The Grand Budapest Hotel

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The Grand Budapest Hotel
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Logo du film.
Réalisation Wes Anderson
Scénario Wes Anderson
d'après une histoire de Hugo Guinness
Acteurs principaux
Sociétés de production American Empirical Pictures
Indian Paintbrush
Fox Searchlight Pictures
Studios de Babelsberg
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie dramatique
Film d'aventure
Durée 99 minutes
Sortie 2014

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

The Grand Budapest Hotel est une comédie dramatique américano-allemande coproduite, écrite et réalisée par Wes Anderson, sortie en 2014. Les œuvres de l'écrivain Stefan Zweig sont revendiquées comme source d'inspiration du film.

Le film relate l'histoire de M. Gustave, concierge à l'hôtel Grand Budapest situé dans le pays imaginaire de Zubrowka pendant l'entre-deux-guerres. Alors que les nazis envahissent l'Europe, M. Gustave enseigne son métier à son jeune assistant, le groom Zero Mustapha. M. Gustave héritant un tableau de valeur d'une de ses clientes, les héritiers de celle-ci sont prêts à tout pour remettre la main sur le tableau y compris utiliser des méthodes violentes et crapuleuses.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Présentation générale[modifier | modifier le code]

En 1932, à l’époque de sa splendeur, le Grand Budapest est un palace sur lequel règne le distingué concierge M. Gustave. Au milieu de ce microcosme bourdonnant, il veille à ce que les désirs des hôtes de marque soient satisfaits avant même qu’ils les expriment. Respecté par les employés, il est également très prisé par les veuves âgées dont il s’assure la clientèle fidèle, saison après saison. Il est le seul à s'intéresser à Madame D, vieille dame riche, ses héritiers préférant l'imaginer morte. Ce qui arrive un jour, mais le testament ne donne pas tout aux héritiers : la vieille dame a légué à M. Gustave un tableau de la Renaissance (« Le garçon à la pomme ») d'une inestimable valeur, qui disparaît aussitôt.

Pendant l'entre-deux-guerres, M. Gustave et son jeune protégé Zero Moustafa se retrouvent impliqués dans une bataille avec les héritiers qui veulent remettre la main sur le tableau. Usant de méthodes crapuleuses à l'aide d'Agatha, petite-amie de Zero (aussi pâtissière chez Mendl), M. Gustave et ses amis de l'hôtel vont essayer de plaider son innocence et récupérer le tableau, sur fond de bouleversements politiques successifs qui transforment l'Europe en cette première moitié du XXe siècle[1].

Synopsis détaillé[modifier | modifier le code]

Dans un cimetière de l'ancienne nation de Zubrowka dans l'Europe centrale, une jeune femme se rend sur la tombe d'un écrivain renommé, connu simplement sous le nom d'« Auteur », elle lit son livre le plus cher : Grand Budapest Hotel. Le livre raconte les vacances de l'auteur en 1968 dans un hôtel autrefois grandiose et alors délabré. Il y rencontre le propriétaire, Zero Moustafa, qui, au cours d'un dîner, lui raconte l'histoire de sa fortune.

En 1932, le jeune Zero est le nouveau chasseur (« lobby boy ») du prestigieux Grand Budapest Hotel. Monsieur Gustave H., le concierge pointilleux de l'hôtel, séduit de vieilles et riches clientes, dont Madame D., une vieille dame de 84 ans, avec qui il entretient une liaison depuis près de vingt ans. Elle meurt mystérieusement un mois après sa dernière visite à l'hôtel. Gustave et Zero se rendent au château de Lutz, où ils rencontrent les proches de la défunte lors de la lecture du testament par son avocat, le député Vilmos Kovacs. Annonçant qu'un codicille récent lègue à Gustave le célèbre Garçon à la pomme, un tableau de la Renaissance d'une valeur inestimable, le fils de Madame D., Dmitri, est scandalisé et demande l'arrestation de Gustave. Gustave et Zero s'enfuient avec le tableau, le cachant dans un coffre-fort du Grand Budapest.

Gustave est arrêté par l'inspecteur Henckels qui le soupçonne du meurtre de Madame D. Durant son incarcération, il se lie d'amitié avec un gang. Un jour, Ludwig, l'un des compagnons de cellule de Gustave, raconte à Gustave et aux autres prisonniers qu'il connaît parfaitement la prison et qu'il sait comment exploiter ses faiblesses pour s'évader, notamment en passant par un système d'égouts pluviaux. Gustave est alors convaincu de participer à l'évasion. Gustave demande à Zero de placer des marteaux, des paires de ciseaux et des lames de scie dans des pâtisseries fabriquées par Agatha, apprentie boulangère chez Mendl et fiancée de Zero. Les pâtisseries de Mendl étant des œuvres d'art bien connues, le garde chargé de vérifier la présence de contrebande dans les aliments extérieurs ne peut se résoudre à ouvrir les pâtisseries pour en vérifier le contenu, ce qui permet aux pâtisseries de passer le contrôle de sécurité.

