Jeff Daniels

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Jeff Daniels
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Jeff Daniels en 2013.
Nom de naissance Jeffrey Warren Daniels
Surnom « Jeff »
Naissance (69 ans)
Athens, Géorgie, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur
Réalisateur
Scénariste
Films notables voir filmographie
Séries notables The Newsroom
Godless

Jeff Daniels est un acteur, réalisateur et scénariste américain, né le à Athens (Georgie).

Passionné tout d'abord par le monde du théâtre, il commence sa carrière sur les planches avant de rejoindre l'univers du cinéma, jouant dans une grande variété de genres cinématographiques au cours des trente dernières années.

Alternant l’ombre et la lumière[1], il diversifie son jeu au fil des années, jouant dans des comédies philosophiques comme La Rose pourpre du Caire ou des comédies potaches comme Dumb et Dumber et sa suite, mais également dans des films de science-fiction ou d’horreur (Arachnophobie, Pleasantville, Looper).

Il a également joué dans des films d’action (Speed), des films historiques (Gettysburg, Gods and Generals) ou encore des films indépendants (Les Berkman se séparent).

Il a reçu de nombreuses nominations dans les plus prestigieuses cérémonies comme celles des Golden Globes que ce soit dans le cinéma ou dans la télévision. Par ailleurs, pendant trois saisons, il interprète le rôle principal du journaliste cynique Will McAvoy dans la série HBO The Newsroom, rôle pour lequel il fut récompensé d’un Emmy Award du meilleur acteur dans une série télévisée dramatique[1].

Parallèlement à sa carrière d’acteur, Daniels fonde en 1991 sa troupe de théâtre la Purple Rose Theatre Company, et, dans les années 2000, créé sa société de production Purple Rose films désireux de mettre en avant des films indépendants dans lesquels il s’investit dans l’écriture et la mise en scène[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Jeff Daniels est né le à Athens (Georgie). Ses parents sont Robert Lee Daniels et Marjorie J. Ferguson.

Carrière théâtrale[modifier | modifier le code]

Alors qu'il étudie la littérature anglaise à la Central Michigan University en vue de devenir professeur, Jeff Daniels est repéré par le directeur du Circle Repertory Theater de New York Marshall Mason qui lui propose de jouer dans la pièce Été et fumées d’après Tennessee Williams.

En 1976, séduit par l’expérience, il entre officiellement dans la troupe[2],[3]. Il jouera ensuite avec eux dans Brontosaurus et Minnesota Moon de Landford Wilson, sans oublier My Life d'après Corinne Jacker, où il donne la réplique à Christopher Reeve et William Hurt. En parallèle, il attire l’attention du public de par son interprétation dans Fifth of July, succès critique qui restera à l’affiche pendant trois ans[2].

En 1991, il fonde sa propre troupe de théâtre la Purple Rose Theatre Company, qui en dix ans s’est taillée une réputation nationale. Celle-ci correspond à une organisation professionnelle à but non lucratif. Elle regroupe des acteurs, des metteurs en scène, des auteurs dramatiques et des décorateurs du Midwest[2].

Jeff Daniels joue également de temps à autre à Broadway, notamment dans la pièce de Yasmina Reza, Le Dieu du carnage en 2009. Il obtient pour ce rôle une nomination aux Tony Awards, l’équivalent des Oscars dans l’industrie théâtrale.

Carrière cinématographique et télévisuelle[modifier | modifier le code]

Années 1980 : débuts et premiers succès[modifier | modifier le code]

En 1981, Jeff Daniels interprète son premier rôle au cinéma dans Ragtime de Miloš Forman[3]. Mais, deux ans plus tard, il se fait connaître du grand public grâce à sa performance dans Tendres Passions signé James L. Brooks, aux côtés de Shirley MacLaine, Debra Winger, Jack Nicholson, Danny DeVito et John Lithgow.

