Les données québécoises de la COVID-19 dans les eaux usées sont maintenant disponibles

Le suivi de la charge virale du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées de plusieurs municipalités du Québec vise à fournir un signal en temps réel de l’évolution de l’épidémie et aide à identifier les prochaines vagues de COVID-19.

Les données récoltées depuis ce printemps pour Montréal, Québec, Laval et Gatineau, révèlent que le virus circule dans la population. Toutefois, les dernières données disponibles pour la semaine du 12 au 18 juin montrent une tendance générale à la baisse pour ces grandes villes.

Les données sont présentées sur la page Données de SRAS-CoV-2 dans les eaux usées.

Pour comprendre en quoi consiste ce suivi et quelles en sont les grandes lignes, visionnez le photoreportage et consultez les informations présentées sur la page Vigie de la COVID-19 dans les eaux usées.

Programme québécois

Le 24 février dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a confié à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le mandat de concevoir un programme de vigie pour la détection de la COVID-19 dans les eaux usées.  

Ce programme vise à obtenir un signal des tendances de circulation du virus dans la population québécoise et déceler l’apparition de variants connus.

Après le démarchage initial, la formation d’un réseau de partenaires et l’élaboration d’un protocole d’échantillonnage et d’analyse des données en collaboration avec le regroupement académique CentrEau, le MSSS a pris en charge la coordination du programme. Conformément à son rôle habituel de soutien scientifique auprès du MSSS, l’INSPQ pilote les orientations scientifiques, l’analyse et la diffusion des données de vigie des eaux usées.

Pour sa part, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) coordonne les opérations d’échantillonnage et de transport des échantillons et réalise les analyses, en collaboration avec CentrEau et le Laboratoire de santé publique du Québec.

Premiers résultats

La collecte des premiers échantillons a débuté le 22 mars à Québec, le 8 avril à Laval, le 12 avril à Montréal et le 13 mai à Gatineau. Les données pour les sites d’échantillonnage de ces quatre grands centres urbains sont disponibles et mises à jour chaque mercredi sur le site de l’INSPQ.

Il est important de savoir que les données ne peuvent pas être comparées entre les sites, puisqu’elles n’ont pas été ajustées en fonction de la taille des populations desservies ou d’autres marqueurs de l’activité humaine.

Au cours des prochains mois, d’autres sites s’ajouteront au programme pour un total d’une quinzaine de municipalités. À terme, les experts cherchent à fournir un signal provincial qui donnera une indication à la hausse ou à la baisse de la circulation du SRAS-CoV-2 au Québec.

Cet indicateur sera utile pour alimenter la prise de décision des autorités de santé publique.

Dépister la COVID-19 dans les eaux usées

Les personnes infectées rejettent dans leurs selles des morceaux de virus, même s’ils ne ressentent pas de symptômes. La détection du virus dans les eaux usées ne permet pas de retracer les personnes infectées individuellement, mais vise plutôt à obtenir un signal des tendances de circulation sur un territoire.


Le programme de vigie de la COVID-19 dans les eaux usées est soutenu par les partenaires principaux suivants :

  • Ministère de la Santé et des Services sociaux
  • Institut national de santé publique du Québec, en particulier la Direction de la santé environnementale, du travail et de la toxicologie et le Laboratoire de santé publique du Québec
  • Regroupement CentrEau-COVID : Université McGill, Polytechnique, Université Laval et Université du Québec à Rimouski
  • Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
  • Directions régionales de santé publique
  • Les municipalités participantes

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22 juin 2022