Charles Berling-Virgine Couperie : l’amour sans obstacles
LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Charles Berling-Virgine Couperie : l’amour sans obstacles

Interview Caroline Rochmann

People. L’acteur et l’écuyère, ancienne épouse de Julien Clerc, vivent depuis deux ans une passion au grand galop commencée au petit trot.

Longtemps, leurs trajectoires ont été parallèles dans le ciel du show-biz. Ils s'étaient croisés à Saint-Tropez et Courchevel, mais leur vraie rencontre a été un big bang. Il tournait près de chez elle, elle l'a invité à dîner dans le manoir familial. Le rendez-vous est devenu aventure, embarquement pour Cythère. Ils sont tellement différents qu'ils semblent fait l'un pour l'autre. L'acteur aux multiples facettes est ombrageux mais curieux, courageux mais fragile, ombre et lumière. Virginie est solaire et tonique. Mariée pendant vingt ans à Julien Clerc , elle sait tout de la complexité de l'âme d'une star. Le paradoxe n'est qu'apparent : son expérience nourrit son enthousiasme. Championne de France d'équitation, rien ne saurait la désarçonner. Leur relation est si forte, si impérieuse qu'ils élèvent désormais ensemble leurs trois grands enfants. «Virginie est mon évidence», dit Charles. Il s'est mis à croire au bonheur au quotidien.

Publicité

Paris Match. Votre liaison, jusqu’à ce jour, est restée discrète. Comment tout a-t-il commencé ?
Charles Berling. C’était il y a bientôt deux ans. Je tournais à Bordeaux “Notable donc coupable”, de Francis Girod. J’avais croisé Virginie à Saint-Trop, quelques mois auparavant, par l’intermédiaire d’un ami commun, Philippe Monnet. Elle m’a invité à dîner chez elle, à Château Bacon. Pour être tout à fait franc, on s’est plu tout de suite, mais, pour diverses raisons, on a mis un petit moment à s’apprivoiser. Avec elle, je me sens en même temps obligé de rien et désireux de tout.

La suite après cette publicité

Virginie Couperie. Avant de rencontrer Charles, je sortais beaucoup, j’adorais faire la fête. Depuis que nous vivons ensemble, mes jours sont devenus plus importants que mes nuits. L’amour d’un homme est ce qu’il y a de plus fort : on a l’impression d’être championne du monde ! Aimer et être aimé décuple l’énergie. Rien n’est aussi rare que ça.

La suite après cette publicité

Au premier abord, vos caractères semblent très différents...
C.B. Dans ma famille, le rire est très important. Ma mère, qui a pourtant traversé des moments difficiles dans son existence, me répétait sans cesse : “Nous n’avons qu’un devoir, celui d’être gai.” Encore aujourd’hui, elle adore la vie et les gens. Cette bonne humeur est notre énergie. Moi, j’aime la douceur, le rond, le drôle, la lumière... Pour moi, lumière et ombre sont complémentaires. Virginie et moi ne venons pas exactement du même milieu. Elle est issue de la grande bourgeoisie, ce qui, par son passé, l’histoire de sa famille, les lieux où elle a vécu, la rend assez contradictoire en politique. Moi, je viens d’une bourgeoisie militaire. Mon père était médecin dans la marine et, avec mes frères, nous avons cultivé très jeunes des idées de gauche. Mais je ne suis pas quelqu’un de borné, j’adore la discussion. D’ailleurs, je suis toujours ami avec Carla Bruni [qui a partagé sa vie il y a quelques années], pourtant mariée à un homme dont il m’arrive de combattre la politique.

Virginie, avez-vous aussi conservé de bons rapports avec Julien Clerc ?
V.C. Bien sûr ! Quand on a aimé quelqu’un, une fois dépassées les tensions et les douleurs, la relation affective demeure éternellement. Maintenant, tout se passe très bien. Julien fait partie de moi, de ma famille, de mes amis. Il est arrivé à la maison pour acheter un cheval lorsque j’avais 13 ans. Il en est reparti après avoir demandé ma main lorsque j’en avais à peine 20. J’ai longtemps culpabilisé de mon bonheur face au désarroi de ma sœur Laurie, dont j’étais si proche et qui, malade, est morte il y a déjà douze ans. Julien a toujours été très présent, très fort. Il nous a énormément soutenus, ma famille et moi, dans cette épreuve. Je lui en suis très reconnaissante, et je sais qu’il sera toujours là pour moi et nos enfants.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Vous êtes la mère de Vanille, 20 ans, et de Barnabé, 11 ans. Charles est lui-même le père d’Emile, 18 ans. Comment fonctionne cette famille recomposée ?
V.C. Il y a encore quelque mois, Julien et moi pratiquions la garde alternée. Nous avions conservé notre grand appartement, où habitaient les enfants et que nous occupions à tour de rôle. Et puis, cet été, Julien a déménagé. J’en ai donc profité pour emménager chez Charles avec Vanille et Barnabé. Vanille est étudiante dans une école de commerce. Elle donne des cours d’espagnol à Emile, qui passe son bac cette année et qui lui-même aide un peu Barnabé pour la géométrie. Les trois adorent la musique.

