Églises évangéliques luthériennes

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Membres d'Églises de la Fédération luthérienne mondiale (2019)
  • plus de 10 millions
  • plus de 5 millions
  • plus de 1 million
  • plus de 500 000
  • plus de 100 000
  • plus de 25 000
  • ales données pour la Chine concernent explicitement la région administrative spéciale de Hong Kong bles églises membres de la FLM en Argentine comprennent des congrégations membres du Paraguay et de l'Uruguay.

    Les Églises luthériennes (désignées comme « Églises de la Confession d'Augsbourg » dans la loi de germinal an X) sont des Églises protestantes de tradition luthérienne. Historiquement, cette appellation a permis de les distinguer d'abord des Églises réformées, puis des Églises évangéliques proprement dites. La plupart des Églises luthériennes sont regroupées au sein de la Fédération luthérienne mondiale, qui compte, en 2018, 148 Églises membres, réparties dans 99 pays et représentant plus de 75 millions de fidèles[1]. Certaines Églises luthériennes conservatrices se sont regroupées dans une autre fédération, le Concile luthérien international; celui-ci rassemblerait une trentaine d'Églises et un peu plus de 7 millions de fidèles[2], ce qui porte le nombre total de luthériens dans le monde à un peu plus de 80 millions.

    Théologie[modifier | modifier le code]

    La foi de ces Églises est exprimée dans les textes fondamentaux du luthéranisme qui s'appuient sur l'autorité de la Bible. Les luthériens reconnaissent et souscrivent aux trois symboles œcuméniques, le symbole des Apôtres, le symbole de Nicée-Constantinople et le symbole d'Athanase.

    Ces textes théologiques sont :

    Les Églises luthériennes dans le monde[modifier | modifier le code]

    Les principaux pays luthériens sont les nations scandinaves (Islande, Norvège, Danemark, Suède), la Finlande, l'Estonie et l'Allemagne du Nord. La Lettonie est en grande partie luthérienne.

    L'émigration européenne a propagé le luthéranisme dans le nouveau monde, notamment aux États-Unis (particulièrement dans le Midwest), au Canada et au Brésil.

    Le travail des missionnaires luthériens a ensuite élargi la sphère d'influence du luthéranisme au monde entier, de manière souvent plus marquée là où la puissance coloniale la protégeait. C'est notamment le cas des pays passés sous le contrôle de l'Empire allemand comme la Namibie, la Tanzanie ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    Enfin, il existe de petites communautés luthériennes parmi les Allemands du Caucase, et particulièrement ceux de Géorgie.

    Afrique[modifier | modifier le code]

    Principales églises[modifier | modifier le code]

    Organisations régionales[modifier | modifier le code]

    La Communion luthérienne en Afrique australe (LUCSA) est une organisation régionale regroupant 15 Églises luthériennes des 10 pays de la partie méridionale du continent. Fondée en , elle a succédé à la Fédération des Églises évangéliques luthériennes d'Afrique australe (FELCSA), organisation historique créée en 1966 pour lutter contre la séparation des races au sein des Églises luthériennes. Les deux autres organisations luthériennes en Afrique sont la Communion luthérienne en Afrique centrale et orientale (LUCCEA) et la Communion luthérienne en Afrique occidentale (LUCCWA). Toutes ces organisations relèvent de la Fédération luthérienne mondiale en Afrique, qui se comprend comme une communion d'Églises[6].

    Amérique du Nord[modifier | modifier le code]

    Implantations et historique[modifier | modifier le code]

    Les principales concentrations luthériennes aux États-Unis se trouvent dans les états du Dakota du Nord (35% de la population), Dakota du Sud (27%), Wisconsin (22%), Iowa (16%), Nebraska (15%), Montana (14%) et accessoirement en Pennsylvanie (8%), Illinois (7%) et Indiana (6%)[7]. Elles sont liées aux immigrations allemande et scandinave.

    Nouvelle-Suède, une colonie suédoise fondée dans la vallée du fleuve Delaware, est à l'origine de la première implantation de l'Église luthérienne en Amérique. Reorus Torkillus (en), le premier ecclésiastique luthérien d'Amérique du Nord, est arrivé à Nouvelle-Suède le [8]. Les racines du luthéranisme organisé en Amérique du Nord remontent à la formation du Pennsylvania Ministerium (en), le premier synode luthérien en Amérique du Nord, fondé en 1742 par Henry Muhlenberg.

