Olivier Marchal

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Olivier Marchal
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Olivier Marchal au Festival de la Fiction TV à La Rochelle en 2016.
Naissance (65 ans)
Talence, Gironde, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Réalisateur
Scénariste
Films notables 36 quai des Orfèvres
MR 73
Gangsters
Les Lyonnais
Carbone
Bronx

Olivier Marchal est un acteur, réalisateur et scénariste français, né le à Talence près de Bordeaux. Il a réalisé, entre autres, le polar français 36 quai des Orfèvres et a créé les séries télévisées Flics et Braquo.

Il a été fait chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres en [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation de policier[modifier | modifier le code]

Destiné à reprendre la pâtisserie familiale (glacier, chocolatier, confiseur) de la place Jean-Hameau à La Teste-de-Buch, il découvre sa vocation de comédien à 13 ans lorsqu'il est placé en pension chez les jésuites du lycée Saint-Joseph-de-Tivoli de Bordeaux où il est initié au théâtre[2]. Ses parents Pierre et Renée Marchal, qui passent de nombreuses heures dans la boutique lui donnent une petite sœur 12 ans après sa naissance. Il occupe souvent ses moments de solitude en dévorant romans noirs et polars de la bibliothèque familiale au-dessus de la boutique ou en se nourrissant des films policiers aux cinémas Vog et Apollo voisins[3].

Il passe le concours d'inspecteur de police en 1980, en sort 24e sur 600 et intègre la PJ de Versailles[4]. Épuisé par les affaires sordides, l'explosion de la violence, l'irrespect envers l'autorité et ses convocations répétées auprès de l'IGPN, il quitte la brigade criminelle en 1982 pour rejoindre les renseignements généraux, section antiterrorisme où il côtoie son collègue Simon Michaël[2]. En 1985, il rejoint la police judiciaire du 13e arrondissement de Paris. Sa petite amie de l'époque Michèle Laroque[3] l'incite à franchir le pas de la scène : tout en étant inspecteur la nuit à la 5e division de la PJ, il suit des cours de théâtre au Conservatoire d'art dramatique du 10e arrondissement de Paris. Une directrice de casting lui donne en 1988 son premier rôle, celui d'un inspecteur dans Ne réveillez pas un flic qui dort, le lançant dans cette carrière qui le fait quitter définitivement la police en 1994[2].

Fin 1991, il rejoint le Hard Rock Cafe Paris pour faire partie de l’équipe assurant la sécurité de l’établissement. Les castings devenant de plus en plus nombreux, il quitte le Hard Rock quelques mois plus tard[réf. nécessaire].

Révélation en tant qu'acteur de télévision (1992-2001)[modifier | modifier le code]

Olivier Marchal réalisant un de ses premiers films Gangsters en 2001.

On le découvre acteur en 1992 enchaînant les petits rôles dans des comédies potaches et des séries françaises. Il finit par percer en tant qu'acteur grâce à son premier rôle régulier, celui de la série policière Quai n°1, sur France 2, où il prête ses traits au capitaine Max Urtégy durant treize épisodes diffusés entre 1996 et 2001. Il est ainsi remarqué par M6 qui lui confie le rôle principal d'une série policière réaliste, Police District. La série connait trois saisons très bien reçues par la critique et qui font de Marchal un acteur associé au polar noir et brutal. Parallèlement, il écrit aussi pour la télévision - Commissaire Moulin (TF1) ou encore Central Nuit (France 2) - et pour le cinéma. Le thriller nerveux Gangsters, qu'il écrit et réalise, sort en 2002 et en fait un cinéaste à suivre. Il y dirige deux acteurs français phares des années 1980-90, Richard Anconina et Anne Parillaud.

Scénariste et réalisateur de polars (2004-2010)[modifier | modifier le code]

Le succès d'estime de ce film lui permet de monter un projet plus ambitieux : un grand polar, doté d'un budget de plus de 13 millions d'euros. Le casting est aussi de haute tenue : deux monstres sacrés, Daniel Auteuil et Gérard Depardieu dominent une large distribution. 36 quai des Orfèvres sort fin 2004, et connait un large succès critique et commercial, faisant de Marchal un réalisateur confirmé.

