Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl
Ministre de la Guerre, 20 mars 1815-6 juillet 1815
p. 157-167
Plan détaillé
Texte intégral
Origines, formation et carrière avant 1815
1Louis-Nicolas d’Avout vit le jour à Annoux dans l’Yonne, le 10 mai 1770. Il était le fils de Jean-François d’Avout, gentilhomme bourguignon, seigneur d’Annoux et lieutenant au régiment Royal-Champagne Cavalerie en 1770, et de Françoise-Adélaïde Minard de Velars. Il eut un frère cadet, Louis-Alexandre, qui naquit en 1773.
2En 1780, il commença ses études à l’École militaire d’Auxerre, qu’il fréquenta durant cinq années, avant d’entrer comme cadet gentilhomme à l’École militaire de Paris en septembre 17851. Il en sortit le 19 février 1788 avec le grade de sous-lieutenant et intégra le Royal-Champagne Cavalerie, tout comme son grand-père, son père et son oncle avant lui. Louis-Nicolas tint garnison à Hesdin et fut gagné par les idées nouvelles. Il fut l’un des instigateurs de son régiment, présidant à la fondation d’un club en avril 1790. Suite à l’insurrection de Nancy, des mesures préventives furent prises dans bien des régiments. À Hesdin, les meneurs furent arrêtés et Louis-Nicolas fut emprisonné à la citadelle d’Arras. Une pétition ayant provoqué sa libération, il fut invité à se faire oublier dans sa région natale. Cette retraite forcée le poussa à la réflexion sur ses positions politiques, qu’il modéra sans les renier.
3Le 15 septembre 1791, il donna sa démission de l’armée et fut élu, quatre jours plus tard, lieutenant-colonel en premier du 3e bataillon de volontaires de l’Yonne. Son patriotisme et sa vocation étaient à nouveau réconciliés. Avec son unité, il fut envoyé à l’armée du Nord commandée par O’Moran, puis à l’armée de Belgique, au sein de laquelle il s’illustra lors du combat sur la Roër, puis à Neerwinden, le 18 mars 1793. Le 4 du mois suivant, il déjoua le plan ourdi par Dumouriez, qui songeait à livrer son unité à l’ennemi, et chercha à l’arrêter, n’hésitant pas à employer la force pour stopper le général qui s’enfuyait. L’Assemblée décréta que le 3e de l’Yonne avait bien mérité de la patrie et, en mai, son chef dirigeait une demi-brigade. En juin, Davout conduisit un détachement en Vendée et, le 8 juillet, il fut nommé adjudant général chef de bataillon à l’armée des côtes de La Rochelle puis, le 25, général de brigade. Cinq jours plus tard, il accéda au grade de général de division à l’armée du Nord, promotion qu’il refusa, considérant qu’il ne disposait pas encore l’expérience requise2. Le 29 août, il donna sa démission par une lettre adressée au ministre Bouchotte, conformément au décret qui excluait de l’armée les ci-devant nobles, et se retira chez lui à Ravières. Refusant d’émigrer, mais ayant racheté fictivement des terres à la famille La Rochefoucauld, nouvellement expatriée, il continua d’entretenir une relation épistolaire avec ses membres. Soupçonné d’entretenir une correspondance illicite, il fut arrêté avec sa mère en mars 1794. Fort heureusement pour lui, Louis-Nicolas avait eu le temps de faire disparaître les lettres compromettantes et, après six semaines de détention, les Davout furent relâchés faute de preuve. Après la chute de Robespierre, en octobre 1794, Louis-Nicolas demanda sa réintégration dans l’armée. Ses amis bourguignons, restés aux affaires, intercédèrent en sa faveur, notamment Louis Turreau-Linières, futur député de la Convention, que sa mère avait épousé en 17893.
4Le 11 octobre, Davout fut donc rappelé à l’armée des côtes de Brest et, six jours plus tard, il se fit nommer à l’armée de Moselle, comme général de brigade de cavalerie. Mis sous les ordres du général Ambert, il passa l’hiver 1794-1795 au siège de Luxembourg, puis servit sous les ordres de Desaix à l’armée de Rhin et Moselle. Davout fut également à la prise de Mannheim et y resta au sein de la 6e division sous Ambert. Il assura son intérim, avant d’être employé sous la direction du général Montaigu, et fait prisonnier à la capitulation de la ville. Libéré sur parole de ne plus combattre, il rentra une nouvelle fois sur ses terres à Ravières.
