Pouvez-vous nous expliquer le mal dont souffre la petite Emma ?

Le syndrome de Stevens-Johnson, c’est le stade 1 d’une maladie dermatologique très grave. Ce syndrome est dévastateur. Ça se traduit notamment par des plaques de boutons qui deviennent des cloques d’eau. Quand elles éclatent, elles occasionnent l’équivalent de brûlures de l’extérieur mais aussi de l’intérieur du corps au troisième degré. Emma, 11 ans, est dans cet état-là des cheveux aux doigts de pieds ! On ne sait pas comment elle l’a contracté. Elle souffre de ce mal depuis une dizaine de jours. Elle est au CHRU de Lille à l’Hôpital Jeanne de Flandre en service de réanimation très lourde.

Vous avez donc très vite fait le choix de vous mobiliser pour soutenir Emma et sa famille ?

Je me suis immédiatement rapproché de sa maman Anna qui joue, en R2, dans notre club. Elle est très reconnaissante par rapport à ce que l’on fait. Pour moi, le foot c’est populaire. Qui dit populaire dit « gratuit pour tous ». Habituellement, toutes nos rencontres de championnat sont gratuites. Exceptionnellement, ce dimanche 26 septembre, le match contre Mérignies sera payant. Les spectateurs, selon leurs moyens, verseront ce qu’ils veulent. À la suite de cela, le club multipliera par trois les recettes récoltées initialement. Les fonds seront reversés directement à la famille. Ils permettront notamment à la maman d’être au côté d’Emma. Elle pourrait rester ainsi en arrêt de travail. Cette opération traduit l’esprit familial du FC Bousbecque féminine.

De nombreuses personnalités du football nordiste ont lancé des appels sur la page Facebook de votre club. Comment avez-vous réussi à les convaincre ?

Ce sont non seulement des amis mais aussi de vraies gens. Tous se sont sentis concernés. Ça représente une belle générosité. Que ce soit Gervais Martel, Tony Vairelles, Jean-Pierre Papin ou encore Eric Bauthéac, ce sont des témoignages de poids pour inciter les gens à venir au match pour soutenir Emma. Le rendez-vous est fixé, à partir de 14 heures, au complexe Léon Dalle.