Désormais, des cinéastes lui confient des rôles dans des projets voisins de son univers : comme Ne le dis à personne, de Guillaume Canet (2006), Truands, de Frédéric Schoendoerffer (2007), comme Pour elle, de Fred Cavayé (2008).

En tant que scénariste et réalisateur, il crée en 2008 la série Flics pour TF1, et défend aussi son troisième long-métrage en tant que scénariste/réalisateur, MR 73. Le film fonctionne moins bien que le précédent. Le film a pour têtes d'affiches Daniel Auteuil, qui voulait retravailler avec Marchal, et Olivia Bonamy. Le cinéaste est néanmoins fidèle : Gérald Laroche, Daniel Duval et Daniel Auteuil sont présents dans deux de ses trois premiers films, tandis que Catherine Marchal, sa femme et Guy Lecluyse sont présents dans ses trois premiers longs-métrages. Francis Renaud également, qui reviendra pour son quatrième, à venir.

En 2009, Marchal rattrape la déception de MR 73, en lançant la série Braquo pour Canal +. Les critiques sont excellentes et la fiction devient une série phare de Canal. Marchal s'éloigne cependant de la production de la deuxième saison, et la désavoue. Les saisons suivantes seront supervisées par d'autres scénaristes et réalisateurs.

En 2011, il revient au cinéma et à la télévision : sur grand écran, il dévoile le polar Les Lyonnais, avec Gérard Lanvin et Tchéky Karyo en têtes d'affiche. Le film raconte l'histoire du gang des Lyonnais qui a sévi dans les années 1970. À la télévision, il revient avec la seconde saison de Flics, pour laquelle il tient aussi l'un des rôles principaux. Le programme fonctionne moins bien et est arrêté par TF1.

Diversification (depuis 2011)[modifier | modifier le code]

Affiche du film Le Fils à Jo.

Il tente alors de sortir des rôles de flics bourrus : en 2010, il fait partie, avec Gérard Lanvin et Vincent Moscato, du trio qui joue dans la comédie dramatique Le Fils à Jo réalisée par Philippe Guillard où il interprète un conseiller principal d'éducation.

En 2012, la cinéaste Catherine Castel l'oppose même à Zabou Breitman pour une romance, Belle comme la femme d'un autre.

En 2013, il revient en tant que tête d'affiche d'une série télévisée : dans Vaugand, il joue cette fois un avocat. Seuls trois téléfilms seront produits et diffusés par France 2, entre 2013 et 2014, malgré des bonnes critiques. En revanche, pour la chaîne publique, il écrit et réalise un téléfilm policier, Borderline, basé sur le livre autobiographique de Christophe Gavat, 96 heures, un commissaire en garde à vue[5]. La même année, Canal + dévoile une nouvelle série policière, tirant cette fois vers la science-fiction, Section Zéro, qui ne dépasse pas ses 8 épisodes.

En 2016, le téléfilm dramatique Mon frère bien-aimé de Denis Malleval, lui permet de sortir du polar, tout en permettant à Michaël Youn d'évoluer à contre-emploi.

Il revient au cinéma en 2017 avec le polar Carbone, basé sur l’arnaque à la TVA carbone de 2008-2009[6]. Ce cinquième long-métrage a pour tête d'affiche Benoît Magimel, mais le cinéaste y retrouve aussi Gérard Depardieu et Michaël Youn.

Dès 2018, il tient le rôle principal avec Erika Sainte de la série télévisée Les Rivières pourpres diffusée sur France 2 et adaptée du roman éponyme de Jean-Christophe Grangé.

Le , il est à l’affiche, aux côtés de la comédienne Muriel Robin, du téléfilm dramatique Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi, une fiction réalisée par Yves Rénier, qui s’inspire de l’Affaire Jacqueline Sauvage, diffusée en première partie de soirée sur TF1. Olivier Marchal révèle qu'il a dû boire de l'alcool pour pouvoir tourner les scènes de violence tant elles étaient insupportables[7].

Pour son film suivant comme réalisateur, intitulé Bronx, il met en scène une rivalité entre les services de police à Marseille au milieu d'une guerre de clans entre quartiers nord et Corses. Le tournage débute en 2019 avec Jean Reno, Lannick Gautry, Kaaris, David Belle et Gérard Lanvin[8] et le film sort en 2020 sur Netflix.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Lors du numéro du de 17e sans ascenseur sur Paris Première, Olivier Marchal déclare que la protection de l'enfance et la lutte contre la pédophilie devraient être les sujets prioritaires du gouvernement ; le paysage médiatique et politique français se polarisant alors autour de l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe[réf. nécessaire].