En 1985, il crève l’écran dans La Rose Pourpre du Caire de Woody Allen où il donne vie à deux êtres : le personnage filmique Tom Baxter qui désire sortir de son univers de fiction en faveur de la réalité et le comédien Gil Shepherd interprétant le précédent. Pour ce double rôle, Daniels reçoit une nomination aux Golden Globes. Il retrouvera Woody Allen dans Radio Days en 1987.

Un an avant, il a l’occasion de jouer avec Meryl Streep et de nouveau Jack Nicholson dans le drame amoureux La Brûlure mis en scène par Mike Nichols.

Années 1990 : diversification et seconds rôles[modifier | modifier le code]

L'officier nordiste Joshua Lawrence Chamberlain.

Au début des années 1990, il fait une incursion dans le film d’horreur avec Arachnophobie. Outre le prix du meilleur film aux Saturn Awards, Daniels décroche celui du meilleur acteur pour son rôle du docteur Ross Jennings.

En 1993, il incarne l'officier nordiste Joshua Lawrence Chamberlain dans le film Gettysburg, qui raconte le déroulement de cette célèbre bataille de la Guerre de Sécession, et durant laquelle Chamberlain mène une manœuvre décisive qui sauve les troupes de l'Union. Le journaliste Roger Ebert du journal Chicago Sun-Times estime à ce titre que Jeff Daniels aurait mérité une nomination aux Oscars pour sa performance dans le film[4].

Interviewé au sujet de ce rôle, Jeff Daniels indique avoir beaucoup étudié et voyagé afin de comprendre son personnage[5] :

« Avant de tourner Gettysburg, j'ai plongé la tête la première dans tout ce que j'ai pu trouver sur Chamberlain, la guerre civile et sur cette bataille particulière. J'ai voyagé dans le Maine et visité la Société historique dédiée à sa vie. J'ai également rencontré l'érudit et écrivain Tom Desjardins, qui m'a beaucoup aidé à comprendre l'homme derrière le mythe[5]. »

1994 est une très bonne année pour Jeff Daniels : il se distingue tout d'abord en crétin profond compère de Jim Carrey dans Dumb et Dumber des frères Farrelly (1994) devenu un film culte, puis il joue l'inspecteur Harold « Harry » Temple, meilleur ami du héros Jack Traven incarné par Keanu Reeves dans le film d'action Speed.

En 1996, il continue à se diversifier avec le film les 101 dalmatiens de Walt Disney Pictures aux côtés de Glenn Close, puis la comédie dramatique acclamée par la critique Pleasantville.

Années 2000 : passage derrière la caméra et virage dramatique[modifier | modifier le code]

En 2003, il reprend son rôle de Joshua Lawrence Chamberlain dans le film Gods and Generals, qui raconte les premières années de la Guerre de Sécession de 1861 à 1863. À cette occasion, Jeff Daniels indique avoir été enthousiasmé à l'idée de pouvoir reprendre ce rôle très important pour lui[5] :

« Il y avait un sentiment d'appropriation du rôle. Même le sens du devoir de terminer ce que j'ai commencé. En tant qu'acteur, personne n'allait toucher à cette partie. Au fil des années, j’ai reçu tellement de réactions positives à propos du film et de mon interprétation que le fait d’avoir la chance de le continuer signifiait beaucoup pour moi[5]. »

Par la suite, il change de métier et se consacre à l’écriture ainsi qu'à la réalisation des films Escanaba in da moonlight et Super Sucker produit par ses soins via sa nouvelle boite de production Purple Rose films. Le premier film rapportera 2,3 millions au box-office tandis que le second sera sélectionné dans divers festivals[2].

Toutefois, il n’abandonne pas sa carrière d’acteur en s'imposant davantage dans un registre dramatique : en 2002 avec le mélodrame The Hours, puis en 2003 avec le thriller signé Clint Eastwood, Créance de sang ; enfin, deux ans plus tard, avec le second film de George Clooney, Good Night and Good Luck , et la comédie dramatique indépendante Les Berkman se séparent, qui lui vaut une nouvelle nomination aux Golden Globes.