5Après six mois de retraite et de réflexion pendant lesquels sa pensée militaire continua de se forger4, Davout fut autorisé à reprendre les armes à la division Ambert. Il fut à l’attaque de Kehl, puis au combat de Haslach le 14 juillet 1796 et à la défense de Kehl en novembre suivant. Lors du siège, la place était sous les ordres du général Desaix, qui se lia d’amitié avec Davout. Desaix évacua la ville le 7 janvier 1797 avec toutes ses troupes. Le général Davout prit ensuite le commandement d’une brigade de la division Duhesme avec laquelle, le 20 avril 1797, il passa le Rhin à Diersheim et prit les retranchements ennemis. Cette manœuvre mal préparée, mais d’une grande intrépidité, fut considérée comme une action d’éclat due au général Davout. Le lendemain, il intercepta le fourgon de Klinglin contenant la correspondance de Pichegru, notamment avec le prince de Condé. Le 12 janvier 1798, il fut désigné pour l’armée d’Angleterre. Une rencontre allait changer la carrière de Davout : le 22 mars, Desaix le présenta à Bonaparte et, trois semaines plus tard, il fut désigné pour commander une brigade de cavalerie à l’armée d’Orient.
6Attaché au grand quartier général, Davout embarqua pour l’Égypte le 19 mai 1798 à bord de l’Alceste. Le 23 juin, il fut tout d’abord mis à la tête d’une brigade de réserve de la division Dumas, puis, six jours plus tard, il fut désigné pour prendre le commandement du 18e dragons avec lequel il débarqua. Le 2 juillet, il participa à la prise d’Alexandrie avec Kléber, avant d’être nommé commandant de la cavalerie de la division Desaix. Le 21 juillet, il servit à la bataille des Pyramides, mais la cavalerie, trop faible, n’intervint pas. Tombé malade, Davout attendit au Caire avant de rejoindre sa division à Girgeh le 29 décembre. Le 3 janvier 1799, il fut vainqueur de Mourad Bey à Souagui, parvenant à disperser les paysans révoltés, puis à Tahtah. Il servit à Samanhout le 22 janvier, où Desaix l’envoya dissiper le reste des troupes ennemies à la fin de la bataille5. Il fut encore vainqueur à Louqsor en février 1799, à Bir-el-Bahr le 1er avril et à Benehadi le 18 mai. Toutefois, aucun de ces affrontements n’était décisif, l’ennemi s’échappant dans le désert et se regroupant systématiquement plus loin. Davout, avec sa colonne, continua d’exécuter les ordres consistant à disperser les attroupements en Moyenne Égypte. Victime d’une attaque de dysenterie en juillet, il était à peine remis quand il fut placé en réserve à la bataille d’Aboukir. Cependant, il se distingua lors du siège et de la prise du fort entre le 25 juillet et le 2 août. Le 22 août 1799, Bonaparte s’embarqua pour la France, laissant le commandement en chef à Kléber et le commandement de la cavalerie à Davout. Bien qu’il fût contre une politique d’abandon, Louis-Nicolas ne put s’opposer aux négociations entamées par Kléber avec les Anglais.
7Alléguant un état de santé fragile, Davout, accompagné par Desaix, réussit à s’embarquer pour la France le 3 mars 1800, afin de transmettre aux consuls les termes de la convention d’El Arish. Pris par les Anglais et retenu prisonnier à Livourne durant un mois par l’amiral Keith, Davout fut finalement libéré et débarqua à Toulon le 6 mai. Il retourna sur ses terres, tandis que Desaix retrouvait Bonaparte en Italie où il n’hésita pas à défendre les actions de son protégé. Alors que Desaix avait trouvé la mort à Marengo, Davout fut nommé général de division le 3 juillet et prit le commandement des dragons, chasseurs et hussards de l’armée d’Italie le 1er août, puis celui de l’ensemble de la cavalerie le 26. En cette fin de campagne, il servit aux combats de Molino, de Pozzolo et au passage du Mincio à Valeggio en décembre. Cette victoire fut sans lendemain, puisque la décision vint de Moreau et de l’armée du Rhin à Hohenlinden.
8Il rentra en France le 1er juillet 1801. Nommé inspecteur général de cavalerie le 24 juillet 1801, il prit le commandement des grenadiers à pied de la garde des consuls le 28 novembre suivant. Le 29 août 1803, Davout reçut le commandement du camp de Bruges. L’année suivante, il fut de la première promotion des maréchaux d’Empire et devint un des quatre colonels généraux de la garde impériale. Le 14 juin 1804, Davout fut fait grand-officier et chef de la 6e cohorte de la Légion d’honneur, puis grand aigle le 2 février 1805.
9Le même jour, il reçut le commandement du corps de droite de l’armée des côtes de l’Océan, qui prit officiellement le nom de 3e corps de la Grande Armée en août. Menacé sur ses arrières, Napoléon renonça à l’invasion de l’Angleterre, retourna son armée et la fit marcher sur le Rhin, que Davout passa à Mannheim le 26 septembre.
10Le matin du 2 décembre, près d’Austerlitz, après avoir fait marcher son corps d’armée une partie de la nuit, Davout prit place à la droite du dispositif français et joua un rôle décisif dans la bataille des trois empereurs.
