L’imaginaire planétaire d’Emma Cornellis
Publié le 07/09/2022 à 06:25 | Mis à jour le 07/09/2022 à 06:23
A l’image d’Ursula Le Guin ou de Marion Zimmer-Bradley, célèbres autrices américaines de science-fiction et fantasy, la néotourangelle Emma Cornellis construit des mondes imaginaires avec un tel souci du détail qu’ils en paraissent crédibles.
C’est lors d’une année en famille d’accueil aux États-Unis qu’Emma découvre la science-fiction. Elle lit Jack Vance et Ray Bradbury en anglais, y prend goût, comme elle prend goût à voguer d’un pays à l’autre. Elle obtient une maîtrise en langues étrangères à Aix-en-Provence et part pour Bruxelles (Belgique), dans l’espoir de revoir cet étudiant néerlandais croisé lors d’un stage Erasmus à Barcelone (Espagne) car « oui, dans les années 90, à Barcelone, c’était vraiment comme dans le film ! », explique-t-elle, en référence au film L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch. Une belle histoire qui se poursuit aux Pays-Bas où la jeune femme étudie les arts graphiques.
Dix ans et trois enfants plus tard, retour en France : « Mon mari, Klaas, trouve un emploi en région parisienne ; c’était à son tour de faire l’émigré ! » Dans son petit village, sans permis de conduire, avec un bébé et deux jeunes bambins, Emma éprouve le besoin de sortir de sa bulle « avec l’écriture, car c’est grâce à elle que je peux donner vie aux mondes parallèles qui hantent mes nuits… et mes journées ». Son premier ouvrage – Les Plaines de Mayjong – sort en 2016. Elle y explore une veine fantastique, entre rêve et réalité.
Bénévole à la Table de Jeanne-Marie
Premier roman, premier succès, vite suivi d’une trilogie Exomonde, où l’on chemine au gré des aventures de la jeune Lola, sur l’exoplanète Perle. Une histoire qui fait la part belle à la littérature imaginaire proche du « planet opera, un style vers lequel je me dirige de plus en plus. Un récit de science-fiction avec un brin de romance et des héros pris dans les méandres d’une anomalie spatio-temporelle qui va bouleverser leur vie pour le meilleur et pour le pire ».
Nouveau changement de vie pour celle qui ne cesse d’imaginer de nouveaux univers immersifs, allant jusqu’à donner la transcription d’un langage alien, elle qui aime tant les accents étrangers. La voici désormais à Tours, où elle suit son époux et s’engage comme bénévole à la Table de Jeanne-Marie. Si Emma apprécie de retrouver la vie citadine, elle n’en oublie pas pour autant ses fidèles lectrices et lecteurs. Elle s’attelle à une duologie, dont elle dévoile une facette. « Il y sera question de métamorphoses d’humains en oiseaux, aux confins de l’espace… »