Il connait aussi une belle année 2009, en étant à l'affiche du drame indépendant Away We Go, réalisé par Sam Mendes, puis en évoluant dans le thriller politique Jeux de pouvoir. Un rôle qui préfigure la suite de sa carrière.

Années 2010 : retour au premier plan[modifier | modifier le code]

L'acteur au TIFF 2015, pour la première mondiale de The Martian.

En 2012, Il joue le personnage sombre et énigmatique de Jack Abe Mitchell dans le film de science-fiction ambitieux salué par la critique Looper, avec Bruce Willis et Joseph Gordon-Levitt.

De 2012 à 2014, il tient le rôle de Will McAvoy, un journaliste politique réputé pour son franc-parler et son cynisme étincelant, dans la série The Newsroom produite par Aaron Sorkin diffusée sur HBO aux États-Unis et sur OCS en France. Il reçoit un Emmy Award et une nomination aux Golden Globes dans la catégorie meilleur acteur dans une série dramatique.

Vingt ans après le premier opus, Jeff Daniels reprend son rôle de l'idiotissime Harry Dunne auprès de Jim Carrey dans Dumb and Dumber De, qui sort en 2014, année d'arrêt de The Newsroom, au bout de trois saisons.

À la fin de l'année 2015, il est à l'affiche de projets très attendus. Il fait d'abord partie de la distribution entourant la star Matt Damon dans le blockbuster de science-fiction Seul sur Mars (The Martian), de Ridley Scott. Puis Aaron Sorkin lui fait de nouveau confiance en lui confiant l'un des rôles principaux du biopic Steve Jobs, mis en scène par Danny Boyle. Il y prête ses traits à une figure réelle, John Sculley.

En 2016, il est l'antagoniste principal dans Divergente 3. Il y incarne l’énigmatique David, un homme sans scrupule vivant à l'extérieur de la clôture de Chicago qui dirige le Centre du bien être génétique. Dans un premier temps, il tente de persuader l'héroïne que sa cause est juste jusqu'à ce que cette dernière se retourne contre lui. Il se voit donc contraint de tout mettre en œuvre pour l'arrêter.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié à Kathleen Rosemary Treado, depuis 1979. Ils ont trois enfants : Benjamin (1984), Lucas (1987), et Nellie (1990).

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Voix françaises[modifier | modifier le code]

En France, Philippe Vincent est la voix française régulière de Jeff Daniels. Patrick Poivey l'a également doublé six reprises.

Au Québec, Sébastien Dhavernas est la voix québécoise régulière de l'acteur. Il y a également Alain Zouvi qui l'a doublé à six reprises.

En France
et aussi

Au Québec
et aussi

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Jeff Daniels : un acteur au talent flou », sur télérama.fr,
  2. a b c d et e « Jeff Daniels - Biographie », sur cinefil.com (consulté le )
  3. a b et c « Jeff Daniels - Biographie », sur allociné.fr (consulté le )
  4. (en) Roger Ebert, « Gettysburg », sur Rgerebert.com,
  5. a b c et d (en) Kimberly J. Largent, « An Interview with Jeff Daniels Writer, Director, Actor…and Student of the Civil War », sur The Ohio State University (consulté le )
  6. Du Kansas à la Pennsylvanie Pourquoi l’Amérique profonde vous fascine dans les séries., blick.ch, 25 janvier 2022, par Margaux Baralon : "«American Rust» est sauvée par l’interprétation de Jeff Daniels et Maura Tierney, brillants en quinquagénaires cabossés qui s’accrochent l’un à l’autre parce qu’ils n’ont plus rien"
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p et q « Comédiens ayant doublé Jeff Daniels en France », sur RS Doublage, (consulté le ) [dernière m-à-j].
  8. a b c et d « Comédiens ayant doublé Jeff Daniels au Québec » sur Doublageqc

Liens externes[modifier | modifier le code]

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