11De 1806 à 1807, le maréchal servit en Prusse et Pologne. Le 14 octobre 1806, il eut à combattre, seul, la masse principale de l’armée prussienne à Auerstaedt, alors que l’empereur se battait à Iéna. Ce jour-là, Davout fut vainqueur du roi de Prusse et du duc de Brunswick. En récompense, il obtint l’honneur d’entrer le premier avec son corps d’armée dans Berlin le 25 octobre. Les intentions de l’empereur étaient d’aller plus à l’est, de tenir la Pologne et de contenir les Russes, mission dont Davout fut chargé. Le 10 novembre, il entra à Posen, puis à Varsovie le 30, deux jours après Murat, qui avait pris la tête de l’avant-garde. Les Polonais accueillirent les Français en libérateurs. Toutefois, la campagne devait se poursuivre face aux Russes. Davout fut vainqueur à Nasielsk, puis à Golymin le 26 décembre. Il servit à Ziegelhoff le 7 février 1807 et commanda le lendemain la droite à Eylau. Cette bataille ne décidant pas du sort de la campagne, les opérations continuèrent, bien qu’aucun affrontement d’importance ne se fît pendant l’hiver. Il fallut attendre le 14 juin et la bataille de Friedland pour clore cette campagne. Suite aux traités de Tilsit, signés par Napoléon et Alexandre Ier, le maréchal Davout fut nommé gouverneur général du grand-duché de Varsovie le 15 juillet 1807, territoire qu’il administra et surveilla jusqu’en 1808. Il fut fait duc d’Auerstaedt le 28 mars, titre confirmé par lettres patentes du 2 juillet 1808.
12Face à une cinquième coalition, Napoléon mobilisa ses troupes et, le 30 mars 1809, nomma Davout commandant du 3e corps de l’armée d’Allemagne. Le maréchal fut vainqueur à Thann le 19 avril et à Schierling le 21. À Eckmühl, le lendemain, il mena l’attaque générale au centre à l’arrivée de Napoléon, puis couvrit la gauche du dispositif français. Culbutés, les Autrichiens furent mis en retraite. Davout se distingua de si belle manière qu’il reçut le titre de prince d’Eckmühl. Le 23 avril, il participa à la prise de Ratisbonne, puis reçut l’ordre de poursuivre les Autrichiens qui s’enfoncèrent finalement dans l’intérieur de la Bohême. Dès lors, Davout surveilla les rives du Rhin et mit en défense les points de passage du fleuve.
13En mai, n’ayant pas franchi le Danube, le 3e corps resta en arrière d’Essling, puis fut coupé de la part de l’armée retranchée sur l’île Lobau. Davout eut pour ordre de rétablir les ponts et d’approvisionner la tête du dispositif français. L’expédition se termina par la bataille de Wagram le 6 juillet 1809, durant laquelle le maréchal commanda la droite de l’armée. Cette campagne fut riche d’enseignements sur la personnalité du maréchal, marquée par un sens critique et d’analyse, une confiance dans son propre jugement et un esprit de décision. D’une part, il n’hésita pas à dénoncer, à raison, les erreurs de commandements du major général avant Eckmühl, d’autre part, il exécuta les ordres de l’empereur sur la prise du plateau de Wagram sans précipitation et en s’étant assuré de leur faisabilité. Enfin, il fut de ceux qui voulurent continuer le combat pour mettre à genoux l’Autriche qui, pour la troisième fois en 17 ans, avait pris les armes contre la France. Napoléon, après une campagne si meurtrière en hommes, accepta finalement la capitulation des Autrichiens.
14Le 7 novembre, Davout reçut le commandement des 2e, 3e et 4e corps de l’armée d’Allemagne, de la réserve de cavalerie et des troupes alliées. Le 1er janvier suivant, il fut nommé commandant en chef de l’armée d’Allemagne. Toutefois, un mois après, il se rendit en congé à Paris et y resta presque toute l’année 1810. Ce grand dignitaire de l’Empire assista au mariage de l’empereur, tint salon et, bien que peu enclin à ce genre d’exercice, accepta les mondanités que son rang lui conférait.