    Principales églises[modifier | modifier le code]

    Le paysage ecclésial luthérien nord-américain est assez fragmenté :

    Les organismes ecclésiaux nationaux sont au service de leurs congrégations membres et d'autres entités avec des collèges et des séminaires pour leurs travailleurs ecclésiastiques et missionnaires professionnels, des ressources pour le lancement de nouvelles missions, la supervision ecclésiastique, et du matériel liturgique et éducatif produit par leurs maisons d'édition officielles telles que Augsburg-Fortress Press (ELCA), Concordia Publishing House (en) (LCMS), Northwestern Publishing House (en) (WELS).

    Amérique latine[modifier | modifier le code]

    Brésil[modifier | modifier le code]

    Église luthérienne à Schroeder, au Brésil.

    Le Brésil compte 1,3 million de luthériens, regroupés surtout dans les États méridionaux de Rio Grande do Sul et Santa Catarina. Bien que cela ne représente que 0,6% de la population du pays, c'est la plus importante communauté luthérienne d'Amérique latine, qui représente 85% des luthériens d'Amérique latine et des Caraïbes.

    Le luthéranisme a été introduit au Brésil par des immigrants allemands aux XVIIIe et XIXe siècles. La plupart des villes fondées par des Allemands, comme Novo Hamburgo, São Leopoldo, Joinville et Blumenau, comptent des luthériens et des catholiques.

    La principale église est l'Église évangélique de la confession luthérienne au Brésil qui compte un peu plus d'un million de membres, et fait partie de la Fédération luthérienne mondiale. Une église luthérienne conservatrice, affiliée au Concile luthérien international, l’Église évangélique luthérienne du Brésil, revendique quelque 243 000 membres. Elle fait partie du Concile luthérien international.

    Argentine[modifier | modifier le code]

    En Argentine, le luthéranisme représente environ 70 000 fidèles.

    Des églises d'origine danoise, suédoise et norvégienne se sont implantées à Buenos Aires, près de la zone portuaire, pour répondre aux besoins des marins de ces pays de passage dans la ville. Une petite communauté danoise, avec sa propre église et son école luthérienne, vit dans la ville de Tres Arroyos, à environ 400 km au sud de Buenos Aires. Les églises membres de la Fédération luthérienne mondiale qui en résulte sont : l’Église évangélique du Rio de la Plata, qui compte 27 000 membres et l’Église évangélique luthérienne unie, avec 11 000 membres[9].

    Issue de l'immigration d'Allemands de la Volga dans la province d'Entre Rios, l’Église évangélique luthérienne d'Argentine a été fondée en 1905 et compte actuellement quelque 30 000 membres[10].

    Autres pays latino-américains[modifier | modifier le code]

    Les autres pays d'Amérique latine totalisent environ 100 000 luthériens :

    Asie[modifier | modifier le code]

    Il existe une Communion luthérienne d'Asie.

    Europe[modifier | modifier le code]

    Allemagne[modifier | modifier le code]

    Église luthérienne Sainte-Croix à Berlin, une paroisse de l'Église protestante luthérienne indépendante.

    Historiquement, la foi luthérienne s'est d'abord établie dans certains États du Saint Empire romain germanique. Lors de la Paix d'Augsbourg en 1555, chaque prince allemand a eu le droit de choisir entre le luthéranisme et le catholicisme comme religion d'État de ses territoires, selon le principe cujus regio, ejus religio. Après la fin de la guerre de Trente Ans en 1648, le choix a été élargi à la religion protestante réformée (d'inspiration calviniste). Certains États allemands (surtout au nord et à l'est) sont devenus luthériens (par exemple le duché de Brunswick, l’électorat de Hanovre, le grand-duché d'Oldenbourg, l'électorat de Saxe, le pays de Bade, certains sont devenus réformés (comté de Bentheim, Brême, Lippe), tandis que d'autres sont restés catholiques (par exemple Bavière et Rhénanie). Au XIXe siècle, dans certains États, les églises luthériennes et réformées s'unissent comme en Anhalt (en 1820 en Anhalt-Bernburg, en 1827 en Anhalt-Dessau, et en 1880 en Anhalt-Köthen), Bade (1821), Nassau (1817) et le Palatinat bavarois (1848), Nassau (1817) et l'Église protestante du Palatinat. (1848), tandis que le royaume de Prusse a introduit en 1817 une Union des églises prussiennes, réunissant les églises luthériennes et réformées de façon administrative, suivie en cela par l'Union des églises de Hanau, par l'électorat de Hesse (1818), par le grand-duché de Hesse (1832) et par la ville de Brême (1877).

