Princesses Disney

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Disney Princess
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Logo de la marque.
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Regroupement de plusieurs princesses Disney le .
Type franchise
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Date d'introduction 1999
Marché(s) monde
Propriétaire(s) actuel(s) Disney Consumer Products
Site officiel https://princess.disney.com

Disney Princess est une franchise de The Walt Disney Company. Le principe de cette gamme transversale de Disney Consumer Products lancée en 1999 est de capitaliser sur les princesses des films de Walt Disney Pictures.

Conception de la gamme[modifier | modifier le code]

La gamme « Princesses Disney » est conçue en 1999 par Andy Mooney, un ancien employé de la firme de chaussures Nike nouvellement embauché par la division des produits dérivés de Disney, qui enregistre alors des baisses de chiffres d'affaires de 30 % par an environ[1]. Mooney a l'idée de lancer une vaste gamme de produits encourageant les petites filles à s'identifier aux princesses Disney plutôt que d'utiliser des panoplies de princesses génériques sans rapport avec un univers de franchise. Disney établit alors une palette de couleurs et des standards, dont l'utilisation de la couleur rose no 241 dans la classification Pantone des couleurs, et commence à représenter neuf de ses personnages féminins principaux en groupe. Il s'agit de la première opération de marketing où Disney fait de la publicité pour ses personnages séparément des films dont ils sont issus. Mais les princesses Disney n'échangent pas de regards entre elles sur les visuels, même lorsqu'elles sont représentées en groupe : chacune regarde dans une direction différente, ce qui rappelle qu'elles sont issues d'univers différents. Le mot « princesse » est utilisé dans un sens très vague, puisque plusieurs personnages incluses dans le groupe ne sont techniquement pas des princesses. En revanche, certains personnages comme Mulan et Pocahontas sont moins représentés que les autres en raison de leurs vêtements qui ne font pas « luxe »[1].

La gamme est lancée en 1999 dans les Disney Store en même temps que son pendant masculin Disney Heroes puis à partir de l'automne 2000 dans des chaînes de magasins non-Disney[2]. Elle est aussitôt un succès commercial : entre 2001 et 2006, les ventes de la division des Disney Consumer Products bondissent de 300 millions de dollars à environ 3 milliards, ce qui fait de la gamme le succès commercial le plus rapide de Disney, alors même que l'exploitation et le développement de la gamme se poursuivent sans innovation particulière durant cette période[1]. En 2006, la gamme Princesses Disney recouvre environ 25 000 produits dérivés différents[1].

Le , une boutique nommée Bibbidi Bobbidi Boutiques ouvre au sein du World of Disney de Downtown Disney Marketplace[3]. Le , le Château de Cendrillon du Magic Kingdom abrite désormais au rez-de-chaussée une Bibbidi Bobbidi Boutique[4].

Le , une nouvelle Bibbidi Bobbidi Boutique ouvre au sein du Tokyo Disneyland Hotel[5].

Le , Disney et JAKKS Pacific lancent une nouvelle gamme de poupées, Disney Princess & Me[6].

Le , Disney fait évoluer la gamme Disney Princess avec une gamme de produit de beauté Disney Reigning Beauties autour de Cendrillon vendue exclusivement chez Sephora ou sur Internet, et prévoit d'en faire autour avec les autres princesses[7]. Le , Disney Consumer Products lance la gamme Disney Royal Ball collection, inspirée des princesses Disney et destinée aux jeunes filles pour la fête latino-américaine des 15 ans[8].

Le , Disney Consumer Products lance Disney Princess Palace Pets une gamme d'accessoires pour les animaux de compagnie associée aux Princesses Disney[9]. Le , Disney annonce le lancement au Royaume-Uni de la gamme Disney Princess Palace Pets en 2014 après de bons résultats aux États-Unis[10]. Le , Disney et Harrods annoncent l'ouverture le d'un espace Disney dans le magasin londonien avec une Disney Store, un Disney Café et une Bibbidi Bobbidi Boutique, première déclinaison de cette boutique conçue par la division Disney Parks, Experiences and Products[11].

Le , la marque japonaise de lingerie Bellemaison lance une gamme de sous-vêtements pour adultes inspirée des princesses Disney[12],[13]. Le , Disney et Sephora lancent une gamme de poudriers avec miroirs avec les Princesses Disney[14].