15Le 15 septembre 1810, il fit établir le quartier général de l’armée d’Allemagne à Hambourg et, le 1er décembre, fut nommé gouverneur général des villes hanséatiques. En janvier 1811, le maréchal Davout quitta Paris pour rejoindre Hambourg, siège de ses états-majors. Le 19 avril 1811, suite à un changement d’appellation, il fut nommé commandant en chef du corps d’observation de l’Elbe puis, le 15 février 1812, de celui du 1er corps d’observation de l’Elbe, qui devint 1er corps d’armée de la Grande Armée le 1er avril 1812. Contrairement à beaucoup d’autres proches de l’empereur, Davout fut favorable à cette campagne et mit beaucoup de zèle dans sa préparation. À la tête du 1er corps composé de 70 000 hommes, il occupa Minsk le 8 juillet, prit Borisow le lendemain, fut vainqueur du prince Bagration à Mohilew le 23 juillet et participa à l’attaque de Smolensk le 17 août. Le 7 septembre 1812, Davout fut blessé par un boulet à la bataille de la Moskowa, et son cheval fut tué sous lui. Le 14, il entra dans Moscou où le 1er corps et les états-majors séjournèrent jusqu’au 19 octobre. Davout commanda l’arrière-garde de la Grande Armée du 26 octobre au 3 novembre, avec laquelle il livra les combats de Kolotskoï et de Wiazma. Napoléon lui reprocha la lenteur de sa marche, qui aurait pu avoir comme conséquence de couper l’armée en deux et il lui retira le commandement de l’arrière-garde. Puis le prince d’Eckmühl se battit à Krasnoï et rejoignit Napoléon le 17 novembre, avant le passage de la Berezina.
16Le 12 mars 1813, Davout fut nommé commandant du 1er corps de la Grande Armée en Allemagne. Lors de cette campagne, il défendit Dresde et en fit sauter le pont puis, en avril, occupa Stadt. Le même mois, il fut nommé commandant de la 32e division militaire, ayant sous ses ordres le 1er corps de Vandamme. Le 1er juillet, il fut nommé commandant du 13e corps de la Grande Armée en Allemagne, avec lequel il fut vainqueur à Lauenbourg le 18 août. Malgré ses victoires, les échecs du reste de l’armée obligèrent Davout à se replier sur Hambourg et à en organiser la défense. Près de 80 000 hommes assiégèrent la ville pendant neuf mois. Davout n’évacua la place que sur ordre de Louis XVIII le 27 mai 1814, n’ayant accepté qu’après avoir, une première fois, fait tirer au canon sur le drapeau à fleur de lys que le général Gérard, émissaire de Louis XVIII, arborait.
17Cet acte ne fut pas sans conséquence puisque Davout reçut l’ordre du roi de ne plus paraître à Paris. Écarté des affaires, il se retira dans ses terres de Savigny-sur-Orge et rédigea un plaidoyer contre les accusations relatives à son commandement à Hambourg. Les principaux chefs d’inculpation présentés à tort furent retranscrits dans Le mémoire du prince d’Eckmühl au roi. Malgré ce plaidoyer et l’intervention de ses amis Oudinot et Macdonald auprès de Louis XVIII, le maréchal pensait sa carrière finie. Il fallut le « vol de l’Aigle » pour que, le 20 mars, Davout se présentât de nouveau aux Tuileries.
Action au ministère de la Guerre (1815)
18Après le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, Davout se rendit de son hôtel particulier, situé rue Saint-Dominique, aux Tuileries pour se mettre aux ordres de l’empereur. Celui-ci lui proposa alors le portefeuille de la Guerre que Davout n’accepta qu’après une vive insistance de son souverain6. Chef de guerre et maréchal invaincu, il ne se sentait en rien préparé à administrer l’armée. Pour Napoléon cependant, Davout était l’homme de la situation. Outre ses qualités d’organisateur et de commandement, il ne pouvait être suspecté d’avoir servi l’Ancien Régime. Ainsi, sans enthousiasme, mais par devoir, Davout accepta le poste.
19La tâche pour le nouveau ministre fut immense, mais il parvint, en l’espace de trois mois, malgré la situation délétère et le manque d’argent, à équiper et approvisionner une armée de 30 0000 hommes.
20En mars 1815, la France comptait 230 000 hommes dont 180 000 sous les drapeaux. Sans recourir à la conscription qui, en 1814, avait ligué l’opinion des Français contre l’empereur, Davout pensait qu’il était possible d’augmenter les effectifs de plus de 80 000 hommes en six semaines, en rappelant les mis en congé, tout en ménageant ceux qui avaient charge de famille. Napoléon accepta cette solution7. L’infanterie serait reconstituée à partir de l’infanterie royale, la cavalerie devait être recréée et l’artillerie avait su conserver une réserve, notamment grâce à la défense de Vincennes par Daumesnil8.
21Le décret du 10 avril organisa la garde nationale, toutefois son application fut confiée à Carnot, ministre de l’Intérieur. En revanche, Davout établit en ensembles constitués les douaniers et les forestiers. Les grandes unités furent réorganisées : huit corps d’armée, 28 divisions d’infanterie (regroupant 110 régiments dont six étrangers), cinq divisions de grosse cavalerie et 36 régiments de cavalerie légère9.
22En réquisitionnant les chevaux des gendarmes et en levant des remontes dans les départements, Davout parvint à reconstituer un parc de 41 000 montures, dont 26 000 parmi les meilleures, furent réservées à l’armée du Nord.