    Les Landeskirche (organisées traditionnellement surtout le long des anciennes frontières des États du XIXe siècle) s'acceptent mutuellement comme des égales, malgré les différences confessionnelles. Ainsi, un luthérien quittant une paroisse appartenant à un corps ecclésial régional luthérien sera accepté par la paroisse locale d'une autre église protestante régionale, même si cette paroisse est de confession réformée ou protestante unie. Les membres des congrégations des organismes régionaux de l'Église protestante - comme ceux des paroisses des diocèses catholiques et ceux inscrits dans les congrégations juives - sont tenus de payer un impôt ecclésiastique, une surtaxe sur leur impôt sur le revenu normal perçu par les États allemands et transmis à l'organisme religieux concerné.

    La mobilité moderne et la sécularisation accrue ont toutefois contribué à modifier la situation démographique traditionnelle, tout comme la migration de plusieurs millions de réfugiés allemands provenant soit des régions perdues au profit de la Pologne et de l'Union soviétique, soit de l'étranger, après la Seconde Guerre mondiale. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Églises luthérienne, réformée et protestante unie sont membres de l'Église protestante en Allemagne. (EKD). Environ 40 % des protestants allemands sont membres d'organismes ecclésiastiques régionaux formant l'Église protestante luthérienne unie d'Allemagne (VELKD), une unité de l'EKD comprenant tous les organismes ecclésiastiques régionaux luthériens en Allemagne, à l'exception toutefois de l'Oldenburg et du Wurtemberg, qui sont seulement associés. La majorité des paroissiens appartenant à des organismes ecclésiastiques protestants administrativement unis en Allemagne sont également membres de paroisses confessionnellement luthériennes, cependant, leurs registres d'adhésion ne font pas de distinction entre les luthériens et les paroissiens de confession protestante réformée ou unie.

    Outre les organismes régionaux de l'Église protestante en Allemagne, il existe également l'Église protestante luthérienne indépendante (Selbständige Evangelisch-Lutherische Kirche , SELK), qui s'est formé à partir des opposants à l'Union forcée avec les églises réformées de Prusse et d'ailleurs. Le SELK est membre du Concile luthérien international (ILC). Le SELK est séparé des organismes ecclésiastiques régionaux et compte 33 474 membres baptisés en 2017[13]. L'Église protestante luthérienne libre (Evangelisch-Lutherische Freikirche, ELFK), principalement située dans les terres de l'ancienne Allemagne de l'Est, compte 1 470 membres baptisés. Les quelque 10 000 membres allemands de l'Église morave, qui est membre de la Fédération luthérienne mondiale, sont également comptés comme luthériens dans les statistiques confessionnelles.

    Pays d'Europe du Nord[modifier | modifier le code]

    La cathédrale d'Uppsala, siège de l'Église de Suède.

    En Europe du Nord, le luthéranisme a succédé à l’Église catholique à l'époque de la Réforme à la suite de décisions des souverains des pays de culture scandinave (Danemark, Norvège, Suède et Islande), finnoise (Finlande, Estonie) ou, dans un cas, balte (Lettonie). Dans ces pays où la grande majorité de la population est toujours luthérienne, les églises ont en général perdu leur statut d’Église officielle (sauf au Danemark et en Islande), même si elles sont toujours financées par des impôts, soit indirectement par le biais des impôts généraux payés par la plupart des citoyens, soit directement sous la forme d'un impôt ecclésiastique.