Au cours de leur évasion, Gustave et les autres détenus tombent sur un groupe de gardiens qui jouent secrètement pendant la nuit. Günther, l'un des évadés, parvient à les tuer tous avec un couteau, mais perd la vie dans l'opération. Finalement, le reste du groupe parvient à s'échapper et à se disperser. Lorsque Zéro et Gustave sont réunis, ils entreprennent de prouver l'innocence de Gustave avec l'aide d'une fraternité de concierges connue sous le nom de « Société des clés croisées » (Society of the Crossed Keys). Ils apprennent que Madame D. avait un second testament manquant qui ne prendrait effet que si elle était assassinée. Le tueur à gages de Dmitri, J. G. Jopling, suit leurs traces, assassinant Kovacs, le majordome de Madame D., Serge X., et la sœur de Serge X. dans sa quête pour tuer Gustave. Après une course-poursuite, Zero pousse Jopling du haut d'une falaise pour sauver Gustave, et les deux hommes poursuivent leur fuite face à des troupes zubrowkiennes dirigées par Henckels.

Gustave, Zero et Agatha reviennent au Grand Budapest et découvrent qu'il a été transformé en quartier général militaire à la suite de l'éclatement de la guerre. Agatha se faufile pour récupérer le Garçon à la pomme, mais elle est repérée par Dmitri avec le tableau. Gustave et Zero se précipitent pour sauver Agatha qui fuit Dmitri. Ce dernier leur tire dessus et engage une mêlée avec les troupes zubrowkiennes, que Henckels arrête. Dans sa tentative de fuite, Agatha et Zéro se retrouvent suspendus à un balcon avant de tomber dans la camionnette de pâtisseries dans laquelle ils sont arrivés.

Le second testament de Madame D., faisant de Gustave le bénéficiaire de sa fortune, est retrouvé attaché au dos du Garçon à la pomme ; il lui succède en tant que propriétaire du Grand Budapest Hotel, et devient l'un des zubrowkiens les plus riches. Il voyage en train avec Zero et Agatha, désormais mariés, pour fêter l'événement, avant de rencontrer des soldats hostiles qui détruisent les documents de Zero en tant que réfugié. Gustave tente de repousser les soldats, mais il est tué. Zero hérite de sa fortune et entretient le Grand Budapest en mémoire d'Agatha, décédée de la grippe avec leur fils en bas âge.

Toute cette histoire est ensuite romancée et intégrée dans le roman de l'auteur, The Grand Budapest Hotel.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

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Version française
Studio de doublage : Dubbing Brothers
Direction artistique : Isabelle Brannens
Adaptation : Bruno Chevillard

source : IMDb[4]
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[5] et selon la bande annonce[6]

Production[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Pour Wes Anderson, le film est un mélange « de comédies d’avant la censure des années 1930, ainsi que les histoires et les mémoires de l’auteur viennois Stefan Zweig »[7]. Pour les comédies, il pense à Rendez-vous (The Shop Around the Corner) d'Ernst Lubitsch (1940) ou encore Aimez-moi ce soir (Rouben Mamoulian, 1932). Côté littérature, il cite Eichmann à Jérusalem d’Hannah Arendt et Suite française d’Irène Némirovsky[8].

Choix des interprètes[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné en Allemagne, principalement à Görlitz, ainsi que dans d'autres parties de la Saxe, notamment à Dresde, et les studios de Babelsberg près de Berlin. L'équipe a utilisé le Görlitzer Warenhaus, ancien grand magasin historique d'un centre commercial construit en 1912 à Görlitz. Cette ville de l'est de l’Allemagne du Land de la Saxe est frontalière avec la Pologne et située non loin de la frontière avec la République tchèque. De style art nouveau, le bâtiment s'étend sur 10 000 mètres carrés. L'équipe du film y a d'ailleurs installé ses bureaux et ses ateliers[8].

