Les devoirs sont-ils une corvée inutile ou une occasion d'apprentissage indispensable? C'est la question à laquelle a essayé de répondre Roch Chouinard, professeur émérite de la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. Grande source de débats, ce sujet revient souvent au Canada, notamment car il est controversé et qu'il divise toujours autant la population, selon lui.
Roch Chouinard explique qu’il y a plusieurs bienfaits aux devoirs, mais que les conditions doivent y être propices, comme d’avoir du temps après l’école et d’être bien entouré.
« Les devoirs creusent les écarts sociaux, mais ce phénomène est surtout constaté lorsque [la durée et la complexité des devoirs sont élevées]. »
L’école de L’Estran, à Rimouski, a décidé d’abandonner les devoirs. Sa directrice par intérim, Julie Lebrun-Whittom, explique que la décision a été prise entre autres pour mieux soutenir les élèves en leur offrant plus de temps libre pour les activités et en privilégiant la lecture.
« On voulait mettre l’accent sur la lecture, qui se fait plus facilement à la maison. »
Les devoirs ont fait l’objet de nombreuses recherches, comme le souligne Roch Chouinard, et pourtant, les résultats ne font pas l’unanimité. Il explique qu’ils montrent qu’il y a un lien positif entre les devoirs et la réussite scolaire pour les élèves du secondaire, mais ce lien serait inexistant au primaire, selon lui.