Roselyne Bachelot : "Il y a un fond d’antisémitisme en France"

Roselyne Bachelot : "Il y a un fond d’antisémitisme en France"

Roselyne Bachelot, ancienne ministre ©Radio France
Roselyne Bachelot, ancienne ministre ©Radio France
Roselyne Bachelot, ancienne ministre ©Radio France
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Pharmacienne, politique, elle est aujourd’hui éditorialiste pour plusieurs médias et pense qu’elle "n’a jamais perdu sa dignité dans les choses qu’elle a faites et dit à tous les pisses-vinaigre et à toutes les peines à jouir que s'ils comptent la cantonner dans une case, ils ont perdu d'avance."

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En début de semaine, Emmanuel Macron s’est rendu en Israël, en Cisjordanie et dans les pays arabes pour tenter de trouver une solution au conflit Israélo Palestinien. Pour l'ancienne ministre qui s'était rendue à Gaza : "la position du Président est extrêmement équilibrée : il y a eu un effet de rupture dans le monde occidental avec son voyage en Israël, voyage auprès d'un certain nombre de pays arabes qui peuvent être des intermédiaires dans la solution du conflit."

À propos de la hausse des actes antisémites en France depuis l'attaque du 7 octobre du Hamas en Israël, elle estime qu'il "serait faux de croire que l'antisémitisme est lié aux événements du Moyen-Orient ou seulement ou ces événements. Oui, il y a un fond d'antisémitisme dans notre société."

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"LFI a franchi la ligne rouge"

Elisabeth Borne a déclaré, le 17 octobre à l'Assemblée, que la France insoumise "s'est exclue du champ républicain" en ne désignant pas le Hamas comme organisation terroriste…

L’ancienne ministre estime que LFI "a franchi la ligne rouge" : "Moi, ce que j'espère, c'est que la République (sic) insoumise reviendra dans l'arc républicain. Il me semble que certains en ont la volonté, dans ce camp de la France insoumise. Espérons qu'ils gagnent. ». Et d'ajouter : "Ce parti est en train de voler en éclats. Il y a certains membres de la France insoumise qui, eux, ne se sont pas exclus du camp républicain. Je pense à François Ruffin et à d'autres."

"Certains grincheux renâclent devant la cité de la Cité de la langue française à Villers-Cotterêts"

Lundi, Emmanuel Macron inaugurera la cité internationale de la langue française ouverte au grand public le 1er novembre. Pour l’ancienne ministre de la Culture : "certains grincheux renâclent devant la cité de la Cité de la langue française à Villers-Cotterêts. Mais tous les présidents de la République, quasiment, ont marqué leur mandat de président de la République par quelque chose qui s'est tenu à Paris. Que ce soit Pompidou avec le Centre Pompidou, les grands travaux de Mitterrand ou le musée du quai Branly Jacques Chirac. Là, on fait quelque chose dans la partie la plus déshéritée de la France métropolitaine.", s'est-elle félicitée.

"La question du genre n'est absolument pas abordée en médecine"

À propos du livre Pilules roses, sorti cette semaine chez Stock, l’ancienne pharmacienne approuve la thèse de Juliette Ferry-Danini : "La question du genre n'est absolument pas abordée en médecine. Je vois par exemple dans les essais cliniques des nouveaux médicaments le fait de se dire qu'il y a une population de femmes et une population d'hommes, ce n'est absolument pas pris en compte et c'est vraiment un angle mort de la recherche thérapeutique."

"Je dis à tous les pisses-vinaigre et à toutes les peines à jouir que s'ils comptent me cantonner dans ma case (politique), alors là, ils ont perdu d'avance."

En 2012, elle décide de se lancer dans une carrière dans les médias et a depuis été chroniqueuse sur de nombreuses émissions du paysage audiovisuel français. Pour elle, passer de la politique à la télévision ne contribue pas à abaisser la fonction politique : "c'est une espèce de lieu commun que de penser cela. Tout dépend aussi de la qualité des émissions que l'on fait." … "Il y a une sorte de volonté de vous mettre dans une case. Là, vous êtes politique, il ne faut surtout pas que vous fassiez autre chose. Je pense que je n'ai jamais perdu ma dignité dans les choses que j'ai faites et je continuerai. Et je dis à tous les pisses-vinaigre et à toutes les peines à jouir que s'ils comptent me cantonner dans ma case, alors là, ils ont perdu d'avance."

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