Depuis le film du Grand Bleu de Luc Besson, entre l’eau et Florine Martin, c’est une grande histoire d’amour.
Passionnée par la plongée sous-marine, cette habitante de Thorigny-sur-Marne (Seine-et-Marne) de 40 ans pratique l’apnée depuis plus de douze ans.
Tout d’abord en loisirs, elle n’a pas hésité à passer les diplômes afin d’encadrer les séances dans son club, Freedive Evolution à Lagny-sur-Marne.
C’est en 2017 qu’elle se prend au jeu des compétitions d’apnée en piscine. Depuis, Florine Martin est devenue vice-championne Île-de-France, sélectionnée aux championnats de France les 18 et 19 mai 2024 et sera en équipe de France AIDA pour les prochains championnats du monde en Lituanie en juin 2024.
Entretien avec une passionnée de la discipline, qui ne souhaite que prendre du plaisir et s’améliorer.
Quand vous est venue l’envie de faire des compétitions d’apnée ?
À la base, c’était juste pour voir ce que ça donnait. Ils y en avaient à côté de chez moi et on m’a proposé d’essayer.Ce que j’ai aimé, c’est qu’il y a beaucoup d’entraide et on pratique ça tous ensemble, qu’on soit le plus grand champion ou le jeune débutant, homme ou femme. Ça m’a donné envie de continuer en 2017, lors de ma première saison. J’ai fait, en premier, les régionales, puis les championnats de France. Là, je vais participer aux championnats de France lors du week-end de Pentecôte et les championnats du monde en juin 2024 en Lituanie.
Comment se déroulent les entraînements ?
Avant tout, il faut une bonne condition physique, de l’endurance surtout. Je cours trois fois par semaine. Je fais du trail également et du renforcement musculaire, notamment le bas du corps afin d’être efficace. Les entraînements en apnée sont conséquents. Je suis à six entraînements par semaine, pour une durée de deux heures à chaque fois maximum.
D’où vous est venu l’amour de la plongée sous-marine ?
J’ai commencé quand j’étais enfant, vers 5 ans. J’ai pratiqué puis j’ai arrêté. J’ai repris en étant adulte, car je venais de m’installer dans la région de Lagny et de Thorigny. Mon but était de faire des connaissances, je ne connaissais personne et je me suis inscrite au club du CIP Lagny, le club de plongée subaquatique. Avec Eric Ramus, nous avons créé en 2020 le club d’apnée Freedive Evolution à Lagny-sur-Marne. J’ai tout de suite accroché parce que l’apnée c’est plus sympa en piscine. Il y avait plus cette notion de sport et de performance que ce qu’on peut avoir en plongée sous-marine. J’adore l’eau et la piscine, j’ai tout de suite accroché.
Enfant, j’ai été très marqué par le film le Grand Bleu de Luc Besson
Vous pensez qu’on s’attarde trop sur l’apnée en mer et qu’on délaisse, à tort, la piscine ?
L’apnée n’est pas un sport médiatique, donc déjà il n’y a pas beaucoup de place. Et puis, la mer c’est beaucoup plus visuel, plus proche de la nature avec les poissons… ça fait plus rêver que dans une piscine.
Vous avez votre diplôme d’instructeur, c’était une envie ?
J’ai passé mes diplômes d’encadrement en effet. Il y avait très peu d’encadrants et beaucoup de demandes d’élèves. J’ai donc suivi le parcours classique jusqu’à passer mon diplôme d’éducateur sportif. Un moyen de faire découvrir l’apnée à tous avec notre école qui est ouverte depuis 2020.
Vous parlez d’élèves, qui sont-ils ?
Nous avons quelques enfants, mais c’est assez rare. Dans l’imaginaire, l’apnée c’est quelque chose de dangereux donc les enfants ont plus de réticences. La majorité des personnes de notre groupe sont des adultes. Pour les enfants, on propose des entraînements à la séance. C’est plus pour découvrir le monde de l’apnée que des entraînements classiques.
Pour en revenir aux compétitions, comment voyez-vous les choses ?
Je ne pense pas à remporter les championnats de France, car il y a encore meilleur que moi. Je ne suis pas dans la confrontation avec les autres. Ce qui m’intéresse, c’est améliorer mon record et battre mes performances. En distance, je suis à 150 m en apnée. Performance que j’ai réalisée lors de la compétition en championnat régional Île-de-France à Courbevoie, en février dernier.
Donc pas de pression pour ces championnats ?
Non, pas de pression. Mon premier mondial va me servir à prendre de l’expérience, pouvoir côtoyer d’autres personnes, échanger sur nos techniques d’entraînement, mais avant tout : me faire plaisir. L’apnée pour moi est un loisir, un moyen de me dépasser et de donner le meilleur de moi-même.
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