- Née le 2 août 1670 - Bourg-en-Bresse, 01000, Ain, Rhône-Alpes, FRANCE
- Décédée le 14 avril 1732 - Paris, 75000, Paris, Île-de-France, FRANCE,à l'âge de 61 ans
- Fille d'honneur de la Princesse de Conti
Parents
- Claude Guillaume de JOLY, Baron de Langres - Seigneur de Choin de Chaillouvres et de Saint-Romain 1620-1691
- Anne Clémence de GROLÉE ?1620-
Union(s)
- Mariée en 1695 avec Louis Le Grand Dauphin de BOURBON, Dauphin de France 1661-1711 (Parents :Louis XIV Le Roi-Soleil de BOURBON 1638-1715 & Maria Teresa Marie-Thérèse d'Autriche von HABSBURG, Infante d'Espagne - Erzherzogin von Österreich 1638-1683)
- Avec François Alphonse le marquis de Clermont-Roussillon de CLERMONT CHASTE, Marquis de Clermont-Roussillon 1669-
Fratrie
- Huguette Alexandrine de JOLY 1658-
- Françoise Émilie de JOLY 1659-
- Joseph Marie de JOLY 1663-
- Eugène Albert de JOLY 1664-
- Marie Magdeleine de JOLY 1665-
- François Melchior de JOLY, Baron de Chaillouvres ?1667-1722 Marié le 9 septembre 1694, Saint-Étienne-sur-Chalaronne, 01140, Ain, Rhône-Alpes, FRANCE, avecMarie Anne GROLLIER ?1668-
- Henri Guillaume de JOLY 1668-
- Marie Émilie de JOLY de CHOIN 1670-1732 Mariée en 1695 avecLouis Le Grand Dauphin de BOURBON, Dauphin de France 1661-1711
Marie Émilie de JOLY de CHOIN 1670-1732 AvecFrançois Alphonse le marquis de Clermont-Roussillon de CLERMONT CHASTE, Marquis de Clermont-Roussillon 1669-
Notes
Notes individuelles
Marie-Émilie de Joly de Choin réputée l'une des femmes les plus laides de la Cour, mais dotée, selon la princesse Palatine, d'une poitrine énorme.
Marie Emilie Thérèse Joly de Choin est née en 1670. Elle est la fille du grand bailli de Bourg en Bresse.
Elle fut appelée à la cour de Versailles par sa tante, Anne Marie, comtesse de Bury, « une femme d'une grande vertu, d'une grande douceur et d'une grande politesse, avec de l'esprit et de la conduite» nous dit Saint-Simon.
Comme Mme de Bury, elle est nommée dame d'honneur de Marie Anne de Bourbon, princesse de Conti. Cette dernière est la fille légitimée de Louis XIV et de Louise de La Vallière.
Le grand Dauphin qui rend visite presque tous les jours à sa demi-sœur remarque la jeune femme dont il tombe amoureux. A la vérité, Monseigneur n’en était pas à sa première maitresse, au grand dam de sa jalouse et austère épouse Marie Anne de Bavière.
Monseigneur et Mademoiselle de Choin, qui ont bien des goûts communs, passent alors de plus en plus de temps ensemble.
Au dire des contemporains, la demoiselle est sans beauté, voire laide, mais pleine d'esprit et de cœur.
Saint Simon la décrit comme :
" une grosse fille écrasée, brune, laide, camarde, avec de l'esprit et un esprit d'intrigue et de manège. "
En 1694, la demoiselle est courtisée par François Alphonse de Clermont Chattes, « grand homme, parfaitement bien fait qui n’avait rien que beaucoup d’honneur, de valeur, avec un esprit assez propre à l’intrigue » selon Saint Simon.Ce gentilhomme était enseigne des gendarmes de la Garde. Il entra bientôt dans l’intimité de la princesse de Conti qui n’était pas restée insensible à ses charmes. Quand cette dernière appris la trahison par des lettres de sa demoiselle d’honneur, elle obtient son renvoi de la cour ainsi que l’exil de M. de Clermont.
Saint-Simon poursuit l’histoire :
« Cependant comme l'amitié de Monseigneur pour la Choin avait été découverte par ces mêmes lettres, la princesse de Conti n'osa ne pas garder quelques mesures. Elle envoya Mlle Choin dans un de ses carrosses à l'abbaye de Port-Royal àParis, et lui donna une pension et des voitures pour emporter ses meubles. La comtesse de Bury, qui ne s'était doutée de rien sur sa nièce, fut inconsolable et voulut se retirer bientôt après. »
La même année, veuf depuis quatre ans, père de trois fils, Monseigneur le Grand Dauphin fait sortir Mlle Choin de sa retraite forcée et contracte avec elle un mariage morganatique resté secret.
Il se retrouvait dans la même position que son père vis-à-vis de Mme de Maintenon depuis 1683. Il semble avoir eu la bénédiction de Louis XIV, peu favorable à une nouvelle alliance officielle.
Le couple vivra au château de Meudon, demeure privée du Dauphin. Ils y cultivent leur goût pour les Beaux Arts, le spectacle et la bonne chère. Mlle Choin y mène cependant une vie fort discrète, sortant fort peu et rencontrant peu de monde.
En 1709, à la demande de Madame de Maintenon, Louis XIV proposa à Mlle de Choin à revenir à la Cour avec pension, logement au château et voyages à Marly. Elle déclina cette offre, préférant vivre loin des intrigues de Versailles. La demoiselle était visiblement désintéressée. En autre occasion, rapportée par Saint-Simon, elle exigea du Dauphin qu’il brule un testament et une lettre ou il la faisait héritière d’un bien considérable.
Elle restera au côté du Grand Dauphin pendant la maladie qui l’emportera. A la mort du prince, en avril 1711, Marie Emilie Joly de Choin se retira à Paris. Dotée par Louis XIV d'une pension de douze mille livres, elle vécut cependant modestement, entourée d’un petit cercle et se consacrera à des œuvres charitables.
Elle s'éteindra le 14 avril 1732 à l’âge de 62ans, vingt et ans après le Grand Dauphin.
Photos & documents
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