Sans syndic, rien n’avance. Alors, comme le deuxième sous-sol du programme immobilier Via Marenda continue à être inondé et que l’ascenseur du bâtiment B compte trois pannes de longue durée depuis l’an dernier, les copropriétaires s’alarment. "La dernière panne a duré cinq semaines. Il y a plusieurs personnes handicapées ou au moins âgées. Pour eux, c’est une privation de déplacements (lire notre édition du 24 octobre 2023). À titre individuel, j’en suis à ma troisième sollicitation de l’assurance dommage ouvrage, toujours pour des infiltrations d’eau dans ma cage d’escalier", rouspète un résident.
Trois candidats pour la place de syndic
Mais pourquoi la résidence a-t-elle perdu Borne & Delaunay, son syndic? "Cette copropriété est complexe. Pour qu’on puisse tenir l’assemblée générale de 2023, on avait besoin d’informations détenues par l’association syndicale libre (1). Nous avons préféré décaler la réunion pour avoir tous les dossiers sauf que, à un moment, nous étions hors mandat", explique son président, Vincent Delaunay. Résultat: un copropriétaire a saisi la justice, qui a nommé, en février dernier, un administrateur judiciaire - le cabinet Huertas - pour organiser des élections.
Le dossier étant effectivement compliqué, le cabinet Huertas a souhaité en organiser le plus vite possible. Le 16 mai, une assemblée générale sera donc convoquée pour élire un nouveau syndic. Borne & Delaunay, ainsi que deux autres candidats, se sont présentés.
"Les assurances ont la main"
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, pour les copropriétaires qui ont acheté des appartements à presque 10.000 euros le m². "Les inondations ou arrivées d’eau continuent à survenir de temps en temps et ceci en dépit d’interventions d’entreprises", soupire un habitant. "Nous avons des points mensuels avec le syndic de la copropriété et le conseil syndical pour se tenir mutuellement informés des avancées et actions à entreprendre", répond BNP Paribas, le promoteur. "Il est vrai que les parkings sont inondés depuis la livraison, les travaux n’ont pas tout réglé. Des travaux complémentaires vont être menés mais, quand on lance un processus assurantiel, ce sont les assurances qui ont la main. Des experts et les entreprises qui ont travaillé sont convoqués. Des solutions, ainsi qu’une enveloppe financière sont dégagés… ça prend du temps", ajoute Borne & Delaunay.
Concernant l’ascenseur, BNP Paribas indique que des réparations locales de l’étanchéité sont à parfaire. Ces travaux sont à faire réaliser par le syndic de copropriété qui, une fois (ré) élu, ne devrait pas s’ennuyer.
(1) L’association syndicale libre (ASL) gère les espaces et les équipements communs aux différents volumes du programme immobilier (cinéma, commerces, copropriété). Ici, ce sont les venelles, les jardins et le réseau secondaire de chauffage/climatisation urbain jusqu’en limite des parties privatives. À ce jour, c’est le promoteur BNP Paribas qui la dirige.
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