23En mars, Napoléon demanda que l’on fabrique 25 000 fusils par mois, mais les problèmes structurels liés aux matières premières, ainsi qu’à la main-d’œuvre ne permirent pas à Davout d’atteindre ce chiffre. Néanmoins, 20 000 fusils par mois furent confectionnés sous son ministère, auxquels il faut ajouter la production des ateliers de Paris, qui parvenaient à réparer 2 000 fusils par jour.
24L’autre problème que rencontra Davout fut le rationnement. Mille bœufs étaient nécessaires pour confectionner 10 0000 rations de viande. Le ministre de la Guerre signa un marché de 1890 000 francs avec l’entrepreneur Montessuy pour la livraison de 7550 bœufs10.
25L’ordonnateur général Jean-Paul Daure adressa un rapport11 à l’empereur sur les différents services de l’armée le 12 juin 1815, trois jours avant le début de la campagne de 1815. Ce document fit apparaître que l’armée du Nord était dotée de quatre jours de nourriture. De plus, des réserves conservées dans les magasins représentaient quinze jours de riz, eau-de-vie, sel, vinaigre, six jours de pain biscuité, quatre jours de viande sur pied et de quatre jours d’avoine12.
26Pour l’habillement, la confection de 100 000 uniformes et de 100 000 à 150 000 paires de chaussures était nécessaire. Davout mit en place une fabrication localisée entre Paris et Rouen et fit établir le dépôt à Versailles. Pour lancer cette production, le ministre de la Guerre dut payer comptant les cordonniers.
27Le 15 mai, un rapport du général commandant le parc d’artillerie souligna que l’armée était dotée de 67 batteries de 484 canons, toutes opérationnelles. Plus de 77 000 projectiles étaient en dépôt, ce qui, dans un premier temps, pouvait suffire au besoin d’une campagne qui se voulait courte. Enfin, l’armée du Nord emporta 550 0000 cartouches, la moitié se trouvant dans les gibernes des soldats, l’autre dans les parcs de l’armée.
28Davout réalisa en trois mois l’impossible et sut exécuter les ordres de l’empereur. Toutefois les réserves manquaient et, si la campagne devait s’éterniser, l’armée se servirait sur l’ennemi. Après avoir multiplié les reconnaissances de dettes, les émissions de bons du trésor et reconnu les arriérés de 1814, la dette du pays était passée de 123 millions à 695 millions de francs13.
29Pour mener à bien sa réorganisation, le prince d’Eckmühl avait hérité de l’administration de son prédécesseur, le maréchal Soult, duc de Dalmatie, ministre de la Guerre sous la Première Restauration. Le ministère s’était tout d’abord réattribué les bureaux et prérogatives du ministère de l’administration de la Guerre, supprimé lors de la première abdication de Napoléon14.
30Cette nouvelle organisation s’appuyait sur douze divisions, s’occupant soit de l’opérationnel, soit de l’administration. La 1re division était chargée de l’infanterie ; la 2e de la cavalerie ; la 3e des soldes et indemnités ; la 4e des fonds ; la 5e des pensions ; la 6e de l’artillerie ; la 7e du génie ; la 8e de la police militaire ; la 9e de l’administration des vivres, des fourrages et des hôpitaux ; la 10e des liquidations ; la 11e des opérations militaires et la 12e de l’organisation des troupes.
31Aux côtés de ces divisions se trouvait le Dépôt de la guerre en charge du personnel du corps des ingénieurs géographes militaires et de son école d’application, ainsi que de la conservation de la collection de tous les mémoires historiques concernant la guerre, des plans et cartes géographiques, des travaux topographiques, de la levée des cartes, de l’impression, de la publication, de l’entretien et de la retouche des cartes géographiques appartenant au gouvernement.
32Certains chefs de division et de bureaux refusèrent de servir le ministère Davout, tel M. Tabarié, chef de la 2e division. Cependant, de nombreux personnels restèrent en place après la fin de la Première Restauration, à l’instar de M. Léger, chef du bureau des vivres de la 9e division, du commissaire des guerres Frogier, chef du bureau des hôpitaux de la même division ou du commissaire des guerres Gambier, en charge du bureau des contentions de la 10e division. L’expérience et le savoir-faire administratif furent réels au ministère de la Guerre sous les Cent-Jours.
33Durant cette réorganisation, Napoléon et Davout restèrent en contact permanent. Ils se virent pratiquement tous les jours, soit en conseil des ministres, soit en entretien particulier, soit aux revues des dimanches imposées aux nouveaux régiments en route vers les frontières. Leur correspondance journalière fut conséquente puisque, pour cette période, quatre cinquièmes des lettres de l’empereur étaient destinées au ministre de la Guerre. Le ton entre les deux hommes marquait leur impatience commune, ainsi que leur esprit critique et leur forte personnalité. Il n’était pas rare que Napoléon fasse un cours de comptabilité à Davout ou lui reproche une certaine lenteur15. De son côté, Davout n’hésitait pas à poser des ultimatums à l’empereur lorsque des décisions se faisaient attendre.
