Encore une attaque. Dans la matinée du jeudi 9 mai 2024, Boris Fetiveau, éleveur à Moulins-en-Tonnerrois, a découvert trois brebis mortes sur sa parcelle. Et plusieurs autres blessées. L'une d'elles était "éviscérée", d'autres présentaient des hématomes "au cou, aux hanches, sur les flancs".
Les jours suivants, le bilan s'est alourdi. Des bêtes blessées ont succombé. Sur son troupeau de 180 têtes, éclaté en quatre groupes après l'attaque, il dénombre désormais huit bêtes mortes. Et il craint encore des pertes. "Il s'agissait de brebis pleines, je crains des avortements et des pertes sèches ces prochains jours."
Dans l'attente de résultats
C'est la première fois que cet éleveur est confronté à une telle attaque. Si le loup est une nouvelle fois suspecté, Boris Fetiveau s'exprime avec prudence. "Je ne sais pas si c'est l'œuvre du loup ou de chiens... On veut savoir, mais je suis dans l'attente de résultats", explique-t-il. Au lendemain de l'attaque, la gendarmerie de l'Yonne et l'Office français de la biodiversité (OFB) sont venus effectuer les constatations.
En attendant, l'éleveur vit dans l'angoisse. "On est inquiets, forcément. On n'élève pas des bêtes pour se les faire bouffer comme ça... J'aimerais pouvoir le prendre sur le fait", dit-il à propos de l'animal responsable de l'attaque. Il précise que des pièges-photo ont été installés sur sa parcelle, équipée de clôtures électrifiées.
Un éleveur de Provency perd vingt-cinq moutons en deux nuits : l'ombre du loup plane sur l'Yonne
Il y a trois semaines à Provency, une commune située à 25 kilomètres de Moulins-en-Tonnerrois, un éleveur avait perdu 25 moutons en l'espace de deux nuits. Puis un autre avait trouvé deux génisses mortes à Massangis, autre commune du secteur. D'après nos informations, des analyses sont toujours en cours pour déterminer si le loup est impliqué ou non sur l'ensemble de ces attaques.
Thomas Ribierre
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