Pour les plans larges de l'hôtel, Anderson a utilisé un modèle miniature fait main de trois mètres de haut. Dans la conception de l'hôtel, Anderson et le designer de production Adam Stockhausen ont fait des recherches approfondies, regardant des images d'époque à la Bibliothèque du Congrès, ainsi que des lieux existants, tels que le Palais Bristol Hôtel, rose pastel, et le Grandhotel Pupp dans la ville thermale de Karlovy Vary ainsi que l'hôtel Gellért à Budapest.

La séquence de poursuite à skis a été réalisée en stop-motion. Wes Anderson a fait appel au directeur de la photographie Tristan Oliver et à l'animateur Andy Biddle, qui avaient travaillé sur Fantastic Mr. Fox (2009)[8].

The Grand Budapest Hotel contient trois formats de projection différents : en 1,37:1 pour les années 1930, en format large anamorphosé pour les séquences des années 1960 et en 1.85:1[8].

Bande originale[modifier | modifier le code]

La bande originale du film a obtenu l'Oscar de la meilleure musique de film en 2015 [9]. Elle est l’œuvre du compositeur français Alexandre Desplat qui avait précédemment travaillé avec le réalisateur Wes Anderson sur Fantastic Mr. Fox et Moonrise Kingdom. Elle est co-produite par Anderson et Randall Poster, le superviseur musical[10],[11].

Wes Anderson et Randall Poster ont choisi la balalaika, un instrument traditionnel russe, comme voix musicale du film[12] et ont réussi à rassembler à Paris 35 joueurs de cet instrument rare pour l'enregistrement de cette bande originale[13]. On y retrouve l'Orchestre de balalaikas Saint-Georges basé à Meudon ainsi que l'Orchestre National Folklorique "Russie" venu de Moscou. Parmi les autres instruments on peut citer des cors des alpes, un orgue, des cloches, un chœur d'hommes, mais aussi un cymbalum[13],[14].

Accueil[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

The Grand Budapest Hotel rencontre un accueil critique majoritairement positif.

Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 92 % d'opinions favorables, sur la base de 308 critiques collectées et une note moyenne de 8,50/10 ; le consensus du site indique : « Typiquement élégant mais trompeusement réfléchi, The Grand Budapest Hotel montre Wes Anderson utilisant à nouveau des environnements visuels très ornés pour explorer des idées profondément émotionnelles »[15]. Sur le site Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 88 sur 100, sur la base de 48 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Acclamation générale »[16]. Sur le site Allociné, il obtient une note de 4,5/5, sur la base de 34 critiques collectées[1].

Sur le site IMDb, le film figure dans la liste des 200 meilleurs films d'après les spectateurs[17].

Box-office[modifier | modifier le code]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis 59 301 324 $[18],[19] 24
Drapeau de la France France 1 472 246 entrées[19] 22
Monde Monde 172 936 941 $[18] -

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Fiche du film » (fiche film), sur Allociné.
  2. (en) « Alexandre Desplat to score Wes Anderson’s The Grand Budapest Hotel » sur Collider.com, consulté le 24 janvier 2013
  3. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  4. « Casting du film » sur IMDb, consulté le 10 janvier 2013.
  5. « Fiche du doublage français du film » sur RS Doublage, consulté le 8 février 2014
  6. « Bande annonce et extraits français du film » sur Cinema.jeuxactu.com, consulté le 27 février 2014.
  7. Vincent Malausa, « The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson : 3 raisons de voir ce pur chef-d’œuvre », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  8. a b c d e f et g « Secrets de tournage », sur AlloCiné.fr (consulté le ).
  9. « Winners of the 87th Academy Awards ».
  10. Edward Davis, « Alexandre Desplat & More: Wes Anderson's 'The Grand Budapest Hotel' Soundtrack Arrives On March 4th ».
  11. « Stream Wes Anderson's The Grand Budapest Hotel Soundtrack on Pitchfork Advance ».
  12. « ‘Grand Budapest Hotel’ Soundtrack Relies On Original Music (Song Premiere) ».
  13. a et b « ABKCO Records To Release Original Soundtrack To Wes Anderson’’s ‘’The Grand Budapest Hotel’’ On March 4 »
  14. « THE GRAND BUDAPEST HOTEL – Alexandre Desplat ».
  15. (en) « The Grand Budapest Hotel », sur rottentomatoes.com (consulté le ).
  16. (en) « The Grand Budapest Hotel Reviews », sur metacritic.com (consulté le ).
  17. (en) « Top Rated Movies », sur imdb.com (consulté le ).
  18. a et b « The Grand Budapest Hotel », sur Box Office Mojo (consulté le )
  19. a et b « The Grand Budapest Hotel », sur JP's Box Office (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]