Charles, qu’est-ce que Virginie a réussi à changer en vous ?
C.B. Peut-être parce qu’elle n’a pas cherché à me changer, Virginie a su apprivoiser mes tendances un peu destructrices. Depuis que je vis avec elle, une part plus lumineuse de moi-même s’est développée. Du coup, je réalise qu’il peut y avoir une certaine jouissance à chercher davantage le bonheur, et j’ai le sentiment qu’on peut se comprendre pour aller dans cette direction. Avant notre rencontre, j’ai vécu de grandes passions qui, sans aucun doute, m’ont aidé à me construire. Aujourd’hui, notre amour est une évidence.

Virginie, qu’est-ce que la demeure de Château Bacon représente pour vous ?
V.C. A peu près tout. J’y suis née, j’y suis restée jusqu’à mon mariage. C’est ma terre, ma maison, ma famille. C’est aussi le labeur, le travail de l’homme sur la nature. J’aime la terre, les labours, les récoltes. C’est enfin un lieu d’élevage pour mes chevaux : un endroit où l’on se sent bien. Ici, peu importent les apparences. Seul compte l’essentiel. Cette propriété est le sang qui coule dans mes veines. La maison date de la fin du XIXe siècle. Ma grand-mère, qui descendait de Castelbajac et donc de Fouché par alliance, était une aristocrate terrienne sans le sou. Ma mère, issue de la grande bourgeoisie parisienne, me raconte toujours son arrivée dans cet univers où un domestique en gants blancs servait chaque soir le même repas : de la soupe, de la langue de bœuf et une crème caramel ! Maintenant, mon frère Philippe et moi y élevons 60 chevaux de sport. C’est un lieu très ouvert où l’on adore accueillir les gens. Monter à cheval est un échange. Charles a peur des chevaux à pied, mais aime bien monter. Mon frère lui donne des leçons.

A quoi ressemble votre quotidien lorsque vous êtes à Paris ?
V.C. Je me suis demandé si j’allais ou non continuer la compétition. Et puis j’ai trouvé une petite jument, Noah, une petite bombe née à Bacon, que j’ai élevée... En février, à Bordeaux, je participe à une compétition avec les meilleurs cavaliers du monde. A Paris, je pars donc tous les jours monter vers 9 heures, jusqu’à 14 heures environ. Ensuite, je me consacre au dossier Eiffel.

C.B. Comme je joue en ce moment au théâtre [“Fin de partie”, de Beckett, à l’Atelier], j’essaie de me lever le plus tard possible. Lorsque Virginie revient de l’entraînement, nous avons l’habitude de déjeuner au Café de l’Homme, tenu par sa sœur Coco, où nous travaillons ensuite sur notre documentaire, le nez sur la tour Eiffel.

Ce documentaire, que vous réalisez ensemble pour France Télévisions, retrace la vie de votre illustre ancêtre, Gustave Eiffel...
V.C. Exactement. Depuis ma plus tendre enfance, ma mère me raconte plein d’histoires sur lui. La diffusion du documentaire, au printemps prochain, coïncidera avec les 120 ans de la tour. Nous venons d’achever le tournage sur la fameuse passerelle de Bordeaux, la première œuvre que Gustave Eiffel exécuta à 26 ans. Travailler ensemble renforce encore notre relation qui, je l’espère, sera aussi solide et durable que les ponts de mon arrière-arrière-grand-père !

C.B. Nous avons eu l’idée de faire raconter Eiffel par ses descendants. Montrer les êtres humains qu’étaient les grands hommes est une façon de les désacraliser, de les rendre plus proches de nous. C’est aussi une manière très agréable de faire connaissance de toute ma belle-famille !

A la fin du mois, vous incarnerez Robert Badinter dans “L’abolition”. Il paraît que l’ancien garde des Sceaux ne tarit pas d’éloges à votre égard...
C.B. Je ne pouvais pas rêver mieux que la critique qu’il m’a faite. Après avoir visionné le film, il m’a téléphoné pour me dire combien il s’était reconnu dans mon travail. Sa réaction m’a complètement bouleversé.

« L’abolition », de Jean-Daniel Verhaeghe, les 27 et 28 janvier sur France 2.
« Sur les traces de Gustave Eiffel », documentaire de Charles Berling, écrit par Virginie Couperie, début mai sur France 5.

Contenus sponsorisés

Publicité