Gers : "Je ne reculerai pas pour les violences conjugales", assure le procureur de la République

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  • Le procureur de la République Jacques-Edouard Andrault.
    Le procureur de la République Jacques-Edouard Andrault. DDM - NEDIR DEBBICHE
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l'essentiel Le parquet d'Auch a rappelé vendredi 27 janvier son engagement dans la lutte contre les violences conjugales, qui ont très nettement augmenté dans le Gers ces dernières années.

Ce n’est pas une nouveauté mais la tendance s’est confirmée en 2022. L’activité du parquet d’Auch sur les violences conjugales est de plus en plus soutenue : 344 plaintes, procès-verbaux et requêtes ont été reçus l’an dernier contre 47 en 2018, les poursuites ont augmenté de 114 % sur la même période (75 en 2022 contre 35 en 2018) et le nombre de téléphones grave danger (TGD) distribués à des victimes s’est littéralement envolé (29 en 2022 contre 2 en 2020).

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Fait marquant, le nombre de "plaider coupable" sur défèrement a quant à lui augmenté de 166 % en deux ans, passant de 6 en 2021 à 16 en 2022. Des statistiques qui viennent confirmer un changement de mentalité général à l’égard d’une préoccupation devenue sociétale. "Il y a évidemment un contexte qui permet davantage la libération de la parole, observe le procureur de la République Jacques-Edouard Andrault. Il y a aussi la réactivité de tous, en particulier des forces de l’ordre, police comme gendarmerie. Lorsqu’il y a un déplacement à domicile, on fait en sorte de creuser pour savoir ce qui s’est passé. Le but, c’est d’aller chercher l’infraction, pas seulement de la recevoir".

"Mobilisation des énergies"

Le procureur évoque par ailleurs la "mobilisation des énergies" dans la lutte contre ces violences, et notamment celle de la société civile. "On a maintenant des voisins, des membres de la famille, des collègues qui vont davantage signaler", précise-t-il.

Dans ce contexte général et face à la hausse spectaculaire des affaires, pas question de relâcher la bride, et ce malgré les contraintes d’effectifs évidentes évoquées à l’occasion de l’audience solennelle du tribunal d’Auch. "Je le dis : je ne reculerai pas pour les violences conjugales. Je ne reculerai pas. S’il y a une priorité à définir, ce sera celle-là, ce qui ne veut pas dire que les autres affaires ne seront pas traitées", assure Jacques-Edouard Andrault.

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