    Au Danemark, en Finlande, en Islande et en Suède, les citoyens qui sont membres d'églises organisées versent cet impôt ecclésiastique à leurs organisations respectives... Toutefois, en Norvège, il n'existe pas d'impôt direct sur les églises, l'église d'État est soutenue par le budget national[14]. L'impôt ecclésiastique typique est un impôt sur le revenu d'environ 1 à 2 %, perçu uniquement auprès des membres de l'église, mais l'église reçoit également sa part d'autres taxes telles que l'impôt municipal impôt sur les sociétés dans certaines régions. Les pasteurs sont formés dans les facultés de théologie des universités d'État ou des collèges privés[15].

    De nombreux grands ports maritimes abritent des églises luthériennes scandinaves ou finnoises (par exemple, l'église norvégienne Sjømannskirken, l'église suédoise à l'étranger et la mission des marins finlandais) afin de fournir une aide, des opportunités sociales et des soins pastoraux aux retraités expatriés, aux touristes et aux marins en visite dans leur propre langue[16].

    Malgré la progression constante de la sécularisation, qui fait que le nombre de membres inscrits à l'église luthérienne baisse régulièrement, les effectifs luthériens des pays nordiques restent significatifs

    Autres pays d'Europe[modifier | modifier le code]

    Le luthéranisme est le plus souvent présent dans les autres pays d'Europe en fonction de la présence plus ou moins ancienne de minorités allemandes. Dans le cas des pays d'Europe centrale, la population allemande a fortement chuté après la seconde Guerre mondiale et l'expulsion de la plupart des Allemands, et les communautés luthériennes ont ainsi été réduites à de toutes petites minorités. Il existe toutefois également des communautés luthériennes de cultures hongroises, slovaque et tchèque. Les principales communautés luthériennes en dehors de l'Allemagne et des pays nordiques se trouvent dans les pays suivants[25] :

    Aire germanique[modifier | modifier le code]
    • La France, essentiellement en raison de populations originaires d'Alsace et du Pays de Montbéliard. Le nombre de luthériens en France était estimé à 220 000 personnes avant la fusion avec les églises réformées (voir détail au chapitre suivant).
    • L'Église évangélique de la confession d'Augsbourg en Autriche (en) (Evangelische Kirche Augsburgischen Bekenntnisses in Österreich) compte 283 000 membres soit 3,2% de la population.
    • Aux Pays-Bas, l'Église évangélique luthérienne du royaume des Pays-Bas a fusionné en 2004 avec deux églises calvinistes pour former l'Église protestante aux Pays-Bas. Au moment de la fusion les paroisses luthériennes néerlandaises réunissaient 14 000 membres. La nouvelle église unie compte 181 000 membres. Une bonne partie de la communauté luthérienne des Pays-Bas descend de groupes de luthériens autrichiens ayant fui les persécutions au XVIIIe siècle.
    • L'une des deux églises luthérienne de Roumanie, l'Église évangélique de la confession d'Augsbourg en Roumanie (12 000 membres), est de langue allemande. Son siège est à Sibiu, l'ancienne Hermannstadt.
    • En Russie, la Fédération des Églises évangéliques luthériennes de Russie et d'autres États réunit 27 500 membres luthériens relevant de communautés germanophones réparties sur le territoire de la fédération de Russie, et de l'ancienne URSS.
    Aire slovaque[modifier | modifier le code]
    Aire hongroise[modifier | modifier le code]
    • L'Église évangélique luthérienne de Hongrie compte 214 000 membres.
    • L'une des deux églises luthérienne de Roumanie, l'Église évangélique luthérienne de Roumanie (27 500 membres), est de langue hongroise. Son siège est à Cluj-Napoca en Transylvanie.
    République tchèque[modifier | modifier le code]
    • En République tchèque, deux églises se rattachent au luthéranisme :
    Aire finnoise[modifier | modifier le code]
    France[modifier | modifier le code]
    Historique[modifier | modifier le code]