34À côté de sa mission principale, Davout dut en mener à bien deux autres : le maintien de l’ordre dans les bastions royalistes et la mise en défense de Paris. Face aux feux royalistes qui allaient s’allumer dans l’Ouest et dans le Sud, Davout envoya ses instructions aux généraux en charge du maintien de l’ordre. Il fallait avant tout arrêter les meneurs et ménager les paysans. Ce fut fait à Blois, Orléans et Bordeaux, mais le soulèvement fut plus important dans la vallée du Rhône où le général Gilly, investi de pouvoirs considérables par Davout, fut chargé de briser la sédition. Des tribunaux d’exception furent établis, des peines prononcées et, en quinze jours, la révolte fut matée. Suchet eut pour ordre de contrôler Lyon et les divisions militaires alentour et le général Morand, de la 12e division militaire, de destituer nombre de maires et de préfets. L’ordre fut vite rétabli en apparence, à l’exception de Marseille que le vieux Masséna contrôlait avec tiédeur. Cependant, Davout souhaita que fût prononcé, en mai, l’état de siège dans de nombreuses villes. Traversé par les idées libérales, Napoléon s’y refusa et écrivit à Davout le 30 avril :
« Si nous avons la guerre et que je sois obligé de partir, mon intention est de vous laisser à Paris, ministre de la Guerre, gouverneur de Paris et commandant en chef de la garde nationale, des levées en masse et des troupes de lignes qui se trouveraient dans la ville16. »
35En désignant le prince d’Eckmühl comme responsable de la défense de Paris en 1815, Napoléon se souvenait de la désorganisation du commandement de la capitale l’année précédente. Il n’avait alors fallu qu’une journée pour que la ville tombe, précipitant ainsi la chute de l’empereur. Dès lors Davout, fort de son expérience à Hambourg, s’employa à mettre en défense Paris avec des gardes nationaux qui travaillèrent comme ouvriers, fortifiant des points névralgiques de la capitale désignés par le général Haxo. Le ministre de la Guerre inspecta les travaux les 6 et 26 mai. La ville de Saint-Denis était le verrou du système défensif de ce plan de défense, l’inondation des plaines entre cette commune et Belleville devant compléter le dispositif, avec l’acheminement de batteries de marine et de leurs servants à Paris17.
36N’ayant pas démérité dans les différentes tâches que Napoléon lui assigna, le ministre de la Guerre fut fait pair de France, le 2 juin, douze jours avant le début de la campagne.
37Après Waterloo, l’empereur revint à Paris le 21 juin. Davout fut le témoin des manœuvres entre les tenants de l’abdication et ceux de la dissolution des chambres. Le ministre présenta un rapport le 22 sur l’état de l’armée où il souligna qu’une défense était encore possible si la Chambre adoptait des mesures énergiques. Cette mesure ne fut pas adoptée et l’abdication de l’empereur fut prononcée le même jour. Une commission de gouvernement, dirigée par Fouché, était instituée le 23. Le prince d’Eckmühl était une pièce maîtresse dans le plan du duc d’Otrante. En effet, devenant la plus haute autorité militaire du pays avec le départ de Napoléon, le ministre de la Guerre était le seul à pouvoir garantir une transition pacifique, en tenant l’armée. Ainsi, le 23 juin, la commission nomma Davout commandant de l’armée réunie sous Paris et, le lendemain, il fut chargé de la défense de la capitale. Il ne cessa de demander un armistice honorable, cherchant ainsi à éviter l’occupation alliée. Le 29, l’armée du Nord rejoignit Paris. Davout mit en défense la capitale mais il devenait difficile pour lui de décider seul de livrer bataille. Sa fille, la marquise de Bloqueville, qui fut toujours pleine d’admiration filiale, souligna que son père eut une « âme hésitante en ces heures fatales ». La vacance du pouvoir était la marque de ces jours. L’homme d’action, le maréchal invaincu, le militaire décidé, devint hésitant face aux intrigues politiques menées par Fouché ou le comte de Vitrolles. Finalement, Davout refusa de livrer ce combat aux Anglo-Prussiens après avoir reçu l’ordre du gouvernement provisoire de capituler et, le 3 juillet, il signa à Saint-Cloud la convention dite de Paris, qui ouvrait les portes de la ville à l’occupation alliée et amenait l’armée française à se retirer derrière la Loire. Le 6 juillet, il quitta son poste de ministre de la Guerre.
Carrière postérieure, fortune et vie privée
38Le jour de sa démission du ministère, le maréchal Davout prit le commandement en chef de l’armée de la Loire et conduisit les troupes françaises hors de la capitale. Le 14 juillet, après avoir fait passer le fleuve à son armée, Davout fit sa soumission au roi Louis XVIII.