En 2013, il dénonce la lenteur et le laxisme de la justice, après que le cas de sa fille agressée n'a pas été correctement traité selon lui : « La justice n'a pas fait son boulot et a laissé traîner l'enquête pendant quatre ans. J'ai dit au juge que, « dorénavant, je réglerai[s] mes affaires moi-même »[9]. »

En juin 2020, il publie une tribune où il prend la défense des forces de l'ordre, en pleine affaire Adama Traoré[10]. Quelques jours plus tard, il fustige sur le plateau de BFM TV ces « espèces d'acteurs de deuxième zone qui vivent dans des quartiers privilégiés » et qui véhiculent, selon lui, « un discours de haine »[11].

En mai 2022, il refuse de participer à Face à Baba, l’émission politique de Cyril Hanouna, en raison de la présence de Jean-Luc Mélenchon dont il critique les positions concernant la police française[12],[13].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marié avec Catherine Quiniou, comédienne, de 1995 à 2015, Olivier Marchal est le père de quatre enfants[14] : Léa née en 1994, Zoé née en 1998, Ninon née en 2006 et Basile né en 2009.

Zoé a démarré une carrière d'actrice en 2014 en tournant dans le téléfilm Meurtres à Étretat, puis dans les séries Disparue, Section Zéro et 2022 dans Overdose[14].

Filmographie[modifier | modifier le code]

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Comme acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms et épisodes de série[modifier | modifier le code]
Séries télévisées (rôles récurrents)[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publicité[modifier | modifier le code]

  • 2018 : L'affaire Zariano, spot publicitaire à l'occasion des 40 ans de la marque Speedy[18].

Clips[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres, janvier 2010.
  2. a b et c Patricia Tourancheau, « La patte du poulet », sur liberation.fr, .
  3. a et b Interview d'Olivier Marchal par Isabelle Morizet dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie sur Europe 1, 23 septembre 2012.
  4. Anne-Charlotte De Langhe, « Olivier Marchal, flic comme au cinéma », sur lefigaro.fr, .
  5. Emmanuelle Litaud, « Borderline : France 2 au cœur de l'affaire Neyret », sur le Figaro.fr, (consulté le ).
  6. Jacques Mandelbaum, « « Carbone » : retour sur un casse à 8 milliards d’euros », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
  7. « Olivier Marchal (Jacqueline Sauvage) traumatisé par ses scènes de violence avec Muriel Robin - Gala », sur Gala.fr (consulté le ).
  8. « Bronx » (fiche film), sur Allociné
  9. « Olivier Marchal, sa fille victime d'une grave agression: Il en veut à la justice », sur Pure People (consulté le ).
  10. «Ceux-là, je les aime» : Olivier Marchal soutient les policiers et tacle les «petits marquis qui hurlent à la mort», sur CNEWS (consulté le )
  11. Le Figaro, « Olivier Marchal clame son amour de la police, avant de démolir Omar Sy et Camélia Jordana », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  12. «Connard», «aboyeur», «usurpateur», «tribun dangereux»: Olivier Marchal descend en flammes Jean-Luc Mélenchon, lefigaro.fr, 5 mai 2022
  13. Olivier Marchal sur Jean-Luc Mélenchon : “Ce mec est laid. Il est laid à l’intérieur. C’est un usurpateur, un espèce (sic) de tribun dangereux”, 24matins.fr, 5 mai 2022
  14. a et b « Zoé Marchal, fille d'Olivier, actrice en herbe : 'Mes parents me font confiance' », sur Pure People, (consulté le ).
  15. « "You're Mine" », sur le site de Marc F. Duret, (consulté le ).
  16. « Les infos insolites sur Olivier Marchal » [vidéo], sur Europe 1 (consulté le ).
  17. « Olivier Marchal » (fiche bio), sur Allociné
  18. SpeedyFranceOfficiel, « Speedy Spot TV - L'affaire Zariano (version longue) », (consulté le )
  19. « Palmarès 2013 », sur le site du Festival de la fiction TV (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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