PAGET Alfred

Fils d’instituteur, Alfred Paget fit des études secondaires au lycée d’Annecy puis, finançant ses études par un emploi de surveillant de lycée, fut étudiant à la faculté de médecine et de pharmacie de Lyon. Lauréat de son école, il fit son internat dans les hôpitaux de Lyon et obtint le titre de pharmacien de première classe. Membre de la société des pharmaciens de Lyon, il s’installa à Pont-de-Beauvoisin en 1912 et, après la destruction en juin 1940 d’un commerce d’accessoires de pharmacie, fut directeur d’un laboratoire de spécialités en sommeil.

Alfred Paget participa tout d’abord aux œuvres locales et en particulier aux œuvres laïques. Il fut président d’honneur du Sou des écoles, du patronage laïque, de la mutuelle des sapeurs-pompiers, du basket ball et vice-président de bien d’autres associations et œuvres sociales (société de pêche, de chasse, de la fanfare…).

Paget inscrit au Parti socialiste SFIO depuis 1905 fut candidat malheureux de ce parti au conseil général en octobre 1934 dans le canton de Pont-de-Bonvoisin. Mais, l’année suivante, le 16 mai 1935, il fut élu maire de sa commune, puis gagna le siège de conseiller d’arrondissement de la Tour du Pin en janvier 1936. Il correspond probablement à Paget, candidat socialiste dans la circonscription de la Tour-du-Pin aux élections législatives d’avril 1936.

Le gouvernement de Vichy le révoqua de ses fonctions le 11 février 1941. Il milita dans la résistance et collabora aux services de renseignements militaires et politiques. Trésorier du maquis régional, il fut membre du réseau Marco Paulo de novembre 1942 à la Libération. Il fut homologué membre des Forces françaises combattantes.

Réinstallé dans ses fonction à la Libération, en août 1944, il fut réélu conseiller municipal et maire le 18 mai 1945 et le demeura jusqu’en 1959.
Le 30 septembre 1945, Alfred Paget fut élu conseiller général du département de l’Isère et devint l’un des vice-présidents de l’assemblée départementale (en 1945-1958). Il siégea dans celle-ci jusqu’en 1958 où, battu, il revendiqua l’alliance qu’il avait conclue avec les communistes au 2° tour.

Candidat à la Première Assemblée constituante en octobre 1945, à la seconde en juin 1946, puis aux élections législatives de novembre 1946 (6e), il fut élu le 8 décembre suivant Conseiller de la République sur le plan interdépartemental. Réélu le 7 novembre 1948, il fut vice-président de la commission de la santé jusqu’en 1948. Très actif (voir le Dictionnaire des Parlementaires français), il siégea au Palais du Luxembourg jusqu’en 1955. Cette année-là, devancé de 42 voix au premier tour des sénatoriales par son colistier Paul Mistral, il ne se retira au 2e tour.

Alfred Paget fut une dernière fois candidat pour la SFIO aux sénatoriales d’avril 1959. En octobre 1959, Alfred Paget, qui était en désaccord avec la politique algérienne de Guy Mollet, adhéra au Parti socialiste autonome avec une dizaine d’autres anciens parlementaires. Il fut nommé président d’honneur de la fédération autonome. Il fut ensuite membre du PSU, formé en avril 1960, en présida la délégation cantonale et le bureau de bienfaisance cantonale.