Actionnariat SM Caen - Pierre Antoine Capton : "On n'est plus très loin de trouver une solution" - France Bleu
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Actionnariat SM Caen - Pierre Antoine Capton : "On n'est plus très loin de trouver une solution"

Pierre-Antoine Capton était l'invité ce lundi de Allo Malherbe. Le président du conseil de surveillance du SM Caen est revenu sur la saison passée et celle à venir avec la finalisation dans les prochaines semaines de la réorganisation de l'actionnariat du club et le passage devant la DNCG le 29 mai.

Le président du conseil de surveillance du SM Caen a répondu à nos questions et à celles de nos auditeurs Le président du conseil de surveillance du SM Caen a répondu à nos questions et à celles de nos auditeurs
Le président du conseil de surveillance du SM Caen a répondu à nos questions et à celles de nos auditeurs © Maxppp - Martin Roche

Sur la route du retour du Festival de Cannes où sa société présente sept films , Pierre-Antoine Capton a pris le temps d'intervenir dans le dernier numéro de la saison de Allo Malherbe afin d'établir un bilan mais aussi évoquer l'avenir du SM Caen avec nos auditeurs.

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Son regard sur la saison passée

"Je retiens d'abord plein de points positifs. L'arrivée de Nicolas Seube évidemment qui a été le début d'une nouvelle histoire et qui est le futur du Stade Malherbe de Caen. Et puis il y a plein de choses, des jeunes qui ont éclos. Et j'ai un truc particulier, c'est que de l'équipe que j'avais vu en finale de la Coupe Gambardella il y a quelques années (2022), j'en ai retrouvé quatre ou cinq titulaires dans l'équipe ce vendredi. Pour un club comme le nôtre, c'est quelque chose de très positif. Et puis il y a un peu de frustration, évidemment, parce qu'avec le trou d'air qu'on a vécu en milieu de saison, on aurait sans doute pu espérer avoir une position meilleure que celle-ci. Mais comme d'habitude, je vais essayer de garder le positif et me dire qu'on a fait une saison qui était quand même réussie. J'espère qu'on va continuer sur cet élan pour faire encore mieux les années prochaines."

S'il devait garder un souvenir de cette saison

"Pour moi, c'est la libération après la première victoire, quand Nicolas était sur le banc sur ce match à d'Ornano. C'était je crois contre Bastia (1-0) si je ne dis pas de bêtises. Ca a été un match très difficile. C'était un choix sur Nicolas (Seube) où il fallait que ça marche tout de suite pour remettre les têtes dans le bon sens. Et il y a eu ce but qui a été une délivrance pour l'intégralité du club, parce que ça repartait dans le sens où il fallait. On s'est dit qu'on ne s'était pas planté. Ça a montré que Nicolas avait fait les bons choix et pour moi, c'était un soulagement parce que c'était un vrai pari. Et à ce moment là, on était dans une situation périlleuse. Et si l'impact de Nicolas n'avait pas été psychologiquement tout de suite, ça aurait été plus compliqué. Ce match là, il restera gravé dans ma tête."

Nicolas Seube a signé pour trois ans

"Contractuellement, il est engagé sur trois saisons. Maintenant, vous savez mieux que personne que le métier d'entraîneur est sans doute l'une des positions les plus fragiles dans le monde du foot. Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'au delà de ces résultats, c'est surtout l'ADN d'un club que Nicolas a repris. Il est intelligent, il a une vision sur l'intégralité du club et c'est vraiment aujourd'hui celui qui représente le mieux le Stade Malherbe Caen. On va faire en sorte de continuer avec lui le plus longtemps possible."

La réorganisation de l'actionnariat

"Quand on a investi avec Oaktree dans le Stade Malherbe en 2020. C'était dans une position où le club était proche du dépôt de bilan et je ne remercierai jamais assez Oaktree d'avoir fait ce travail, d'avoir reconstruit un club. Alors ça a été un PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi), pas mal de salariés qui ont dû partir. Et Olivier Pickeu a fait ce travail qui était vraiment très difficile. Aujourd'hui, on est dans une nouvelle histoire du club, dans une période un peu difficile parce qu'on attend la réponse des droits télé. On doit mettre en place un budget. Il y a tout un tas d'éléments qui font que les choses évoluent. Ce qui est certain, c'est que je suis là et que j'ai pris l'engagement de récupérer 100 % des parts d'Oaktree. Je me projette sur le futur avec, je l'espère, le meilleur partenaire possible. J'ai passé pas mal de temps ces derniers mois à voir beaucoup d'investisseurs différents, avec à chaque fois la même volonté de garder l'ADN du Stade Malherbe, de ne pas en faire un club multi multi propriété comme on peut dire, c'est-à-dire être avec un très grand club international ou d'autres petits clubs. Il faut que le stade reste avec la même identité. Mais c'est plus compliqué en ce moment de trouver des investisseurs dans le foot capable de s'engager avec un manque de visibilité. Je pense qu'on n'est plus très loin de trouver une solution.