39Dix jours plus tard, une ordonnance royale proscrivait des maréchaux et généraux tels que Gilly, Grouchy, Exelmans, Clauzel. À l’annonce de celle-ci, pensant avoir été dupé suite aux garanties qu’on lui fit lors des négociations de la convention de Paris, Davout écrivit le 27 au nouveau ministre de la Guerre, le maréchal Gouvion Saint-Cyr, pour que l’on substituât son nom à celui des proscrits, arguant que ceux-ci n’avaient fait qu’obéir à ses ordres. Le 1er août, le prince d’Eckmühl remit le commandement de l’armée de la Loire à Macdonald, chargé de la licencier. Le lendemain, il se retira sur ses terres de Savigny-sur-Orge.
40Au mois d’août, le maréchal Ney était arrêté. Il n’allait pas être jugé par un conseil de guerre mais par la Chambre des pairs. Davout fut cité à comparaître le 5 décembre comme témoin de la défense, en tant que signataire de la convention de Paris. Le prince d’Eckmühl souligna que si la sécurité des autorités civiles et militaires n’avait pas été garantie, conformément à l’article 12 de la convention, il aurait livré bataille. Les représailles relatives à son attitude lors du procès ne se firent pas attendre. Le maréchal Davout fut d’abord assigné à résidence dans les limites de l’arrondissement Louvrier, par décision du conseil des ministres du 27 décembre 1815, avant qu’une autre décision du 6 janvier 1816 ne le prive de tous ses traitements.
41Avec ses titres de duc en 1808 et de prince en 1809, Davout était devenu un homme riche, cumulant 910840 francs de rente annuelle provenant de différentes dotations : celle du grand-duché de Varsovie en date du 30 juin 1807, une deuxième sur le Grand livre de la dette publique du 23 septembre 1807, une troisième sur la Westphalie et le Hanovre le 10 mars 1808, la cession du château de Brühl et une dernière sur les salines de Nauheim et le Mont de Milan le 15 août 1809.
42De plus, en 1807, Napoléon lui avait accordé à deux reprises 30 0000 francs pour l’aider à acquérir deux hôtels18. Ces largesses offertes par l’empereur devaient permettre aux grands dignitaires de mener un train de vie digne de la cour impériale. Davout possédait aussi des terres à Savigny-sur-Orge, propriété plus proche des aspirations du maréchal et de sa famille.
43Louis-Nicolas avait épousé le 12 novembre 1801 Louise-Aimée-Julie Leclerc (1772- 1868), sœur du général Leclerc, premier mari de Pauline Bonaparte, intégrant ainsi le cercle familial du Premier consul. Le couple eut dix enfants, dont quatre seulement atteignirent l’âge adulte : Joséphine-Louise-Antoinette Davout d’Auerstaedt (1804- 1821), future épouse du comte Achille-Félix Vigier ; Adèle (1807-1885), future épouse du comte Étienne de Cambacérès (neveu de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès) ; Napoléon-Louis (1811-1853), pair de France, deuxième duc d’Auerstaedt et prince d’Eckmühl, sans alliance ; et Louise-Adélaïde (1815-1892), future épouse de Pierre-Edmond de Coulibeuf, marquis de Blocqueville.
44Suite aux décisions du conseil des ministres de 1815 et 1816 à l’encontre du maréchal, la famille Davout connut des difficultés financières. Lors de la mise en résidence à Louvrier de Louis-Nicolas, son épouse et les enfants restèrent vivre à Savigny. Cependant, le 27 août 1817, Louis XVIII lui remit le bâton de maréchal du royaume, avec ses traitements et, le 5 mars 1819, il fut à nouveau fait pair de France. Toutefois, pour payer ses dettes, le couple Davout mit en vente le plus petit des hôtels de Monaco, l’hôtel du Valentinois, en 1818.
45Le prince d’Eckmühl fut élu maire de Savigny-sur-Orge de 1822 à 1823. Cette magistrature fut également occupée par son beau-fils, le comte Vigier, puis par son fils de 1843 à 1846.
46Le maréchal Davout rendit son dernier souffle le 1er juin 1823 à Paris, dans son hôtel de la rue Saint-Dominique, à la suite d’une phtisie pulmonaire. Il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Son nom est inscrit au côté est de l’arc de triomphe de l’Étoile.
Bibliographie
Sources et bibliographie
Sources manuscrites
Service historique de la Défense
Premier Empire (série C)
SHD/GR, C17191 : analyse des rapports du ministre de la Guerre à l’empereur, 14 avril au 21 juillet 1815 ; C17 192 : correspondance du ministre de la Guerre, du 21 mars au 16 avril 1815 ; C17 193 : décrets impériaux, correspondance du ministre pendant les Cent-Jours.