    Les communautés luthériennes issues de la Réforme au XVIe siècle se sont maintenues essentiellement dans l'Est de la France, en Alsace, y compris l'actuel Territoire de Belfort, et en principauté de Montbéliard, les circonstances historiques ayant permis à ces régions d'être épargnées par les persécutions des protestants aux XVIIe et XVIIIe siècles. Une présence luthérienne existait à Paris en raison d'abord des représentations diplomatiques de nations luthériennes comme la Suède, puis, au XIXe siècle, de l'installation à Paris de luthériens venu de l'Est de la France ou d'Allemagne. La défaite de la France en 1870 et l'annexion de l'Alsace et de la Moselle ont coupé le lien entre les deux inspections ecclésiastiques de Paris (qui supervisait aussi les paroisses luthériennes d'Algérie) et de Montbéliard, et le reste de l’Église de la Confession d'Augsbourg en France, dont le siège, situé à Strasbourg, se retrouvait en territoire allemand. Les effectifs des Églises luthériennes en "France de l'intérieur" se renforcent alors de l'apport de certains des «optants» qui s'exilent d'Alsace et parfois rejoignent des communautés luthériennes, notamment au Pays de Montbéliard, à Paris, Lyon et Nice ainsi qu'en Algérie.

    L'imbroglio administratif créé par l'annexion de l'Alsace-Moselle est dénoué par la création d'une nouvelle structure ecclésiale, l’Église évangélique luthérienne de France, officialisée par la loi du et le décret du . Celle-ci a regroupé les deux inspections ecclésiastiques de Paris et Montbéliard, sous l'autorité d'un synode général siégeant à Paris, jusqu'en 2013.

    Situation actuelle[modifier | modifier le code]

    Un engagement en faveur de l'union des Églises protestantes a modifié le paysage luthérien français.

    Seule subsiste en toute indépendance, l'Église évangélique luthérienne - Synode de France (EEL-SF), qui regroupe quelques paroisses en Alsace, dans la région parisienne et le Poitou.Celle-ci s'est séparée de l'EPCAAL au XIXe siècle, à la suite du réveil luthérien, et fait partie du Concile luthérien international. Elle est parfois appelée Église luthérienne - Synode du Missouri, du nom de la principale dénomination, américaine, de ce groupement d’Églises luthériennes conservatrices.

    Ministères[modifier | modifier le code]
    Pologne[modifier | modifier le code]
    • L'Église protestante de la confession d'Augsbourg en Pologne a perdu les trois quarts de ses membres, qui étaient germanophones, à la fin de la deuxième Guerre mondiale. Les 61 000 membres actuels sont de culture polonaise.
    • L'Église évangélique-luthérienne de Lituanie, elle aussi purgée de ses membres germanophones, émerge d'une longue période de persécutions au début des années 1990. Elle compte 19 000 membres.

    Océanie[modifier | modifier le code]

    Le luthéranisme est surtout présent dans 3 pays :

    • Australie : selon un sondage de 2016, 0,7% de la population australienne serait luthérienne[27]. La principale église est l'Église luthérienne d'Australie (48 500 membres)[25].
    • Nouvelle-Zélande : bien qu'il y ait que 3 600 luthériens dans le pays, soit 0,08 % de la population en 2018[28], l'Église luthérienne a eu une présence historique en Nouvelle -Zélande : dans la région de Upper Moutere, près de Nelson, colonisée à partir de 1843 par des migrants allemands accompagnés de missionnaires luthériens issus de la Société des missions d'Allemagne du Nord ; sur l'île de Ruapuke, près de Stewart Island où le pasteur Johann Wohlers s'établit parmi les Maoris, à Taranaki où le pasteur Johann Riemenschneider crée la première mission luthérienne de l'île du Nord. Des luthériens sont également arrivés de Scandinavie dans les années 1870 et se sont installés dans le Manawatu, et dans le nord Wairarapa et le sud Hawke's Bay. Pendant la Première Guerre mondiale, le nombre de membres de l'Église luthérienne a diminué car l'utilisation de la langue allemande était interdite et de nombreux migrants allemands ont été internés. L'église Saint-Paul de Christchurch a été confisquée et, en 1918, ses cloches ont été fondues pour en faire de la ferraille. L'église St John de Halcombe, à Manawatu, a été incendiée. Après la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'églises a de nouveau augmenté avec l'afflux de migrants européens.
    • Papouasie-Nouvelle Guinée : ancien territoire de l'Empire colonial allemand, la Papouasie compte 18,4% de luthériens[29], dont deux églises luthériennes membres de la FLM :
      • l'Église évangélique luthérienne de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui compte 1 200 000 membres[25] ;
      • l'Église luthérienne Gutnius - Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui compte 150 000 membres[25].