Malheureusement, votre dernière émission de la saison est aujourd'hui (Lundi) donc je ne peux pas vous en dire plus. Mais si elle était dans quelques semaines, j'espère qu'on arrivera avec une bonne réponse. C'est compliqué de mettre autant d'argent parce qu'aujourd'hui, il faut continuer d'assumer des investissements. Et je ne l'ai pas trouvé en Normandie et on avait déjà vécu avec pas mal d'actionnaires autour de la table à l'époque de Jean-François Fortin, qui était une très bonne période, mais ça ne s'est pas très bien terminé. Donc là, j'ai vraiment essayé de trouver la meilleure solution pour le club. C'est un peu tôt pour vous le dire, mais j'espère qu'on est en passe de le faire et de pouvoir l'annoncer le plus rapidement possible.

D'abord, ma volonté, c'est de pouvoir rester président du conseil de surveillance et de rester évidemment actionnaire du club. Je vais vous dire, le plus important, c'est le club en tant que tel. Et donc je prendrai la meilleure décision pour le club mais je serai encore là la saison prochaine, évidemment."

Le Budget du club

"La difficulté avec le budget l'année prochaine, c'est qu'il va y avoir des matchs en moins. Les droits télé, on ne sait pas  encore où ça va. Donc il y aura moins de recettes. À nous trouver des ressources et elles vont passer évidemment par des transferts. Un budget comme celui du Stade Malherbe de Caen se compense aussi par les transferts. On a l'exercice de la DNCG dans une dizaine de jours (Le 29 mai). On est en train de faire ce travail aujourd'hui pour pouvoir y arriver. Mais si on veut équilibrer et encore une fois sans savoir les droits télé, ça va se jouer un peu sur la vente de joueurs. Vous savez que chaque année jusqu'à maintenant, on a vendu un joueur entre cinq et 7 millions d'euros qui étaient Alexis Beka Beka et Johann Lepenant. Cette année, on ne l'a pas fait. Il y a eu des discussions autour de certains joueurs. On voulait être le plus compétitif possible. Mais cette année, on va être obligés, pour compenser cet écart, de vendre des joueurs. Sinon, on sera dans un déficit intenable. Et encore une fois, c'est un peu malheureusement le business model des clubs de Ligue 2. Et si on ne veut pas se retrouver dans des situations de club qu'on a vécues récemment, comme Sochaux par exemple, ou d'autres clubs de Ligue 2 qui vont avoir des difficultés avec leur budget, on est obligé d'être responsable et de vendre certains joueurs. On va donc écouter évidemment les sollicitations qu'on peut avoir et on en discutera évidemment ensemble pour voir ce qu'il y a de mieux pour la suite."

S'engager à monter dès 2025?

"J'aimerais goûter à la Ligue 1 tous les jours et depuis longtemps. Malheureusement, c'est un choix qui ne se fait pas automatiquement. Il faut comprendre qu'il y a un déséquilibre qui s'est fait à partir du moment où il y a eu l'argent qui a été donné aux clubs de Ligue 1n au moment où le CVC a investi. Les clubs de Ligue deux ont eu moins d'argent et ce fossé qui s'est créé est un peu compliqué à rattraper. On part donc avec un petit désavantage. Et encore, cette année, les deux clubs qui vont descendre vont avoir un effectif et des moyens supérieurs aux nôtres. Donc on essaie de se battre. Mais c'est une question aussi d'argent, d'investissement, d'être capable de garder ses meilleurs joueurs, d'aller en prendre d'autres et qu'aujourd'hui, le Stade Malherbe de Caen est au-delà de sa place de budget. C'est-à-dire que nos résultats sont meilleurs que notre budget. Je ne peux pas m'engager à donner de fausses promesses en disant que le Stade Malherbe de Caen sera en Ligue 1 l'année prochaine, on fait tout pour y arriver. Je suis extrêmement optimiste avec nos jeunes joueurs. Avec l'arrivée de Nicolas Seube, je pense qu'il y a une nouvelle page qui est en train de s'écrire."

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