Ski de fond : Edvin Anger ne figurait pas dans la liste des favoris
A la télévision, les consultants n’ont pas toujours raison. Prenez Anders Blomquist qui officie sur la première chaîne publique de Suède, il ne croyait pas qu’Edvin Anger pouvait, samedi, décrocher un titre national. Or, le jeune homme a conquis sa médaille d’or de belle manière. Une victoire historique qui plus est, car jamais un individuel classique de 10 km n’avait figuré au programme des championnats locaux.
Mais revenons en arrière. Avant le départ de la course, la SVT diffusait un programme dans lequel devait intervenir Anders Blomquist. L’homme a partagé sa victoire de la Vasaloppet avec son frère Oerjan, aujourd’hui décédé. Il est une figure familière des téléspectateurs pour avoir commenté de très nombreuses courses de ski de fond sur l’équivalent de France 2 ou de la RTS.
A l’antenne, on lui a demandé quels étaient ses favoris pour la compétition du jour. Il citait trois noms, mais pas Edvin Anger. Or, le fondeur suivait l’émission depuis le bus de son club de ski. « Je me suis dit : “ Qu’est-ce que tu fous, Blooman [surnom d’Anders Blomquist] ?” » Piqué au vif, le grand blond de vingt et un an s’est alors promis de montrer à son aîné de quoi il était capable. Du genre, tu vas voir ce que tu vas voir. « C’est alors encore plus amusant de gagner », a-t-il souri, au micro de nos confrères de la SVT.
Ni une ni deux, Edvin Anger s’est battu comme un beau diable pour battre notamment l’un des favoris, William Poromaa, et s’offrir sa première médaille d’or en distance sur des championnats nationaux.
Les conditions n’étaient pourtant pas propices à s’amuser. Il neigeait sur Boden (Suède) où le thermomètre flirtait avec zéro degré. « Les techniciens ont fait un sacré travail et j’avais de très bons skis. Je les ai choisis trois minutes avant le départ. En fin de compte, c’était un pari gagnant », a raconté le vainqueur, sur son petit nuage.
Quant à Anders Blomquist, il a fait amende honorable. « Je pensais que les meilleures courses qu’il avait faites en distance et en sprint étaient en style libre », a-t-il d’abord expliqué, avant de s’incliner : « J’avais tort ».
Il aurait peut-être dû prendre en compte que son compatriote sort d’une saison très fertile. Il a décroché ses deux premiers podiums individuels en coupe du monde. Au classement général des moins de 23 ans, il est arrivé en tête avec 942 points, soit 288 points d’avance sur l’Italien Elia Barp, son premier rival.
Edvin Anger a avoué qu’il allait boire une bière pour fêter tout cela. « Mais juste une », a-t-il promis. D’autres épreuves l’attendent ce week-end.
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