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Elections européennes 2024 : Manon Aubry en campagne avec François Ruffin contre les délocalisations

A l’entrée de la salle de spectacle Mégacité, avant le meeting de Manon Aubry et François Ruffin, lundi 13 mai, il y a les militants qui prennent des affiches pour leurs collages. En s’y prenant bien, il est possible de décoller celles du parti d’extrême droite Reconquête ! placardées systématiquement sur le visage de Manon Aubry, raconte un colleur du Pas-de-Calais. Il y a aussi Agathe, militante CGT venue d’Arras pour voir François Ruffin.

Ce lundi soir, à quatre semaines des élections européennes, n’est pas exactement un jour de foules pour La France insoumise (LFI) à Amiens, mais la salle de 350 places est pleine. Matthias Tavel, directeur de campagne de Manon Aubry, promet un meeting pour lancer la dernière ligne droite de la campagne.

Une occasion de tenir ensemble tous les thèmes voulus par Manon Aubry, du pouvoir d’achat à la lutte contre les traités de libre-échange, en passant par l’exigence d’un cessez-le-feu à Gaza, après un début de campagne marqué par le conflit israélo-palestinien. L’occasion, aussi, de régler quelques comptes avec Raphaël Glucksmann, candidat du Parti socialiste (PS) et de Place publique, en troisième position dans les sondages.

L’industrie s’est invitée en première partie de meeting, avec deux salariés de l’entreprise locale de fabrication d’acides aminés Metex, placée en redressement judiciaire. Christophe, de la CFE-CGC à Metex, a défendu un « savoir-faire unique en Europe » et remercié François Ruffin, venu « treize fois en un an ». « Bien au-delà des élections, il a toujours été là », dit-il. Ce dernier, dénonçant l’Europe de Jacques Delors et sa logique, les délocalisations en série vers l’Europe de l’Est, si visibles en Picardie, de Whirlpool à Goodyear, a aussi évoqué un hasard de calendrier. Raphaël Glucksmann vient à Amiens mardi, au lendemain du meeting « insoumis ».

« L’Europe du grand marché, c’est non »

Le député Picardie Debout a retenu un public prêt à huer le socialiste – « Calmez-vous, on n’est pas à Saint-Etienne [le socialiste y avait été exfiltré de la manifestation du 1er-Mai]. Tant mieux si les Metex, les ouvriers d’ici attirent les projecteurs de Paris » – mais c’était pour mieux se lancer dans un réquisitoire en règle envers la tête de liste du PS.

Le public durant un meeting de La France Insoumise à Amiens, le 13 mai 2024.

« L’Europe du grand marché, c’est non, de la concurrence libre et non faussée, c’est non, l’Europe ouverte à tous les vents, c’est toujours non. Ce non doit résonner avec clarté, on ne peut pas recommencer avec une gauche qu’on ne comprend pas, une gauche qui cultive le flou et c’est qu’il y a un loup. La retraite à 60 ans, c’est oui ou bien c’est non ? (…) Je le dis avec un profond désir d’unité. Il faudra des gauches réconciliées mais des gauches réconciliées dans la clarté. »

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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