🔎 Jules Ferry - Les débuts républicains

Jules Ferry - Définition

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Les débuts républicains

Jules François Camille Ferry est le fils de Charles-Édouard Ferry, avocat, et d’Adèle Jamelet. C'est une famille vosgienne de fondeurs de cloches. En 1718, les Ferry s’établissent à Saint-Dié des Vosges, où ils se retrouvent, en 1794, à la tête d’une tuilerie. François-Joseph Ferry, grand-père de Jules, est alors maire de la ville. Son fils Charles-Édouard se marie avec Adèle Jamelet, dont il eut trois enfants : Jules (1832-1893), homme politique national ; Charles (1832-1909) et Adèle (1826-1871).

D’abord élève au collège de Saint-Dié jusqu'en 1846, puis au lycée impérial de Strasbourg (actuellement lycée Fustel-de-Coulanges), il est ensuite étudiant à la faculté de droit de Paris. Il devient avocat réputé et se passionne pour la chose publique. Il est vite spécialisé dans la défense juridique des républicains. Il collabore régulièrement aux journaux suivants : La Presse, Le Courrier de Paris, Le Temps.

Opposant actif au Second Empire, il connaît la notoriété en publiant en 1868 un pamphlet humoristique contre le préfet de la Seine Les Comptes fantastiques d’Haussmann. Il est élu député républicain de la 6e circonscription de Paris en mai 1869.

Franc-maçon et mari à 43 ans

Le 8 juillet 1875, les francs-maçons donnent une grande solennité à sa réception par le Grand Orient de France (loge « La Clémente Amitié »). Il y est reçu en même temps que Littré et que Grégoire Wyrouboff. Une grande publicité est faite au discours que Littré prononce à cette occasion, et la presse en donne un large écho. Par la suite, Ferry appartiendra à la loge « Alsace-Lorraine ».

Jules Ferry se marie la même année avec Eugénie Risler, douce jeune femme protestante, fille d'un industriel alsacien aisé. Le couple uni à la mairie du huitième arrondissement de Paris n'aura pas d'enfant. Ils font construire un chalet suisse, résidence secondaire, sur les contreforts du massif forestier du Kemberg à Saint-Dié. Le couple Ferry réside plus souvent à Paris, dans leurs appartements bourgeois. Il reportera toute son affection sur son neveu Abel Ferry.

Le parcours républicain

Le 4 septembre 1870, il devient membre du gouvernement de la Défense nationale. Nommé maire de Paris du 16 novembre 1870 au 18 mars 1871, il eut la charge, au demeurant quasi-impossible, d'assurer le ravitaillement de la capitale assiégée par l'armée prussienne. Les restrictions alimentaires qu'il fallut imposer lui valent le surnom de « Ferry-Famine ». Dès le premier jour de l'insurrection de la Commune de Paris, il fuit la ville après avoir échappé à des violentes agressions. Il devient un adversaire résolu des communards.

Aux élections du 8 février 1871, il se fait élire représentant des Vosges à l'Assemblée nationale et sera réélu député en 1876, siège qu'il conservera jusqu'en 1889.

Caricature de Jules Ferry
parue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1872.

Jules Ferry, candidat républicain en face de Louis-Joseph Buffet, chef de file de la majorité départementale est élu le 8 octobre 1871 conseiller général du Thillot. Le jeune vice-président du conseil général suscite l'ire des autorités administratives. Adolphe Thiers décide, afin de le protéger, de l'éloigner des Vosges encore occupées par les troupes prussiennes, en l'envoyant participer, avec rang d'ambassadeur, à une mission de négociation à Athènes (1872-1873). De retour, il devient à Paris l'un des chefs de l'opposition républicaine jusqu'à l'élection de Jules Grévy à la présidence.

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