Châtellerault : il joue dans la célèbre série « Plus belle la vie » sur TF1
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Publié le | Mis à jour le
Comédien installé à Châtellerault, Éric Pfaff enchaîne les rôles au cinéma et dans les séries télé, comme récemment dans « Plus belle la vie », version TF1.
C’est un visage familier du petit et du grand écran. Éric Pfaff a tourné dans une trentaine de longs métrages (dont le tout récent Acide avec Guillaume Canet). Et autant de séries télé et téléfilms spécialement sur TF1 comme Clem, Section de recherches, Plus belle la vie et, dernièrement, La fièvre, sur Canal Plus, pour ne citer que ceux-là.
Parisien pur sucre de soixante-et-un ans, ce grand costaud tatoué, au faux air de Sean Connery, vit depuis une quinzaine d’années à Châtellerault où il s’est installé dans un quartier calme, avec sa femme, d’origine poitevine.
« J’étais un môme de banlieue bagarreur »
« Je suis comédien depuis vingt ans, raconte-t-il. À l’origine, j’étais coach en sports de combat. J’avais plusieurs salles de boxe. Je faisais aussi de la sécurité rapprochée. J’ai eu un grave accident. J’ai dû stopper. C’est ma femme qui m’a donné l’idée : “ Ils demandent des gens qui savent se battre. ” J’ai commencé à faire des castings. »
Doublure de Michael Caine
On était alors au mitan des années 2000. « J’ai fait des formations de comédien et d’acting. J’ai commencé petit en courant les figurations. J’ai fait beaucoup de pubs. Et puis j’ai eu la chance d’être appelé pour être la doublure de Michael Caine (dans le film “ Last Love ” tourné à Paris en 2013, NDLR) avec qui j’ai passé un mois. » Un déclic.
Depuis, le comédien enchaîne les rôles en tous genres, beaucoup de flics ou de voyous. Parmi ses faits d’armes, Twin Peaks de David Lynch aux côtés de Monica Bellucci (si, si) ou Plus belle la vie, donc. « En 2021, j’y ai joué un sale rôle de pervers, ça m’a valu un an d’insultes sur les réseaux sociaux », sourit-il. Il a été rappelé cette année par TF1 pour tourner à nouveau dans la série, au mois de janvier dernier.
Un film avec Alban Ivanov
Au rayon des projets, figure Challenger, une comédie avec Alban Ivanov où il interprète… un coach de boxe. Il doit entamer également en septembre 2024 en France et dans le nord de l’Europe un long métrage, Valeur sentimentale, avec le réalisateur norvégien Joachim Trier.
« J’étais un môme de banlieue bagarreur, un boxeur, résume-t-il. L’école et moi, ça faisait deux. Mais je vais au bout de mes rêves. Comédien, c’était un rêve. Ça a matché. »
Il écrit un polar
Éric Pfaff vit de son métier d’acteur, il l’avoue, même s’il garde une activité de coaching et de préparateur mental (il a travaillé avec le club de basket de Châtellerault). Il s’est lancé en outre comme thérapeute EFT (technique de libération des émotions).
Il accroche aujourd’hui une nouvelle corde à son arc avec la sortie, prévue en juin, d’un roman intitulé Le Bataillon des enfants perdus (aux éditions Un Coquelicot en hiver). L’histoire, inspirée de son expérience de thérapeute, se déroule à Châtellerault où un flic enquête sur une série de meurtres atroces visant des enfants. Ce polar haletant, selon son entourage, pourrait bien finir un jour en film ou en série.