Date et événement important de la Nation Métisse

Le peuple Métis émerge de la traite des fourrures.

 1600
La traite des fourrures débute lors de l’arrivée des Européens dans ce qui est maintenant le Canada.

1670
La Couronne britannique octroie une charte à la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH).

1700’s
Les employés avec ou sans contrat avec les entreprises du commerce des fourrures fondent des familles avec des femmes amérindiennes. De nos jours, on reconnaît à la communauté métisse établit le long des Grands Lacs de l’Ontario une ethnogenèse bien distincte. Les Métis de ces régions ne conçoivent pas leur identité dans l’extension de leurs liens maternels avec les Premières Nations, ni dans celle de leurs liens paternels avec les Européens. Ils se considéraient plutôt comme un groupe séparé.

1759
La bataille des Plaines d’Abraham établit le contrôle de la Couronne britannique sur ce qui devient le Canada, mettant ainsi fin au pouvoir de la Couronne française sur ce territoire.

1763
La Proclamation royale reconnaît les droits territoriaux des «Premières Nations».

Le blason de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Le blason de la Compagnie du Nord-Ouest

1812
La guerre menée principalement dans la région des Grands Lacs met en place ce qui devient la frontière canado-américaine.

La population métisse constitue le fondement principal qui établit le site actuel de Winnipeg. La concession de terres de la CBH a Lord Selkirk inquiète les Métis et ils sont forcés de quitter leurs terres.

1815
Plusieurs Métis et leurs familles déménagent de l’île Mackinac pour s’installer sur l’île Drummond et plusieurs autres endroits au Canada.

La victoire de la Grenouillère, aussi connue sous le nom de «La bataille des Sept-Chênes», a lieu près des établissements de la rivière Rouge après que la CBH ait essayé d’empêcher les Métis d’échanger du pemmican dans le Nord-Ouest. Cuthbert Grant guide l’opposition de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO).

1821
La CBH, qui avait acquis les Territoires du Nord-Ouest l’année précédente, fusionne avec la CNO après une longue rivalité. Des mises à pied en découlent, et les employés vont s’installer dans la région de la rivière Rouge, Fort William, etc.

1828
De nombreux Métis et leurs familles quittent l’île Drummond pour s’installer autour du lac Huron, notamment aujourd’hui Kincardine, Owen Sound, Penetanguishene, Parry Sound, etc.

Cuthbert Grant

1832
Les familles métisses de Penetanguishene signent une pétition pour obtenir des concessions de terres dans la région.

1844
Naissance de Louis Riel.

1849
Le procès Sayer à la rivière Rouge est un point culminant sur la charte de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) et met fin sur le monopole de la traite des fourrures de l’Amérique du Nord.

1849-50
Les Métis et les Premières Nations établis dans la région de Sault-Sainte-Marie et le long de la rive nord du lac Supérieur s’opposent à l’intrusion de la Compagnie minière du Québec sur leurs terres traditionnelles de la baie Mica, parce qu’aucun traité avec la Couronne n’a été conclu relativement à ce territoire. Les agents de la compagnie ont cédé sans aucune résistance. Cet événement est connu sous le nom « incident de la baie Mica » et mène au traité Robinson (lacs Supérieur et Huron) entre la Couronne et les « Indiens ». Le commissaire au traité Robinson déclare qu’il n’a aucun mandat à l’égard des Métis. Le titre de «Métis», de même que les droits et intérêts de ces derniers dans le territoire demeurent non résolus.

Commerçants métis

1851-1875
La CBH accorde une annuité aux «Premières Nations» et aux «Sang Mêlé» en vertu des traités de la région du lac Supérieur, d’après les listes d’annuités de traités.

Première communauté métisse de Sault-Sainte-Marie

1867
L’Acte de l’Amérique du Nord britannique est adopté, créant le Dominion du Canada.

1869-70
Le Dominion du Canada fait l’acquisition de la Terre de Rupert. Les Premières Nations et les Métis établies sur ce grand territoire n’ont pas été consultés. Les tentatives des arpenteurs du gouvernement de dresser la carte de la région de la rivière Rouge sans tenir compte des lots appartenant aux Métis poussent ces derniers à former un gouvernement métis provisoire. L’Acte du Manitoba est promulgué, créant une nouvelle province sur la terre des Métis. L’Acte protège les droits de la langue française et celui des promesses spécifiques aux disposition de terres pour les Métis. Thomas Scott est jugé et exécuté par Riel, ce qui cause le mécontentement et la colère du Canada central. Des forces militaires sont envoyées pour faire avancer l’expansion vers l’Ouest. Le gouvernement de l’Ontario offre une prime de 5 000 $ pour la capture de Louis Riel.

