"Rosalie" : Lorsque l'on ose être désirable là où on ne s'y attend pas

Dans le cadre du nouveau film de Stéphanie Di Giusto, "Rosalie", vous voilà conviés à un voyage émotionnel à travers l'histoire de Rosalie, une femme du 19ème siècle dont la vie est marquée par une différence physique singulière. Porté par la performance remarquable de Nadia Tereszkiewicz dans le rôle-titre et de Juliette Armanet dans un petit mais poignant rôle, le film explore les thèmes intemporels de l'amour, de la tolérance et de l'acceptation de soi. Rosalie, est une femme dont le corps est recouvert de poils depuis la naissance. Contrainte de cacher sa singularité par peur du rejet, elle trouve un semblant de réconfort dans un mariage avec Abel, interprété par Benoît Magimel. Cependant, son désir ardent d'être vue et aimée pour ce qu'elle est vraiment la pousse à affronter la société et à laisser pousser sa barbe, défiant ainsi les normes sociales oppressives de l'époque.

Nadia Tereszkiewicz souligne la profondeur de l'histoire d'amour de Rosalie, déclarant : "J’ai presque oublié la barbe, j’étais bouleversée par l’histoire d’amour." L'actrice incarne avec grâce et profondeur le rôle de Rosalie, captivant le public par sa performance remarquable qui nous rappelle que sa lutte pour l'acceptation de soi est un récit universel qui transcende la question des poils : "C’est tout le combat de cette femme pour s’accepter elle-même, être confrontée au rejet de toute une communauté, de confronter le regard des hommes et des femmes et se découvrir en tant que femme".

Dans ce récit poignant, Juliette Armanet apporte une présence émouvante, soulignant l'importance et la poésie du scénario, ainsi que la performance de Nadia Tereszkiewicz qui porte le film avec "une grâce, une légèreté absolument inouïe". Elle soulève également les questions profondes posées par le film : "Est-ce qu’une femme avec des poils a le droit d’être amoureuse ? Qu’est-ce qu’elle a le droit de vivre dans une société ?"
Le film invite à réfléchir sur la féminité, la beauté et le désir, remettant en question les normes préétablies. Comme le souligne l’actrice principale, l'expérience de jouer Rosalie a remit en question sa propre perception de la féminité : "ça a questionné ma féminité et ça questionne qu’est-ce que la féminité, pourquoi est-ce que cette femme ne pourrait pas être désirable ?".

"Rosalie", un récit intemporel sur la force de l'amour propre et de l'acceptation dans un monde qui souvent refuse de voir au-delà des apparences.