Le , en relation avec la sortie du film Ralph 2.0, Hasbro propose un coffret regroupant les 14 princesses Disney apparaissant dans le film avec leurs tenues modernes[15].

Les princesses Disney[modifier | modifier le code]

Les princesses Disney réunies à l'occasion de l'intronisation de Mérida.

Les princesses sont apparues pour la première fois dans les films suivants :

Les produits[modifier | modifier le code]

Personnages et couleurs[modifier | modifier le code]

La gamme Disney Princesse de Disney Consumer Products s'organise autour de chaque personnage auquel est associé une couleur dominante.

Il existe aussi des produits à l'effigie de leurs « princes » respectifs : Prince Florian [Blanche-Neige], Prince Henri [Cendrillon], Prince Philippe [Aurore], Prince Éric [Ariel], Adam [Belle], Aladdin [Jasmine], John Smith [Pocahontas], Shang [Mulan], Prince Naveen [Tiana] et Eugène / Flynn [Raiponce].

Depuis 2013, il existe des produits représentant les animaux de compagnie des princesses dans la collection de jouets Disney Princess Palace Pets. Ils sont au nombre de douze. Chaque animal de compagnie correspond à une princesse et est assorti à la tenue de celle-ci à l'aide d'accessoires.

Quelques produits[modifier | modifier le code]

Les produits possibles sont très nombreux mais caractérisés par la couleur dominante de chaque princesse. Il est possible de les classer ainsi :

La gamme a aussi été déclinée en version « Halloween ».

Autres utilisations[modifier | modifier le code]

Disney a aussi profité de cette gamme de produits pour éditer :

Kingdom Hearts[modifier | modifier le code]

Le jeu vidéo Kingdom Hearts contient sept « Princesses de Cœur » (Princesses of Heart), des jeunes filles au cœur pur, la majorité étant des personnages Disney. Les princesses de cœur sont Blanche-Neige, Cendrillon, Aurore, Belle, Jasmine, Alice[16] et Kairi (personnage de Kingdom Hearts).

Sora est aidé dans Kingdom Hearts I par Ariel (dans le monde sous-marin d'Atlantica) et dans Kingdom Hearts 2 par Mulan, mais celles-ci ne sont pas des « Princesses de Cœur ».

Dans Kingdom Hearts: Birth by Sleep, Ventus escorte Blanche-Neige à travers les bois jusqu'à la maison des nains. Terra, lui, protège Cendrillon pour qu'elle arrive sauve au bal, mais à un autre moment du jeu, manipulé par Maléfique, il lui permet de voler le cœur de la princesse Aurore.

Once Upon a Time[modifier | modifier le code]

Toutes les princesses, à l'exception de Pocahontas, de Vaiana et de Raya, apparaissent dans la série fantastique américaine Once Upon a Time dans un rôle plus ou moins important :

  • Blanche-Neige et Belle apparaissent dans toutes les saisons ;
  • Cendrillon et Raiponce apparaissent dans la saison 7, et il est important de noter que Raiponce s'y révèle être également la marâtre de Cendrillon :
    • il existe une première version des personnages, moins approfondie, sans aucun rapport avec les événements présentés en saison 7. Cendrillon a ainsi fait quelques apparitions dans les saisons 1, 4 et 6 ainsi que dans le premier épisode du spin-off Once Upon a Time in Wonderland, et Raiponce apparaît dans un épisode de la saison 3 ;
  • Aurore et Mulan apparaissent dans les saisons 2 et 3, la plupart du temps associées. La première réapparaît dans la saison 4 et la seconde dans la saison 5. Il est important de noter que Mulan éprouve des sentiments amoureux pour Aurore ;
  • Ariel apparaît dans les saisons 3, 4, 6 et 7 ;
  • Mérida, Jasmine et Tiana n'apparaissent que dans une saison : respectivement dans les saisons 5, 6 et 7.

Jouets Lego[modifier | modifier le code]

Une gamme Lego est sortie en 2012 sur les films des princesses Disney (Lego Disney Princess) avant d'être élargie à l'univers Disney entier en 2016 (Lego Disney).

