État civil :
Né le 17 novembre 1765
Décédé le 25 septembre 1840
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

    Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

MACDONALD (JACQUES-ETIENNE-JOSEPH-ALEXANDRE), duc de Tarente, pair de France, né à Sedan (Ardennes) le 17 novembre 1765, mort à Courcelles (Seine-et-Oise) le 25 septembre 1840, issu d'une famille écossaise qui suivit Jacques II en France, servit d'abord dans la légion irlandaise, puis dans le régiment de Dillon, et fit ses premières armes en Hollande en 1784, sous le comte de Maillebois. Bien qu'à la Révolution tous les officiers de son régiment eussent émigré, il resta en France, fut attaché à l'état-major de Beurnonville, puis à celui de Dumouriez, se distingua à Jemmapes, et devint peu après colonel de l'ancien régiment de Picardie. Général de brigade en 1795, il contribua à la prise de la flotte hollandaise en forçant le passage du Wahal sur la glace et sous le feu des ennemis. Général de division l'année suivante, il se signala à l'armée du Rhin, puis à celle d'Italie ; au moment de la paix de Campo-Formio, il passa sous les ordres de Berthier, et fut nommé gouverneur de Rome en 1798. Une grande agitation régnait alors dans les Etats pontificaux, à la nouvelle que l'armée napolitaine marchait sur Rome. Macdonald dut réprimer énergiquement l'effervescence, puis il évacua la ville avec ses troupes, poursuivi par Mack, qui, malgré la supériorité du nombre, fut battu à Otricoli. Macdonald et Championnet envahirent à sa suite le royaume de Naples, et s'emparèrent de Capoue. Championnet ayant été arrêté par ordre du Directoire en mars 1799, Macdonald le remplaça dans le commandement de l'armée, et s'efforça de mener à bien la soumission des territoires occupés. Mais les insuccès de Schérer le forcèrent de remonter vers le nord. Sur la Trebbia, il rencontra l'armée austro-russe de Souwarow et lui livra pendant trois jours un si furieux combat que le général russe, quoique victorieux, s'écria: « Encore un semblable succès et nous aurons perdu la Péninsule! » Macdonald voulait encore livrer une dernière bataille, mais le conseil de guerre s'y opposa; il battit donc en retraite, et put faire près de Gênes sa jonction avec Moreau. Rentré peu après en France, par suite de son état de santé, il aida au 18 brumaire, fut appelé par Moreau au commandement de l'aile droite de l'armée du Rhin, et devint, après Marengo, général en chef de l'armée de réserve (24 août 1800). Après avoir péniblement traversé le massif du Splügen, il pénétra dans le Trentin, menaçant ainsi les flancs de l'Autriche, quand la convention de Trévise mit fin à ces brillantes opérations. Chargé d'une mission extraordinaire en Danemark, Il fut nommé, à son retour, grand-officier de la Légion d'honneur le 25 prairial au XII. Ayant pris la défense de Moreau lors de son procès, il tomba en disgrâce, ne fut point nommé maréchal et ne reçut aucun commandement actif. Le 1er décembre 1805, il écrivait de Grandpré (Ardennes) à un ami : « Dès mon enfance jeté dans la carrière des armes, j'ai le regret de la terminer à une époque où l'étude, la raison et l'expérience pouvaient me faire mettre à profit un art que j'ai tant étudié. Ce qui adoucit pourtant mes regrets et me résigne a la fois, c est une conscience pure; sans tache et à 1 abri de tout reproche. » Il ne fut rappelé à l'activité qu'en 1809, au moment de la campagne du Danube. Il força l'Isongo, s'empara de Laybach, où il trouva d'immenses approvisionnements, et, après la victoire de Raab à laquelle il contribua, fit jonction avec l'empereur près de Vienne. A Wagram, il enfonça le centre de l'ennemi et fut blessé à la jambe. Au grand quartier impérial, où l'on l'amena, Napoléon l'embrassa, et lui dit : « Oublions le passé, soyons amis! je vous fais maréchal et duc, vous l'avez mérité ». -«Oh ! sire, s'écria Macdonald, désormais entre nous c'est à la vie, à la mort. » Il reçut son bâton de maréchal le 7 juillet 1809 et le titre de duc de Tarente le 9 décembre suivant. Nommé gouverneur de Gratz, il fut appelé, au mois d'avril 1810, au commandement du corps d'Augereau en Espagne. Après la prise de Figuières en 1811, le maréchal laissa ses troupes sous les ordres du général Decaen, et prit, au moment de la campagne de Russie, le commandement du 10e corps, principalement formé du contingent prussien. Sa mission était d'observer les côtes de la Baltique; mais, à la nouvelle des désastres de Moscou et de la retraite des Français, les Prussiens firent défection et il eut beaucoup de peine à l'amener à Koenisgberg les 7,000 hommes qui lui restaient. En Saxe, en 1813, il commanda le 11e corps, battit les Prussiens à Mersebourg, se distingua à Lutzen et à Bautzen, mais fut battu en Silésie par Blücher. A Leipzig, où il lutta héroïquement, il était de l'autre côté de l'Elster lorsque le pont sauta, mais il put se sauver à la nage, plus heureux que Poniatowski, qui commandait avec lui l'arrière-garde de l'armée. Il se battit à Hanau, fut envoyé à Cologne pour y organiser la défense, mais dut bientôt rentrer en France, où il eut à résister aux attaques de Blücher, notamment à Nangis (17 février 1814). Le 11 avril, il porta avec Caulaincourt aux souverains allies l'acte d'abdication de Napoléon, et fut le dernier des maréchaux à adhérer à la déchéance. L'empereur lui avait remis en souvenir le sabre de Mourad-bey. A la Restauration, Macdonald fut nommé membre du conseil de guerre, créé chevalier de Saint-Louis (2juin), promu pair de France (4 juin 1814), et gouverneur de la 21e division militaire. Lors de la discussion sur la restitution des biens des émigrés, il proposa un nouveau plan d'indemnité qui fut accueilli avec faveur par la Chambre haute. Au retour de l'île d'Elbe, il accompagna à Lyon le comte d'Artois; mais, après la défection des troupes, il revint à Paris, escorta le roi jusqu'à la frontière et refusa tout emploi durant les Cent-jours; il servit comme simple grenadier dans la garde nationale. Après Waterloo, il fut chargé du licenciement des troupes. Nommé grand-chancelier de la Légion d'honneur, il conserva ces fonctions jusqu'en 1831. Sous la Restauration, il prit encore une part assez active aux débits de la Chambre des pairs et fut l'un des quatre maréchaux chargés du commandement des troupes de la garde en service auprès du roi. Apres 1830, il se retira en sa terre de Courcelles où il mourut. Napoléon a dit de lui à Sainte-Hélène : « Macdonald avait une grande loyauté. »

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques-Etienne-Joseph-Alexandre MACDONALD

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