Grève des contrôleurs aériens : « Du rarement vu dans notre histoire », prévient le patron des Aéroports de Paris

À la veille d’un large mouvement de grève des contrôleurs aériens, les abattements de vols demandés aux compagnies seront « extrêmement élevés », a fait savoir Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris, au micro de franceinfo ce mercredi.

« C’est du rarement vu dans notre histoire », a-t-il fait savoir, avant de préciser que le taux d’annulation a été rarement atteint « depuis une vingtaine d’années ». L’ensemble des syndicats de contrôleurs aériens appellent en effet à une grève après l’échec de négociations sur les mesures d’accompagnement d’une refonte du contrôle aérien en France. « Pour les compagnies aériennes, pour les aéroports, c’est plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont en jeu, chaque jour » en cas de grève, a-t-il estimé.

Une grève le 9, 10 et 11 mai ?

Dans le détail, les compagnies aériennes vont devoir annuler jeudi 75 % des vols à l’aéroport parisien d’Orly et 65 % à Paris-Charles-de-Gaulle ainsi qu’à Marseille, a annoncé la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) lors d’une visioconférence avec elles mardi soir.

Alors que le principal syndicat des aiguilleurs du ciel menace d’une nouvelle grève pour le pont de l’Ascension les 9, 10 et 11 mai, le directeur des aéroports de Paris a précisé faire « confiance aux négociateurs », pour qu’il n’y ait pas de nouveau mouvement de grève.

Ces perspectives de mouvements sociaux battent en brèche la trêve olympique des principaux syndicats, qui ont promis en septembre 2023 de ne pas faire grève pour des raisons salariales d’ici à la fin des Jeux olympiques (26 juillet au 11 août) et paralympiques (28 août au 8 septembre). « Une parole est une parole », a martelé Augustin de Romanet au micro de franceinfo ce jeudi, se montrant confiant concernant le respect de la « trêve olympique ».