Claude Miller - CinéDweller

Claude Miller

Réalisateur, Scénariste, Acteur
Claude Miller sur le tournage de Je suis heureux que ma mère soit vivante

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 20 février 1942, à Paris (France)
  • Date de décès : 5 avril 2012, à Paris (France)
  • Crédits photo : Claude Miller sur le tournage de Je suis heureux que ma mère soit vivante © photo : Frédérique Barraja

Biographie

Note des spectateurs :
Le réalisateur des essentiels Garde à vue et L’effrontée est l’un des auteurs français majeurs des années 70 et 80.

Révélé en 1976 avec La meilleure façon de marcher, drame cruel sur le harcèlement et la perception de l’homosexualité dans les années 70, avec Patrick Bouchitey et Patrick Dewaere, Claude Miller est un ancien assistant de Godard et Carné.

Le jeune cinéaste rencontre ensuite Depardieu et Miou-Miou pour une sombre histoire d’amour aux portes de la folie, c’est le fameux Dites-lui que je l’aime (1977) qui ne laisse aucun spectateur insensible.

Claude Miller connaît ses plus grands succès dans les années 80

Dans les années 80, il poursuit une carrière sans faux pas, avec un Garde à vue mémorable dont Hollywood tirera même un remake. Lino Ventura, Romy Schneider et Michel Serrault sont de l’aventure, dans ce qui reste peut-être aujourd’hui son œuvre la plus célèbre. Il enchaîne en 1983 avec Mortelle Randonnée, toujours avec Serrault, mais aussi la star Isabelle Adjani. Le film connaît de nouveau son remake américain avec Voyeur à la fin des années 90.

Il révèle Charlotte Gainsbourg

Deux ans plus tard, Claude Miller fait sensation avec L’effrontée, puis en 1988 La petite voleuse, son diptyque adolescent mettant en scène Charlotte Gainsbourg tout droit sortie du duo improbable avec son père, Lemon incest. Deux nouveaux cartons dans des genres différents.

En 1992, il dirige Romane Bohringer, la fille de Richard Bohringer, à la carrière alors très prometteuse, dans L’accompagnatrice. Un drame musical en période d’Occupation nazie qui n’a pas le même impact.

Des années 90 plus difficiles

S’ensuivent des films moindres comme le cocasse et sensuel Le sourire (1994) avec Emmanuelle Seigner, Jean-Pierre Marielle et Richard Bohringer. Un flop. La classe de neige, conte dramatique blanc flocon et Prix du Jury à Cannes, est une autre déconvenue en septembre 1998.

En 2000, sa fantaisie en DV La chambre des magiciennes prend spectateurs et critiques par surprise et s’impose comme une expérimentation un peu folle en milieu hospitalier, avec la curieuse Anne Brochet dont il relance la carrière.

Si en 2001 Betty Fisher et autres histoires connaît encore le désaveu du public malgré de réelles qualités, il se distingue de nouveau en 2003 avec le lumineux La petite Lili d’après Tchekhov, qui met en scène Ludivine Sagnier dans le rôle-titre, mais aussi Giraudeau, Nicole Garcia ou encore Jean-Pierre Marielle.

Un cinéaste libre

Le très académique Un secret en 2007 connaît un certain retentissement grâce à un impressionnant casting : Bruel, Cécile de France, Sagnier, Amalric ou encore Julie Depardieu.

Ses trois derniers films sortis en salle, passés plutôt inaperçus, révèlent des choix étonnants. Marching Band, documentaire sur la jeunesse américaine lors des élections américaines (2009), le très âpre Je suis heureux que ma mère soit vivante, coréalisé avec son fils Nathan Miller (2010) ou encore son incursion canadienne avec Voyez comme ils dansent, soulignent sa liberté totale sur ses choix et son affranchissement des canons commerciaux.

Peu avant sa mort, il finit l’adaptation du roman de Mauriac, Thérèse Desqueyroux, avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche. Cette nouvelle version lui promettait un retour plus médiatique. Le film sortira finalement en novembre, sept mois après sa mort, et réunira 530 000 spectateurs.

Ses plus gros succès :

  1. L’effrontée (2 761 141 entrées)
  2. Garde à vue (2 094 879)
  3. La petite voleuse (1 834 940)
  4. Un secret (1 697 777)
  5. L’accompagnatrice (714 423)
Frédéric Mignard
Nathan Miller et Claude Miller sur le tournage de Je suis heureux que ma mère soit vivante

Claude Miller et son fils Nathan Miller sur le tournage de Je suis heureux que ma mère soit vivante © photo : Frédérique Barraja

Filmographie (réalisateur) :

1976 : La Meilleure façon de marcher
1977 : Dites-lui que je l’aime
1981 : Garde à vue
1983 : Mortelle randonnée
1985 : L’Effrontée
1988 : La Petite Voleuse
1992 : L’Accompagnatrice
1994 : Le Sourire
1998 : La Classe de neige
2000 : La Chambre des magiciennes
2001 : Betty Fisher et autres histoires
2003 : La Petite Lili
2007 : Un secret
2009 : Marching Band
2009 : Je suis heureux que ma mère soit vivante coréalisé avec son fils Nathan Miller
2011 : Voyez comme ils dansent
2012 : Thérèse Desqueyroux

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