Amélie Laugier, élue XXVe Reine d’Arles

L’élection de la Reine d’Arles a eu lieu ce mercredi 8 mai. C’est une jeune femme de 22 ans, étudiante en master dans les stratégies d’entreprise, qui a été désignée. Elle prendra officiellement la succession de Camille Hoteman le 30 juin.

Peuple d’Arles, voici ta Reine. Il était 12 h 30, ce mercredi 8 mai, lorsque du balcon de l’hôtel de Ville, face à un nombreux public qui patientait sous le soleil sur la place de la République, Patrick De Carolis, après avoir appelé les trois demoiselles d’honneur, a invité Amélie Laugier, élue quelques instants plus tôt XXVe Reine d’Arles, à venir saluer. 

Le public a patienté sous le soleil place de la République. (photo F. P.)

La cérémonie devait avoir lieu le 1er mai, à l’occasion de la fête des Gardians. Mais toutes ces festivités avaient été reportées en raison des mauvaises conditions météorologiques. Bien vu. C’est sous le soleil qu’a eu lieu cette élection.

La fête des Gardians, chaque trois ans, célèbre aussi la Reine d'Arles. (photo F. P.)

Quatre candidates en lice

Quatre jeunes filles de 22 ans, toutes nées dans le pays d’Arles comme l’exige le règlement, étaient candidates. Elles avaient passé avec succès des épreuves de présélection mi-avril. Ce mercredi, dès 9 h, elles se sont présentées tour à tour, pour un ultime oral, devant un jury de sept personnes, présidé par le père Michel Desplanches, majoral du félibrige et recteur du sanctuaire de Notre Dame des Lauzes, et dont la décision a été prise à l’unanimité.

Dans la salle d'honneur de la mairie, le père Michel Desplanches, président du jury. (photo F. P.)

Dans la salle d’honneur de la mairie d’Arles, après ce dernier entretien, certaines confiaient leur émotion et leur stress. « C’est l’expérience d’une vie », admettait Faustine Bret qui ignorait encore tout de la décision finale. « Quoi qu’il se passe, je pourrai raconter un jour cette expérience à mes enfants et petits-enfants », ajoutait Salomé Espelly alors que Nina Graillon, dont la soeur Mandy, a été reine de 2014 à 2017, était la plus décontractée des quatre postulantes. « Je suis tout à vous », lâchait-elle alors dans un grand sourire à une équipe de France 3 venue couvrir l’événement.

Amélie Laugier : « Un moment magique »

Plus de deux heures plus tard, les saluts au peuple arlésien terminés, l’instant était plus solennel dans les salons de la mairie lorsque Patrick De Carolis, le maire, a d’abord rendu hommage à Camille Hoteman, Reine d’Arles pour encore quelques semaines et présente avec ces demoiselles d’honneur.  « C’était un règne extraordinaire et je sais que celui d’Amélie le sera tout autant. Je sais aussi les sacrifices qu’il faut consentir pour porter les traditions », a assuré le maire, en faisant notamment référence aux 200 jours annuels de représentation qui vont figurer sur l’agenda de la reine et de ses demoiselles d’honneur. 

Instant solennel, donc. Instants d’émotion aussi lorsque Cyril Juglaret, conseiller régional, a évoqué plus personnellement la future reine dont il est le cousin. « Je te revois petite lorsque tu parlais déjà de ce rêve. Et j’imagine aussi la fierté, là-haut, de celui qui veille sur toi », a dit l’élu en référence au père d’Amélie Laugier, trop tôt disparu. 

Le XXIVe et le XXVe régne d'Arles. (photo F. P.)

« C’est un moment magique qu’on a vécu à quatre. » Ses larmes séchées, tels ont été les premiers mots de la XXVe Reine d’Arles associant celles qui vont l’accompagner. « J’ai ressenti une immense fierté quand on m’a annoncé que j’étais élue. Je crois bien que je ne réalise pas encore », a ajouté Amélie Laugier.

Agée de 22 ans, la jeune femme née à Arles est actuellement en première année de master dans les stratégies d’entreprise. En alternance, elle travaille dans le magasin de fleurs de sa mère à Saint-Martin-de-Crau « Je vais lier mon règne et mes études.  C’est une question d’organisation et je sais que les filles seront là à mes côtés », assure-t-elle.

Le règne d’Amélie Laugier débutera officiellement le 30 juin à l’occasion de la fête des Costumes qui aura lieu à partir de 17 h 30 au théâtre antique. 

Frédéric Prades