Fonds privés (série K)
SHD/GR, 1 K1 1-100 : fonds du maréchal Davout (1797-1815), notamment 97 : copies des lettres expédiées du cabinet du ministre de la Guerre du 21 mars au 21 mai 1815 ; 98 : copies des lettres expédiées du cabinet du ministre de la Guerre du 27 juin au 1er août 1815.
Dépôt de la guerre (série M)
SHD/GR, 1 M 713 : réponse au mémoire sur la défense de Hambourg, présenté par le maréchal Davout au roi Louis XVIII ; 1 M 934 : papiers Davout ; 1 M 1268 : notes sur le cours de la Loire dans le département du Loiret, en considérant cette rivière comme limite… en vertu de la convention de Paris… fournies au prince d’Eckmühl par Aubert-Vincelles, ingénieur…, 11 juillet 1815.
Archives collectives et individuelles (série Y)
SHD/GR, 6 Yd 13 : dossier du maréchal Davout.
Archives nationales
Archives personnelles et familiales (série AP)
133 AP 1-12 : fonds Davout, correspondance privée, revenus.
Sources imprimées
Fondation Napoléon, Napoléon Bonaparte, Correspondance générale, Paris, Fayard, 2004-2013, t. 1 à 9, t. 12.
Correspondance de Napoléon Ier publiée sur ordre de l’empereur Napoléon III, Paris, Librairie impériale, 1858-1870, 32 vol.
Almanach royal, Paris, Testu, 1814-1815.
Davout Louis-Nicolas, Correspondance du maréchal Davout, 1801-1815, par Charles de Mazade, Paris, Plon/Nourrit, 1885, 5 vol.
Bibliographie
Charrier Pierre, Le maréchal Davout, Paris, Nouveau Monde/Fondation Napoléon, 2005, 831 p.
Cyr Pascal, « Davout, l’organisateur véritable de l’armée de 1815 », dans Napoleonica. La Revue, n° 12, 2011/3, p. 25-43.
Eckmühl de Blocqueville Adélaïde-Louise d’, Le maréchal Davout raconté par les siens et lui-même, Paris, Didier, 1879-1880, 4 vol.
Reichel Daniel, Davout et l’art de la guerre, Paris, Delachaux et Niestlé, 1975, 438 p.
Roucaud Michel, « Daumesnil, héros de Vincennes », dans Luce Gaume et Emmanuel Penicaut (dir.), Le château de Vincennes, une histoire militaire, Paris, Chaudun, 2008, 254 p.
Notes de bas de page
1 Dossier personnel du maréchal Louis-Nicolas Davout (1770-1823), SHD/GR, 6 Yd 13.
2 Pierre Charrier, Le maréchal Davout, Paris, Nouveau Monde/Fondation Napoléon, 2005, p. 49.
3 Le couple divorça en 1794, mais ce thermidorien ne cessa de soutenir son ancien beau-fils, de dix ans son cadet, ibid., p. 35.
4 Daniel Reichel, Davout et l’art de la guerre, Paris, Delachaux et Niestlé, 1975, p. 56.
5 Rapport de Desaix sur les opérations en Haute Égypte, cité dans Pierre Charrier, Le maréchal…, op. cit., p. 76. Voir aussi campagne du général Desaix dans la Haute-Égypte, SHD/GR, 1 M 535.
6 Papiers Davout, Les Cent-Jours (1815), SHD/GR, 1 M 934.
7 Pierre Charrier, Le maréchal…, op. cit., p. 690.
8 Michel Roucaud, « Daumesnil, héros de Vincennes », dans Luce Gaume et Emmanuel Pénicaut (dir.), Le château de Vincennes, une histoire militaire, Paris, Chaudun, 2008, 254 p.
9 Pierre Charrier, Le maréchal…, op. cit., p. 678.
10 Pascal Cyr, « Davout, l’organisateur véritable de l’armée de 1815 », Napoleonica. La Revue, n° 12, 2011/3, p. 25-43.
11 Rapport à sa majesté l’empereur sur la situation des différents services de l’armée au 12 juin 1815, signé par l’ordonnateur général Jean-Paul Daure, AN, AF/IV/1938. Voir Pascal Cyr, « Davout… », op. cit., p. 34.
12 Ibid.
13 Rapport de Gaudin à Napoléon, le 1er juillet 1815, AN, AF IV 1934. Pierre Branda, Le prix de la gloire : Napoléon et l’argent, Paris, Fayard, 2007, p. 496.
14 Almanach 1814-1815, Paris, Testu, 1815, p. 100.
15 Pierre Charrier, Le maréchal…, op. cit., p. 673-675.
16 Correspondance de Napoléon Ier publiée sur ordre de l’empereur Napoléon III, 1815, Paris, Librairie impériale, 1858-1870, 32 vol. Lettre à Davout du 30 avril 1815.
17 Pierre Charrier, Le maréchal…, op. cit., p. 692.
18 Ibid., p. 367.
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