconter, de manière plus ou moins consciente, un épisode de la vie de François Mitterrand qui ne sera connu du grand public que 10 ans plus tard, à savoir l'existence de sa fille cachée Mazarine. Car dans Le bon plaisir, il est justement question d'une affaire de révélation d'un fils illégitime d'un Président de la République, génial Jean-Louis Trintignant dont les manières évoquent celles de "Tonton", fruit d'une liaison ancienne avec une ex-maîtresse, divine Catherine Deneuve. Le long-métrage est ainsi d'abord et surtout une superbe plongée dans les coulisses du pouvoir politique français des années 80, décrites avec grande acuité, offrant à de nombreux acteurs des seconds rôles excellents.

Une très agréable comédie sur les coulisses du pouvoir présidentiel. L'ensemble est rondement mené, toujours agréable, et quelques répliques fusent de manière étonnante. Francis Girod, sans nous offrir une lecon de mise en scène, semble relativement concerné par son sujet, et l'intérêt tient jusqu'au bout, même si on a parfois du mal à comprendre la motivation de certains personnages, et que le film patine légèrement à certains moments. Excellente interprétation, notamment des cinq acteurs principaux (Deneuve-Serrault-Trintignant-Auclair-Girardot.) En un mot : plaisant.

Comment une plaisanterie d'étudiant à l'égard d'un président fini en drame. Trintignant est excellent en président caractériel.

Un excellent film politique servi par de grands acteurs (Catherine Deneuve, Michel Serrault, Jean-Louis Trintignant) et les dialogues de Françoise Giroud. On a d'ailleurs du mal à croire que, quand elle écrit ce roman de politique fiction il y a 40 ans, elle n'a pas entendu parler de Mazarine Pingeot, la fille cachée de Mitterrand. D'autant plus qu'elle le publie aux éditions Mazarine ! Un clin d'oeil de cette fine mouche ? Et quand on pense que le film sort en 1984, 4 ans avant la réélection de François Mitterrand et encore plus longtemps avant la révélation...