Louis Riel

1875
Les Métis de Rainy Lake (présentement Fort Frances) ont négocié l’adhésion au traité n° 3 pour les «Sang Mêlé». Le traité n° 3 est un document originalement signé par les «Indiens», en 1873 à l’Angle nord-ouest. C’est le seul moment où les Métis sont conviés en tant que groupe dans l’un des traités historiques. Après avoir signé ce traité, le Canada ne remplit pas les conditions d’adhésion, voulant que les Métis s’identifient comme «Indiens».

Gabriel Dumont

 1880
Les Métis et les « Premières Nations » de la région du lac Nipigon réclament au Canada des droits en matière territoriale et en matière d’éducation.

1881-1885
La route ferroviaire du Canadien Pacifique est construite de l’Ontario à la Colombie-Britannique par un gouvernement canadien nationaliste. Il en résulte un afflux de colons venus s’établir dans l’Ouest canadien, ce qui change radicalement l’économie et le mode de vie des Métis des Prairies.

1884-85
Les Métis des prairies n’ayant aucune protection quant à leur terre sentent un envahissement croissant par l’arrivée des nouveaux colons. Les Métis de Saskatchewan font appel à Louis Riel pour transmettre leur inquiétude au Canada. Menés par Gabriel Dumont les Métis s’engage dans une bataille contre la Gendarmerie du Nord-Ouest au Lac-aux-Canards faisant douze décès. Le gouvernement fédéral perçoit ces événements comme une révolte et décide d’envoyer des soldats laissant plusieurs Métis morts. Ces évènements dramatiques sont connus sous le nom de la Rébellion du Nord-Ouest. Les Métis et les Premières Nations sont forcés de se rendre. Louis Riel est capturé, injustement jugé et reconnu coupable de haute trahison. On l’exécute par pendaison le 16 novembre 1885, pour envoyer un message à ceux qui contestent l’expansion vers l’Ouest.

La bataille de Batoche

1900’s
À la suite des événements de la Rébellion de la rivière Rouge et de la Rébellion du Nord-Ouest, plusieurs Métis de l’Ontario renient publiquement cette partie de leur héritage. Les familles métisses de partout en province continuent de pratiquer secrètement leur culture et leur mode de vie.

1905
Les Métis de Moose Factory font une requête pour que leur droit de chasse soit reconnu et qu’on leur concède des terres.

L’article 35 de l’Acte consitutionnellw de 1982 reconnaît et affirme les droits autochtones des peuples Métis, des Premières Nations et des Inuits.

1938
Les Métis de l’Alberta sont assurés des terres, et celles-ci seront connues sous le nom «d’Établissements métis de l’Alberta».

1950-1970
Les Métis travaillent conjointement avec les «Indiens non inscrit» et autres peuples autochtones et joignent l’association de lobbying pan autochtone afin d’attirer l’attention sur les conditions de vie déplorables de leurs communautés et de promouvoir les droits et intérêts des Autochtones et des Métis non seulement en Ontario, mais d’un bout à l’autre du Canada.

1981
La Fédération des Métis du Manitoba dépose une réclamation contre le Canada et contre le Manitoba pour violation de leurs obligations fiduciaires et pour ne pas avoir respecté les promesses faites aux Métis après les événements de 1869/1870 en matière de droits territoriaux. La Cour suprême rend jugement en faveur des Métis.

La Cour suprême du Canada affirme que les Métis sont un peuple autochtone distinct ayant des droits de récoltes protégés par la constitution du Canada.

1982
Le traité et l’article 35 de la Loi constitutionnelle reconnaissent et affirment l’inclusion des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Ces derniers sont reconnus comme un des trois peuples autochtones du Canada.

1983
Les Métis débutent l’instauration d’une gouvernance qui leur est propre et dont l’objectif est de faire valoir leurs droits et intérêts spécifiques. Le Ralliement National des Métis (RNM) est créé pour représenter la nation métisse de l’Ontario et l’Ouest.