    Notes et références[modifier | modifier le code]

    1. (en) « About the LWF », sur lutheranworld.org (consulté le ).
    2. « ILC welcomes 17 new member churches representing 4.15 million Lutherans worldwide », sur https://ilc-online.org/, (consulté le ).
    3. (en) « Evangelical Lutheran Church in Tanzania | The Lutheran World Federation », Lutheranworld.org (consulté le ).
    4. (en) Evangelical Lutheran Church in Namibia World Council of Churches, January 2006
    5. (en) « LUCSA Member Churches », sur http://www.lucsa.org/ (consulté le ).
    6. (en) « LUCSA About Us », sur http://www.lucsa.org/ (consulté le ).
    7. (en) THE GRADUATE CENTER OF THE CITY UNIVERSITY OF NEW YORK, « American Religious Identification Survey, 2001 », sur le site de ARDA (the Association of Religion Data Archives) (consulté le ).
    8. (en) Williams, Rev. Dr. Kim-Eric, « The Eight Old Swedes' Churches of New Sweden, New Sweden Center, Wilmington, Delaware, 1999 » [« Les huit vieilles églises suédoises de la Nouvelle-Suède »] (version du sur Internet Archive).
    9. (en) « Churches in Argentina », sur le site de la Fédération luthérienne mondiale (consulté le ).
    10. (en) « Argentina », sur le site du Concile luthérien international (consulté le ).
    11. a b c d e f g h i j k l m et n (en) « Members Churches », sur le site le Fédération luthérienne mondiale (consulté le ).
    12. (en) « LWF membership represents over 72 million Christians in the Lutheran tradition in 79 countries across the globe » [« Les membres de la FLM représentent plus de 72 millions de chrétiens de tradition luthérienne dans 79 pays du monde »] (consulté le ).
    13. Strukturen und Zahlen Independent Evangelical-Lutheran Church
    14. (en) « Church of Norway », (version du sur Internet Archive).
    15. La faculté de théologie
    16. « Sjømannskirken, Norwegian Church » [archive du ] (consulté le ).
    17. (da) Church membership 1990-2019 Kirkeministeriet
    18. (sv) Svenska kyrkan i siffror
    19. (no) Church of Norway, 2018 17.6.2019 Statistics Norway
    20. (fi)evl.fi – Kirkkoon kuuluu 69,7 prosenttia suomalaisista
    21. (en) Populations by religious and life stance organizations 1998-2019 Statistics Iceland
    22. (en) « Churches in Estonia », sur le site de la Fédération luthérienne mondiale (consulté le ).
    23. (en) « Churches in Estonia », sur le site de la Fédération luthérienne mondiale (consulté le ).
    24. (en) « Parishes, 1st January (2000-2019) », sur Statistics Faroe Islands (consulté le ).
    25. a b c et d (en) « Member Churches| The Lutheran World Federation » (consulté le ).
    26. La montée des femmes pasteurs de 1960 à 2000, Musée virtuel du protestantisme, notice en ligne, consultée le 19.10.15.
    27. 2016 Census of Population and General Community (Sheet G14) Australian Bureau of Statistics
    28. (en) « 2018 Totaux du recensement par thème - points forts nationaux |} Stats NZ », sur www.stats.govt.nz (version du sur Internet Archive).
    29. Roko. Hajily Koloma. Kele, « PAPUA NEW GUINEA 2011 NATIONAL REPORT-NATIONAL STATISTICAL OFFICE », sur sdd.spc.int.

    Voir aussi[modifier | modifier le code]

    Bibliographie[modifier | modifier le code]

    • La foi des Églises luthériennes. Confessions et catéchisme, textes édité par André Birmelé et Marc Lienhard, Cerf/Labor et Fides, Paris/Genève, 1991, (ISBN 2-204-04066-5) ou (ISBN 2-8309-0611-X)
    • Annick Sibué, Luther et la réforme protestante, Eyrolles, Paris, 2011, (ISBN 2-212-54859-1)
    • Jean Volff, La législation des cultes protestants en Alsace et en Moselle, Oberlin, Strasbourg, 1993.
    • Jean Volff, Une Église protestante unie en Algérie, in Positions luthériennes, no 1, janvier-mars 20i07, p. 71-76.

    Articles connexes[modifier | modifier le code]

    Liens externes[modifier | modifier le code]