Accueil critique[modifier | modifier le code]

La gamme Princesses Disney a souvent fait l'objet de critiques sous divers aspects. La gamme suscite en particulier des tensions avec les mouvements féministes, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, en raison de sa représentation des femmes jugée conservatrice, voire réactionnaire. Plusieurs articles dans la presse américaine ont exprimé des inquiétudes au sujet de la gamme. Fin , Peggy Orenstein publie dans le New York Times une enquête intitulée « What's Wrong with Cinderella? » où elle analyse le déploiement commercial de la gamme et son succès et estime que l'identification constante des petites filles à ces personnages de princesses peut avoir des effets négatifs sur leur épanouissement personnel[1]. Les mères peuvent être en désaccord avec les valeurs et le rôle tenu par les personnages et les produits dérivés. Elles peuvent aussi ne pas pouvoir être prêtes à répondre à certaines questions de leurs filles liées à ces valeurs. Dans un article du Guardian paru en 2013 au moment de la sortie du film La Reine des neiges, Anna Smith reproche à Disney de ne représenter les princesses que sous la forme de jeunes femmes minces aux grands yeux et aux petits pieds, uniformes et irréalistes[17]. La gamme des Princesses Disney devient le symbole d'un ensemble de gammes de produits destinés aux petites filles qui se développent dans les années 2000–2010 et sont souvent regroupés sous le nom de « culture princesses » ou « culture girlie », considéré comme progressiste sous certains aspects (des personnages plus actifs) mais rétrograde et aliénant sous d'autres (par son caractère très prescriptif quant aux normes de beauté corporelle et son utilisation quasi-exclusive de la couleur rose, par exemple)[18].

La gamme s'est parfois attirée des critiques de la part de son public. Mérida, héroïne du film d'animation Rebelle, produit par les studios Pixar en 2012, est une guerrière rousse au visage arrondi et à la chevelure rousse hirsute, vêtue d'une robe sobre et un peu déchirée. Mais au moment de son ajout à la gamme des princesses Disney, les premiers visuels rendus publics au printemps 2013 montrent une Mérida amincie, aux cheveux bien coiffés et à la robe luxueuse, présentée sans son arc dans une pose statique. Cela soulève de nombreuses critiques et Disney renonce finalement à modifier l'apparence du personnage[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) Peggy Orenstein, « What’s Wrong With Cinderella? », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Disney Princess »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  3. Monday Mouse Watch : Hannah Montana & High School Musical-themed makeovers soon to be offered at Disney's Hollywood Studios
  4. Bibbidi Bobbidi Boutique
  5. Tokyo Disneyland Hotel to Open July 8th, 2008
  6. New Disney Princess Doll & Fashion Line Designed for Older Girls Launches in Time for the Holidays
  7. Disney offers Cinderella makeover
  8. « Disney launches quinceañera dress collection »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  9. Disney Debuts New Franchise Extension with Launch of Disney Princess Palace Pets App and Toy Line
  10. Disney's Palace Pets to make UK debut
  11. Disney and Harrods create Bibbidi Bobbidi Boutique for budding Cinderellas « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  12. Now You Can Get Disney Princess-Themed Lingerie, Because Of Course You Can
  13. « Bellemaison unveils Disney princess-inspired lingerie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  14. (en) « Disney and Sephora Team-Up for New Princess Compacts », sur comicbook, (consulté le )
  15. (en) Kirsten Acuna, « Hasbro is selling all 14 original Disney princesses from 'Ralph Breaks the Internet' together for $200 », sur insider.com, (consulté le )
  16. On peut trouver étonnant qu'Alice soit considérée comme une princesse car elle n'a aucun lien avec un roi ou une reine, pas même avec la Reine de Cœur.
  17. Frozen in time: when will Disney's heroines reflect real body shapes?, article d'Anna Smith dans le Guardian le 28 novembre 2013. Page consultée le 1er novembre 2016.
  18. Regardez un documentaire qui raconte pourquoi on veut cantonner les filles au rose, article dans Télérama le 28 octobre 2016. Page consultée le 1er novembre 2016.
  19. Disney retreats from Princess Merida makeover after widespread criticism, article de Ben Child dans le Guardian le 16 mai 2013. Page consultée le 1er novembre 2016.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]