1988
L’Entente sur la revendication territoriale globale des Dénés et Métis du Sahtu dans les Territoires du Nord-Ouest est mise en œuvre. Pour la première fois, les Métis sont inclus dans un accord territorial moderne.

Steve Powley à la Cour Suprême du Canada le 10 septembre 2003

1993
La Nation Métisse de l’Ontario (NMO) est établie et dotée d’une structure de gouvernance spécifique pour représenter les collectivités métisses de l’Ontario. La NMO établit le premier registre centralisé des citoyens métis de la province et se joint au Ralliement National des Métis.

1998
Steve et Roddy Powley contestent les lois ontariennes sur la chasse avec le soutien de la NMO. Le tribunal reconnaît que les Powley ont un droit de chasse acquis en tant que membres de la communauté métisse de Sault-Sainte-Marie. Ils ont le droit de chasser pour se nourrir, puisque ce droit est protégé en vertu de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. Les lois sur la chasse de l’Ontario ne s’appliquent pas eux en tant que Métis.

2003
À la suite du procès de Powley, la Cour suprême du Canada affirme que les Métis sont un peuple distinct autochtone ayant des droits de récolte protégés par la Constitution du Canada. L’affaire Powley crée un précédent historique en faveur des Métis.

2004
La NMO et le Ministère des richesses naturelles de l’Ontario arrivent à une entente pour mettre en œuvre les conclusions de l’affaire Powley en Ontario. L’accord reconnaît le système de carte de la NMO, lequel autorise les Métis qui exploitent à faire des récoltes dans leurs territoires traditionnels, comme les peuples des Premières Nations.

De gauche à droite : Gary Lipinski, ancien président de la MNO, Brad Duguid, ancien ministre des Affaires autochtones de l’Ontario, France Picotte, ancienne présidente de la MNO. L’Entente-cadre de l’Ontario et de la NMO définit une nouvelle relation de collaboration entre la NMO et le gouvernement de l’Ontario.

2008
Le gouvernement de l’Ontario et la NMO signent une entente-cadre reconnaissant l’histoire unique et le mode de vie des collectivités métisses de la province. L’entente définit le cadre d’une nouvelle relation de collaboration en Ontario.

2010
Le 125e anniversaire de la bataille de Batoche est célébré par toute la Nation métisse. Le Parlement et le législateur de l’Ontario et de la Saskatchewan reconnaissent cette année comme étant «L’Année des Métis».

2010-2020
Le Conseil national des Métis déclare la «Décennie des Métis».

2013
Dans l’affaire « La Fédération métisse du Manitoba c. Canada », la Cour suprême du Canada déclare
«La Couronne fédérale n’a pas mis en œuvre de façon honorable la disposition prévoyant la concession de terre en vertu de l’Article 31 de l’Acte du Manitoba 1870.»

2015
La Loi sur le Secrétariat de la Nation métisse de l’Ontario a été adoptée par l’Assemblée législative de l’Ontario. La reconnaissance de la NMO et son rôle de représenter et défendre ses citoyens Métis est désormais une loi officielle en Ontario.

2016
Daniels c. Canada est une affaire de la Cour suprême du Canada qui reconnait que les Métis et les Indiens non-inscrits doivent être considérés comme « Indiens » au sens de la section 91(24) de la Loi constitutionnelle de 1867.

Monsieur Tom Isaac, représentant ministériel spécial pour la réconciliation avec les Métis, publie un rapport intitulé « A Matter of National and Constitutional Import ». Dans ce rapport, il évalue l’état actuel des affaires et fournit des conseils et recommandations indépendants sur la voie à suivre des droits des Métis en vertu de l’Article 35.

2017
L’Accord-cadre de la NMO-Canada-Ontario énonce de faire progresser la réconciliation et établir un processus de négociation en vue d’une entente de base sur l’autonomie gouvernementale.

Après un examen approfondi et rigoureux des rapports historiques, la NMO et l’Ontario annoncent six communautés métisses historiques en Ontario, en plus de celle de SSM reconnue par la Cour suprême dans l’affaire Powley.

2018
La NMO et l’Ontario procèdent à un examen indépendant du système de carte de récolte de la NMO, qui conclut que la NMO dispose d’un système crédible pour identifier les titulaires de droits métis; et la NMO et l’Ontario signent une Entente-cadre sur la récolte métisse, qui repose sur le système de cartes de récolte de la NMO.

2019
La NMO et le Canada signe l’Accord-cadre d’un gouvernement autonome.